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Appel du 13 juin phase 2 additif 1
by Matt Lechien Monday, Jun. 21, 2004 at 2:52 AM
matt@surrealiste.org

APPEL DU 13 JUIN PHASE 2 ADDITIF 1

Ce texte est un additif de la phase 2

Vous pouvez trouver tous les éléments relatifs à cette révolution annoncée ci-dessous, en cliquant les liens correspondants aux différents éléments.

Le titre de l’ensemble est : ÉVOLUTION EN 3 ACTES POUR MOUTONS MINEURS

La phase 1 | La phase 2


C’EST QUOI LE BONHEUR ?

Nous l’avons donc vu dans la phase 1, le capitalisme ne nous rend pas heureux. Donc, très logiquement, dans la phase deux on recherche le moyen de parvenir à une société qui puisse permettre à toutes et à tous de pouvoir vivre bien.

Je sais, ça peut paraître chiant ce genre d’additif, mais si ça peut vous aider, dites-vous bien qu’en cette période de vide idéologique, un peu de réflexion ne peut faire que du bien.

Jusqu’ici, rien qui ne mérite un additif. On a tendance à penser que l’on connaît toutes les recettes pour vivre heureux. Et pourtant… en êtes vous si sûr ? Notre vision du bonheur est tronquée par la voix des médias marchands qui nous lavent le cerveau dès la plus tendre enfance pour nous faire croire que le bonheur c’est de consommer. Elle est aussi par le biais de l’éducation qui nous dit que le bonheur c’est d’être au dessus des autres. Et aussi par le biais du capitalisme qui nous rabâche sans cesse que le bonheur est dans l’individualisme forcené.

MISE AU POINT SUR LA PENSÉE GAUCHISTE

Avant de poursuivre, juste une petite mise au point (comme dit la chanson). Il y a quelque chose dans la pensée gauchiste qui ne donne pas envie d’adhérer à son concept. Sa philosophie tire vers le bas. On glorifie la condition prolétarienne et ouvrière. Ce qui, si je pousse juste un peu le bouchon (entendez par là que je tends vers l’extrême gauche), fait que l’on retombe pile poil sur le bon vieil adage de la droite conservatrice : « travail, amour, famille et patrie ». De plus, je trouve l’idée assez tendancieuse, car le fait même de qualifier une partie de la population de « prolétaire », ou autres synonymes, revient automatiquement à instaurer de fait une autre élite, qui de nouveau va décider pour les autres de ce qui est bien pour eux et s’approprier des privilèges au nom de la communauté. Au risque de vous choquer, pour en finir avec le capitalisme sans retomber dans les mêmes travers, il va falloir en finir avec les dogmes marxistes et toutes ses variantes. Déjà, primo parce que nous sommes en 2004 et plus en 1867 [la philosophie est une mutation permanente de l’esprit qui colle à son époque. Marx est mort, Lénine est mort, Trotsky est mort… c’est nous les philosophes de notre temps], et secundo parce qu’ils véhiculent bon nombre de théories aussi nauséabondes que le capitalisme si elles sont mises en application [l’histoire me donne raison]... Pour étayer mon propos, on va revenir à l’origine de la pensée gauchiste. Où ont-ils bien pu dénicher ce terme de prolétaire ?

Vous ne voyez pas ?

Réponse : Dans la Rome antique étaient qualifiés de « proletarius » les citoyens pauvres qui n’étaient considérés comme utiles que pour engendrer des enfants. Définition qui n’a bien sûr pas pu échapper à ceux qui ont théorisé le communisme. Inutile de dire que quand on part avec des bases comme ça, on va droit dans le mur. Pourquoi le communisme a-t-il toujours débouché sur des régimes totalitaires malgré les idées de partage qu’il défend ? Parce que le terreau de sa philosophie se prête à ce genre de dérapage. Je ne vais pas vous faire un cours de politique, mais avouez tout de même qu’intrinsèquement parlant, la substance de l’extrême gauche et de l’extrême droite sont à peu prêt identiques. On y retrouve la glorification des valeurs familiales et du travail au service d’une société pyramidale puisque composée de classes [une pyramide de forme égyptienne pour le capitalisme et une pyramide de forme maya pour le communisme. Regardez bien leur architecture, vous allez comprendre.]. A ce stade, si je puis me permette un conseil : les extrêmes sont à proscrire, le bonheur se trouve dans l’équité (cf : le fameux équilibre entre le ying et le yang).

