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Speech de Pol De Vos (Stop.USA) lors de l'accueil de Bush à la Bourse
by Stop.USA Tuesday, Feb. 22, 2005 at 12:01 PM
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Speech de Pol De Vos, coordinateur de Stop.USA, ce dimanche 20 février sur les marches de la Bourse

Speech de Pol De Vos...
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Je viens tout juste de rentrer d'un voyage de travail à Cuba. Il m'y est apparu que les Cubains aussi étaient très attentifs à ce Bush est venu faire en Europe. Ils espèrent que les Européens ne suivront pas la politique belliciste de Bush. Car, comme vous le savez, les Etats-Unis viennent encore de menacer Cuba comme étant l'un des avant-postes de la tyrannie. Il serait toutefois bon de se demander qui, ici, représente la tyrannie.

Comparons les Etats-Unis et Cuba sur quelques points. Tous, ici, vous savez parfaitement que les soins de santé et l'enseignement à Cuba sont de haute qualité et, de surcroît, accessibles à tous. C'est loin d'être le cas aux Etats-Unis. En outre, la mortalité infantile dans ce pays du tiers monde qu' est Cuba est beaucoup plus faible aujourd'hui qu'elle ne l'est dans ce riche empire industriel que sont les Etats-Unis.

Mais il y a plus encore. Aujourd'hui, les Etats-Unis comptent 150.000 militaires en Irak. Si nous y ajoutons tous les autres soldats américains cantonnés dans des bases militaires partout dans le monde, nous nous rapprochons du chiffre de 1 soldat américain à l'étranger pour chaque tranche de 1000 citoyens américains. Face à cette politique militariste, il y a la politique humanitariste de Cuba : Aujourd'hui, Cuba compte plus de 18.000 travailleurs médicaux (principalement des médecins) dans 64 pays. La semaine dernière, Fidel Castro expliquait que 10.000 travailleurs médicaux de plus allaient partir pour l'étranger au cours des prochains mois. De la sorte, il y aura d'ici peu, pour chaque tranche de 1000 Cubains, 3 travailleurs médicaux (des médecins, le plus souvent) qui travailleront à l' étranger. Des médecins cubains ou des soldats américains ? Ce n'est pas Cuba, mais bien les Etats-Unis qui constituent un « avant-poste de la tyrannie » pour le reste du monde.

Ce ne sont donc pas les raisons qui manquent pour ne pas souhaiter la bienvenue à Bush en Europe. L'Europe ne doit en aucun cas soutenir les guerres d'agression de Bush. Car c'est bien cela que Bush est venu demander aux dirigeants européens. Il a des difficultés en Irak et il désire l'aide de l'Europe. Via l'Otan, l'alliance militaire grâce à laquelle les Etats-Unis essaient d'assurer leur domination sur l'Europe, Bush veut obtenir cette aide. Car les membres de l'Otan doivent être mutuellement solidaires, estime-t-il. L'Otan se mue ainsi en carcan visant à contraindre les Européens à emboîter le pas à la politique belliciste de Bush. Nous demandons aux dirigeants Européens de ne pas le faire. Au contraire, l'Otan doit être démantelée. L'Europe doit suivre son opinion publique, laquelle s' est exprimée à toute participation aux guerres américaines. Nous exigeons que l'Europe mène une politique de solidarité.