arch/ive/ief (2000 - 2005)

Nous avons simulé des panneaux défilant à 3 faces avec les slogans : « Obéis », « Consomme » et « Au lieu de dépenser... Pensez ! » et scandé les slogans « Obéis », « Consomme », « Dépense ».

La symbolique de ses panneaux était double : montrer à quel point chacun de nous est transformé en publicité ambulante à travers les marques présentes sur les habits ET stigmatiser plus spécifiquement le concept des panneaux tournants qui sont un exemple frappant de la rentabilisation "optimisée" de notre champ visuel.

Nous avons distribué des tracts (voir ci dessous) et offert des autocollants « NON A LA PUB ! » à coller sur sa boite aux lettre afin de ne plus recevoir les prospectus publicitaires (nous pouvons en faire parvenir à la demande !).

Le but de l'action était évidemment en cette période de consommation aiguë de sensibiliser les personnes venues faire des « achats de fin d'année » au rôle de la publicité qui nous agresse de plus en plus (chacun de nous est soumis quotidiennement à quelques 3000 messages publicitaires) dans la surconsommation (et l'endettement croissant) en Belgique et dans tous les pays dits « industrialisés ».

Une seconde action (avec également un théâtre-action organisé par la Joyeuse Compagnie du Bonheur) aura lieu mardi 4 janvier dès 16h afin de « célébrer » le début des soldes.

Pour plus d'infos, vous pouvez nous contacter par mail (jcc@lautre.net) ou par téléphone (04/250.09.37)

Retrouvez les photos de l'acti sur:
http://liege.indymedia.org/news/2004/12/3164.php

Retrouver un reportage photo ainsi que les tracts distribués sur:
http://jcc.lautre.net/article.php3?id_article=703

Retrouvez un argumentaire antipub (issu de l'atelier antipub du dernier weekend RAGe):
http://jcc.lautre.net/article.php3?id_article=705

Amitiés antipublicitaires,

Les JCC

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Pourquoi une action antipub ?

Aujourd'hui 20% des humains, des pays riches consomment 80% des ressources naturelles de la Terre. Pour sauver notre planète fragile et partager de façon plus juste avec tous les autres habitants du globe, nous devons, nous les pays riches, réduire notre consommation. C'est exactement le contraire de ce que nous dit la pub. Elle pousse les riches au gaspillage. La pub est au service de l'économie des entreprises géantes, les multinationales, aux dépends d'une économie à échelle humaine, plus respectueuse de l'environnement. Très directement, la pub c'est aussi une multitude d'énormes panneaux (souvent illégaux) qui défigurent nos paysages. Ce sont des forêts que l'on abat pour imprimer des tonnes de tracts inutiles qui encombrent nos boites aux lettres. · La pub casse l'emploi

Comme nous venons de la dire, la pub est au service des grandes entreprises. Celles-ci pratiquent une économie très productive et donc pauvre en emploi. · La pub monopolise (et donc gaspille) des sommes colossales

L'ensemble des dépenses publicitaires en Belgique est passé de 1 milliard d'Euro en 1993 à 1.75 milliards en 2000 (soit une augmentation de 75 % en 7 ans). Et qui finance ces sommes faramineuses ? Nous ! Nous payons le coût de la publicité dans le montant de nos achats (+/- 200 Euros par personne et par an). · La pub est anti-démocratique

La pub est totalitaire car elle cherche à envahir la totalité de l'espace et du temps. Nous subissons chacun quelques 3 000 publicités par jour. Toutes les disciplines et ressources créatives sont utilisées pour accroître la force de leur persuasion. On ne peut pas lui répondre. Le citoyen n'a pas les moyens de contredire les multinationales qui dépensent des milliards d'euros pour nous imposer la fausse idée du bonheur par la consommation. · La pub casse la liberté de presse

Aujourd'hui, la presse, la radio, la télévision vivent de l'argent de la pub que versent les multinationales pour faire la promotion de leurs produits. Résultat : les médias ne critiquent que très rarement la pub ou la logique des multinationales. · La pub casse l'individu

La pub ne veut pas d'humains ou de citoyens, elle veut des consommateurs. Elle réduit chacun de nous a un moyen : la consommation. La pub nous impose la fausse idée que l'unique sens de la vie est la consommation. Elle a inversé les valeurs : nous vivons pour consommer, nous ne consommons plus pour vivre. · La pub c'est l'anti-culture

La culture élève l'humain. La pub le fait régresser au rang de tube digestif dont l'unique fonction est de consommer. La diversité des cultures du monde dérange la pub dans son désir de gagner toujours plus d'argent et plus vite. La pub veut donc détruire les cultures en imposant des produits et des modes de vie standardisés sur toute la surface de la Terre. La pub c'est « tous Mac-Do et tous Nike ! » · La pub est idéologiquement rétrograde et psychologiquement néfaste.

La publicité propage des idéologies néfastes : égoïsme, sexisme, ethnocentrisme, culte de l'apparence, compétition, violence, en une escalade sans but et sans fin. Elle n'hésite pas à jouer sur nos pulsions animales, nos souffrances et nos frustrations pour nous vendre cette recette trompeuse qu'est le bonheur par la seule consommation. La publicité génère la violence chez ceux qui sont exclus de tous les biens dont elle dicte l'achat pour acquérir le bonheur. Elle provoque la frustration de ceux qui peuvent acheter parce qu'un produit ne tiendra jamais cette promesse là… et des complexes en terme d'image de soi face à ses modèles. Clairement, le principal objectif des publicitaires est de nous rendre malheureux et frustrés afin de nous pousser à une consommation boulimique…au mépris des réalités humaines, écologiques et sociales. · La pub propage l'idéologie capitaliste ultra-libérale

La publicité est la main droite de l'économie libérale outrancière, celle qui ne produit que pour mieux exclure, exploite sans vergogne les ressources des pays pauvres en prétendant les aider, renforce les inégalités et réserve la richesse à ceux qui en ont déjà trop. La publicité préfère les con-sommateurs suiveurs et égocentriques aux citoyens éveillés et responsables. La publicité crée de faux besoins et provoque des dépenses inutiles et le surendettement. En poussant vers une consommation superflue et futile, la publicité contribue à l'épuisement des ressources et à la création de déchets. Elle écarte les hommes de leur devoir de solidarité et d'entraide. Elle n'est pas nécessaire à l'économie (sur les 5 dernières années, elle a augmenté six fois plus vite que la croissance réelle), mais uniquement à la bataille des parts de marché dont elle est l'arme favorite.