arch/ive/ief (2000 - 2005)

Le Président Bush vient de l'annoncer. Pour des raisons d'économies, une partie des militaires américains présents en Europe va être retirée. Le départ d'une partie des militaires signifie probablement également le départ d'une partie des armes nucléaires américaines stationnées en Europe. L'année dernière déjà, l'asbl Bomspotting et le Forum voor Vredesactie ont appellé le gouvernement belge à profiter de cette occasion non seulement pour renvoyer à l'expéditeur les armes nucléaires de Kleine Brogel, mais également pour plaider en faveur d'un retrait COMPLET des armes nucléaires américaines, d'une suppression totale des tâches nucléaires attribuées à la Belgique et d'une remise en cause de la stratégie nucléaire de l'OTAN.

Le bourgmestre de Kleine Brogel, Theo Kelchtermans, affirme aujourd'hui dans la presse "qu'il n'est en fait pas important que les armes nucléaires soient effectivement stationnées à Kleine Brogel, parce que le fait que la base est équipée pour abriter ces armes est une raison d'existence en soi."

L'asbl Bomspotting et le Forum voor Vredesactie sont déçus : si l'on en croit les sources citées par le bourgmestre de Kleine Brogel, la Belgique conserve ses tâches nucléaires. Sans un arrêt de la stratégie nucléaire de l'OTAN, le retrait des armes nucléaires de Kleine Brogel n'est qu'un acte symbolique. Il s'agit en effet d'un retrait "partiel" des armes nucléaires américaines d'Europe. Ca ne fait pas de grande différence pour l' "ennemi" d'être détruit cinquante ou cent fois. Une seule fois suffit. La menace reste donc toujours aussi grande.

Les Bombe-spotters continuent leur action, pour le désarmement nucléaire, pour un retrait total de armes nucléaires américaines d'Europe et pour la dénucléarisation de la stratégie de l'OTAN. A partir du mois d'octobre, une série de nouvelles actions non violentes sont prévues, le 27 novembre est une journée nationale Bombe-spotting et le 16 avril 2005, nous joignons toutes nos forces pour un Bombe-spotting XL international à l'OTAN à Bruxelles, au SHAPE à Mons et à Kleine Brogel. Et si les armes nucléaires de Kleine Brogel, dont personne n'a officiellement confirmation de la présence, devaient disparaître, nous pourrons peut-être organiser notre première fête !

"Le danger d'une guerre nucléaire n'a jamais été aussi grand qu'aujourd'hui."
( Mohammed el Baradei, directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique, 2004)

Les armes nucléaires doivent disparaître. Tu es sans aucun doute d’accord.

Même la Cour internationale de justice de La Haye te donne raison. La plus haute instance juridique au monde a déclaré que “la menace d’utilisation ou l’utilisation d’armes nucléaires est de manière générale en contradiction avec les normes juridiques internationales inclues dans la droit de la guerre”.

Et pourtant, la Belgique abrite encore des armes nucléaires à Kleine Brogel.
Et pourtant, la Belgique accueille les quartiers-généraux de l’OTAN à Mons (SHAPE) et à Bruxelles, où est préparée l’utilisation de ces armes nucléaires.

L’OTAN discute actuellement d’une proposition visant à réduire l’arsenal nucléaire américain en Europe. Formidable, pourrait-on penser. Malheureusement, il ne s’agit que d’un retrait partiel, pas d’un retrait complet. Il s’agit d’une opération d’épargne des États-Unis, rien ne change au niveau politique. La stratégie nucléaire de l’OTAN n’est pas modifiée d’un iota.

Sans l’arrêt de la stratégie nucléaire de l’OTAN, le retrait des armes nucléaires de Kleine Brogel n’est qu’un geste symbolique. En effet, ça ne fait pas beaucoup de différence pour l’ “ennemi” d’être détruit cent fois ou cinquante fois. Une fois suffit. La menace reste donc la même.

Les États-Unis et l’OTAN menacent de plus en plus de pays avec leurs armes nucléaires et de plus en plus de pays tentent de se procurer de telles armes. Le Traité de Non-Prolifération (TNP), le traité qui doit empêcher la prolifération des armes nucléaires, est sur le point d’exploser !

2005 est une année cruciale. C’est à ce moment qu’aura lieu la Conférence de révision (Review Conference) du Traité de Non-Prolifération. Si le traité ne bénéficie pas d’un nouvel élan, tous les feux seront au vert pour la prolifération et l’utilisation d’armes nucléaires.

Que veulent les Bombe-spotters ?
Une autre approche est nécessaire !
Un retrait complet des armes nucléaires américaines stationnées en Europe et la dénucléarisation de la stratégie de l’OTAN sont des étapes indispensables pour relancer le désarmement nucléaire.

Comment les Bombe-spotters vont-ils faire ?
2005 est une année importante pour le succès ou l’échec des initiatives en faveur du désarmement nucléaire. .
Les Bombe-spotters inspectent les lieux où est préparée l’utilisation d’armes nucléaires et tentent de cette manière d’empêcher des crimes de guerre. Bombe-spotting est un ensemble d’actions de désobéissance civile auxquelles des milliers de personnes ont déjà participé. Les autorités belges n’ont pas pu nier les Bombe-spotters. La répression a répondu aux demandes de dialogue. Par le biais de déploiements policiers massifs, notre gouvernement a tenté de réduire les actions de Bombe-spotting à “un problème d’ordre public”. Fin de la discussion.

Mais les Bombe-spotters continuent, pour le désarmement nucléaire. Nous lançons une nouvelle campagne d’action afin de montrer avec encore plus de force à notre gouvernement notre “non” face aux armes nucléaires.

A partir d'octobre 2004 : BOMBE-SPOTTING Small

A partir de l’automne 2004, une série d’actions de Bombe-spotting non annoncées à petite échelle centrées sur le désarmement nucléaire. Les actions restent strictement non violentes.

Samedi 27 novembre 2004 : ‘Nous sommes tous des Bombe-spotters’

Tout le monde peut devenir “complice” de la prévention de crimes de guerre.
Escalader la grille d’une base militaire n’est pas une condition indispensable. Ca peut se faire très facilement !
Deviens Bombe-spotter : signe la déclaration de complicité, verse minimum 1 euro au compte 523-0801473-37 de l’asbl Bomspotting et participe à la journée “Nous sommes tous des Bombe-spotters” le samedi 27 novembre.
A des dizaines d’endroits en Belgique, nous nous rendons ensemble au bureau de police pour nous déclarer “complices des actions de Bombe-spotting”.

16 avril 2005 : ‘ BOMBE-SPOTTING XL’

Juste avant la Conférence de Révision du TNP (le Traité de Non-Prolifération nucléaire) prévue en mai 2005, une grande action internationale de Bombe-spotting aux différents endroits en Belgique qui jouent un rôle dans l’utilisation des armes nucléaires : le quartier-général de l’OTAN à Bruxelles, le SHAPE à Mons et la base militaire de Kleine Brogel.