Le ministre de la justice chahuté par des étudiants by Halkin Sesi TV Thursday, Sep. 09, 2004 at 12:03 AM |
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Article publié par la chaîne d’information par internet Halkin Sesi TV (TV Voix du peuple), le mardi 8 septembre 2004
Ce matin à 9h30, le ministre de la justice Cemil Ciçek qui entamait le discours d’ouverture d’un symposium intitulé « Regard philosophique et sociologique sur le droit » au centre de formation multi-objectif à Bakirköy auxquels participaient notamment le bâtonnier d’Istanbul M. Kazim Kolcuoglu et le directeur de la revue « Les archives de la philosophie du droit et de la sociologie », M. Hayrettin Ökçesiz, a été chahuté à deux reprises par des membres de la Fédération des associations de la jeunesse (Gençlik Dernekleri Federasyonu).
Ces derniers ont déployé un calicot dénonçant la situation des détenus politiques en résistance contre les prisons de type F : « 117 personnes sont mortes en prison. Le saviez-vous ? » pouvait-on lire sur leur banderole.
« Vous n’avez pas le droit de parler de droit. Levez l’isolement. Faites cesser le décès des prisonniers » lançait l’un des jeunes manifestants à Cemil Ciçek.
Les manifestants ont été sortis manu militari de la salle de conférence et conduits à la section anti-terroriste de la Sûreté.
Après cet incident, le ministre de la justice pris au dépourvu a déclaré : « Il n’y a pas d’isolement. Nos prisons sont conformes aux standards mondiaux. Malgré la situation économique de notre pays, nous avons dépensé 20 trillions de livres (11 millions d’euros) pour chaque prison. Nous avons bâti ces prisons selon les normes mondiales. Il faut aussi considérer cet aspect là. »
Au même moment, deux autres membres de la Fédération des associations de la jeunesse qui s’étaient infiltrés dans la salle ont déployé un deuxième calicot. Alors qu’eux aussi étaient sortis de force, le ministre de la justice a déclaré : « Nous traversons une période où il nous faut considérer avec bienveillance les actes de protestation non violentes. Nous devons laisser les gens exprimer leur mécontenement. Je considère ces actes avec beaucoup d’indulgence. »
Les jeunes manifestants dénommés Harika Yılmaz, Özgür Karakaya, Özkan Türker et Ebru Benek sont toujours en garde à vue. Etant en âge mineur, la manifestante dénommée Harika Yilmaz a été conduite au commissariat pour enfants.
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