arch/ive/ief (2000 - 2005)

Certains visitent le forum, d’autres tiennent un stand, d’autres encore participent activement aux séminaires, certains combinent le tout. Des visiteurs flânent devant les stands d’information installés le long des murs et autour des espaces de séminaires.

Oxfam a également établi un point d’information dans la grande salle d’Ally Pally, où des dizaines d’organisations et de mouvements se sont installés : la Campagne Solidarité Cuba, la coupole syndicale britannique Unison, la Campagne contre les armes à l’uranium appauvri, Les Amis de la terre, le Mouvement du développement mondial, le Réseau d’action pour l’eau douce, le mouvement basque LAB, le festival de film "Critique de la globalisation", la Campagne indonésienne pour les droits humains...

Les dépliants sont distribués de manière assidue et le sol est jonché de papiers. Une table, quelques chaises, quelques drapeaux ou affiches et des piles de folders : ce sont les ingrédients d’un stand d’informations classique. Certaines organisations ont vu plus grand : elles ont réservé plusieurs tables, ont battu le tambour pour recruter des collaborateurs qui distribuent des prospectus et, via t-shirts et drapeaux, affichent clairement leur présence. D’autres se démarquent de manière originale et utilisent une autre technique : une échelle, une grande affiche et un homme à la voix vigoureuse. Apparemment le meilleur moyen pour attirer l’attention des visiteurs.

Si le stand d’Oxfam est assez modeste, Oxfam-Solidarité (OS) est explicitement présente : un drapeau pend à l’arrière-plan, les dépliants d’information et les publications d’OS occupent presque un quart de table. La pile avec le récent Globo qui traite des médias et de l’information fond rapidement. OS est fortement représentée sur le forum. Après Oxfam Grande-Bretagne, Oxfam-Solidarité compte le plus grand nombre de participants soit neuf personnes (suivi par Intermon Oxfam (Oxfam Espagne) et Novib (Oxfam Pays-Bas) qui comptent chacun un représentant).

Le stand fait fonction de lieu de rencontre informel pour chaque personne liée à l’ONG. Oxfam participe aussi activement à une série de séminaires et d’ateliers. Oxfam-Solidarité également : le chercheur Raoul Marc Jennar intervient dans trois pannels, notamment dans la réunion plénière "Notre monde n’est pas à vendre" et dans le séminaire sur la directive Bolkenstein.

Ce dernier a été coorganisé par Oxfam-Solidarité, tout comme l’atelier connexe. Le séminaire est assez théorique, mais un moment de discussion et de débat avec le public est prévu. Les autres membres de la délégation d’Oxfam-Solidarité suivent des thèmes précis : l’AGCS (Accord général sur le commerce des services), l’Europe, la politique agricole, Cuba, l’éducation des jeunes et la globalisation... Ils suivent les séminaires, participent à des ateliers, se réunissent avec les organisations qui travaillent sur des thèmes similaires, font le plein d’idées et d’énergie pour des actions futures.

Un Forum social est donc bel et bien plus que trois jours de bla-bla. Par exemple : le séminaire "Action contre l’agenda européen" a réuni une trentaine de personnes qui, d’une manière ou d’une autre, conçoivent toutes les actions et organisent les activités autour de ce thème. Après une ébauche générale des problèmes qui devraient être mis à l’agenda, un représentant par pays explique les actions qu’ils mènent, les réunions qu’ils ont l’intention de plannifier, les thèmes qu’ils veulent traiter, les groupes cibles qu’ils veulent atteindre...

Le résultat final est impressionant. La Hongrie, les Pays-Bas, l’Espagne, l’Autriche, l’Allemagne, l’Italie, la Norvège échangent leurs points-de-vue, ainsi que Unison, le grand syndicat britannique et le réseau international de femmes WIDE. Ce dernier diffuse le dépliant "Plein de bonnes raisons pour les femmes d’être contre l’AGCS".

Pour toutes les personnes présentes, c’est clair : le combat doit être mené sur plein de fronts à la fois.