arch/ive/ief (2000 - 2005)

Des militants appellent au boycott des produits étasuniens pour protester contre la politique étrangère des États-Unis
Déjà 20% des consommateurs canadiens et européens font le boycott d’après une étude marketing

Bruxelles, 20 février 2005 – Cet après-midi, le réseau belge Boycott Bush a organisé de 15h à 17h une action colorée sur les marches de la Bourse et devant le McDonalds, en face de la Bourse, dans le centre de Bruxelles. Sept activistes avec des masques de George W. Bush ont distribué des billets de dollars appellant au boycott des marques étasuniennes. Les sept présidents des Etats-Unis portaient de grands chapeaux haut-de-forme – le fameux chapeau de Lincoln – avec les logos de six multinationales étasuniennes qui ont donné des millions de dollars pour la réélection de Bush. Les présidents portaient des panneaux avec des slogans tels que « "We love Bush - privatize everything" ou encore "Human rights? On holiday in Guantanamo". Le personnage de la Mort était aussi de la partie, sur échasses, avec un cercueil affichant les logos de 6 multinationales étasuniennes très connues, cibles de la campagne internationale de boycott : les compagnies pétrolières Exxon-Mobil (ESSO) et Texaco, les géants des boissons gazeuses Coca-Cola et PepsiCo, le géant Altria spécialisé dans les cigarettes et l’alimentaire (Philip Morris et Kraft) et McDonalds, le symbole incontournable de la culture et de l’impérialisme économique des Etats-Unis dans le monde.

Une récente étude de marché menée par le Global Market Insite (GMI) Inc. – basé à Seattle – auprès de 8 000 consommatrices(teurs) dans 8 pays différents entre le 10 et le 12 décembre 2004, montre que l’actuelle politique étrangère des Etats-Unis a un impact négatif sur les compagnies étasuniennes. 20% des personnes interrogées en Europe et au Canada ont déclaré éviter de manière consciente les produits des Etats-Unis pour protester. Cette tendance se retrouve confirmée par d’autres études similaires menée par le GMI trois semaines après la réélection de Bush en novembre 2004, ainsi que celle menée par le bureau d’études brittanique NOP World en juillet 2004.

Pol D'Huyvetter, qui fait partie du secrétariat de coordination de la campagne internationale de boycott, en Belgique, déclare: `Le boycott économique est un outil effectif et non-violent avec lequel les citoyens intéressés peuvent voter avec leur portefeuille contre la politique agressive de Washington. Nous devons réveiller les gens et les mouvements sociaux et leur expliquer que les opposants d’Hitler n’auraient jamais acheté les produits des compagnies allemandes soutenant le régime fasciste d’Hitler. Aujourd’hui, c’est la même chose, nous devons boycotter les multinationales étasuniennes pour nous opposer efficacement à la politique étrangère des Etats-Unis qui est aujourd’hui la plus grande menace pour la sécurité internationale et la paix. »

Luc Daniels de l’ONG belge America Watchers remarque que de plus en plus de dirigeants dans le mouvement social arrivent à la conclusion qu’il n’est pas possible de protester contre la politique étrangère des Etats-Unis et continuer à boire du Coca Cola, l’un des donateurs de Bush pour sa campagne de réélection. M. Daniels appelle à la consolidation des Nations Unies, lesquelles sont minées par les Etats-Unis. C’est pourquoi le boycott vient à point nommé en tant qu’outil non-violent, lequel a déjà été employé avec succès par Ghandi pour faire tomber l’Empire britannique ou encore en Afrique du Sud pour mettre fin à l’apartheid.

Felipe Van Keirsbilck, qui travaille pour le CSC, l’un des plus grands syndicats en Belgique, appelle les consommatrices(teurs) à utiliser leur pouvoir de consommation pour construire un autre monde. Il encourage les gens à acheter des produits locaux, équitables et biologiques pour remplacer les produits des multinationales étasuniennes. Il pense que l’argument selon lequel le boycott produit du chômage est un faux argument, puisque les emplois perdus dans les multinationales étasuniennes, toujours à la recherche du profit, seront remplacés par des emplois créés dans des compagnies locales qui respectent l’environnement et les droits humains.

Aux Etats-Unis, Dilys Dana Pierson appelle au boycott depuis le début de l’invasion de l’Irak : "Que pouvons-nous dire des valeurs qui dominent la politique étrangère des Etats-Unis aujourd’hui ? Les supporters dans le Vermont (USA) de la campagne internationale de boycott pensent que la politique étrangère des Etats-Unis est dictée par la croyance en la domination militaire et violente ainsi qu’en la peur comme mode de contrôle social et d’intimidation internationale. L’actuel gouvernement des Etats-Unis croît en un système économique qui approvisionne les compagnies étasuniennes et les riches, tandis qu’un million de nos frères et sœurs sur cette planète souffrent de la famine. »

Le réseau Boycott Bush est constitué de groupes dans plus de 40 pays et plusieurs nouveaux groupes vont le rejoindre suite au dernier Forum Social Mondial qui a eu lieu au Brésil au mois de janvier 2005
http://www.motherearth.org/USboycott/organisations.php

Plus d’information:
http://www.boycottbush.org

Photographies de l'action sans copyright:
http://fme.sincerethought.org/gallery/album112

Étude du GMI publiée dans le Denver Post :
http://denverpost.ezboard.com/fdenverpostnewsfrm8.showMessage?topicID=77.topic


Contacts presse:

Pol D'Huyvetter
pol@motherearth.org
+32-495-28 02 59

Luc Daniels
+32-472-47 51 66

Felipe Van Keirsbilck
+32-478-29 59 50

Dilys Dana Pierson, Vermont Boycott for Peace, USA
dilysp@gmavt.net

Boycott Bush International Network Secretariat
p.a. For Mother Earth - member of Friends of the Earth International
K. Maria Hendrikaplein 5
9000 Gent - Belgium
Phone +32-9-242 87 04
Mobile +32-495-28 02 59
Fax +32-9-242 87 51
boycott@motherearth.org
http://www.boycottbush.org