Mais bon, on n’est pas là non plus pour se prendre la tête avec des politiques qui ont fait leur temps. Si j’en suis venu là, c’est qu’aucun parti ne s’est risqué à esquisser que l’homme n’est pas sur Terre pour travailler (n’y voyez rien de mystique, c’est juste une réflexion). D’ailleurs, si l’on considère les religions comme une philosophie, aucune n’a dit : « 40 heures par semaine tu travailleras ». On y parle juste de subvenir à ses besoins. La logique est implacable. A quoi nous sert le travail ? A subvenir à nos besoins de façon collective. Par exemple : au lieu d’aller chasser, pêcher et rechercher des racines pour se nourrir, pour plus de confort, l’homme a choisi de se spécialiser dans tel ou tel domaine et d’échanger les fruits de son labeur. C’est là que tout a commencé à aller mal, des petits malins ayant vite compris qu’à ce petit jeu là ils pouvaient couillonner tout le monde.

Une vision moderne du travail consisterait déjà à le débaptiser pour lui donner le nom de contribution sociale. Plutôt que de me barrer dans des explications compliquées, je vais y aller d’une bonne métaphore : « Imaginez que nous sommes un groupe d’amis. Nous sommes en vacance et nous avons loué une maison. Nous passons le plus clair de notre temps à profiter de la vie. Vu que nous sommes des personnes civilisées, nous nous sommes partagés les taches ménagères. Untel se charge des provisions, untel et untel se dévouent pour la vaisselle, untel qui est le plus doué pour la cuisine s’en charge… ». On peut dire que selon ce modèle, notre micro société humaine fonctionne plutôt bien. Les taches sont réparties de façon égalitaire, elles prennent le moins de temps possible et laissent donc du temps pour l’épanouissement personnel (préparer une balade, échanger nos lectures, s’adonner à notre hobby…). C’est donc ce concept là qu’il faut appliquer au monde du travail. Ce qui fait le plus peur aux détracteurs de l’autogestion, c’est de se dire qu’il y aura des resquilleurs, des personnes qui ne voudront jamais bosser. Penser cela, c’est bien mal connaître la nature humaine. Donnez à quelqu’un un travail dont il est sûr et certain qu’il sert à quelque chose, qu’il puisse se sentir utile et s’épanouir dedans et vous pouvez être sûr qu’il n’ira pas à reculons. Passer ses journées devant la télé à se gaver de films et de jeux sur console, ça ne dure qu’un temps. Si l’homme se sent inutile, il pète un câble. C’est d’ailleurs le cas pour beaucoup aujourd’hui que l’on traite injustement de fainéants. Ils sont loin de l’être, ils se sont juste interrogés sur le pourquoi du comment de ce qu’on leur demandait de faire, et après mûre réflexion se sont rendus compte que leurs efforts ne servaient à rien – voire même à amplifier le malheur des autres.

Il y a dans la pensée de droite une glorification consciente des valeurs du luxe et de l’argent et dans celle de gauche une pensée inconsciente qui glorifie la misère. Combien de fois, au cours de discutions entre amis j’ai pu assister à des chamailleries du genre : « ouais, tu vois machin, c’est un enfoiré parce qu’il a telle situation, untel est ceci parce qu’il a acheté cela… ». Or, en l’état actuelle des choses, c’est plutôt tant mieux de savoir que quelqu’un arrive à tirer son épingle du jeu et vivre décemment. Il faut regarder vers le haut et non plus vers le bas, sinon on conduit une politique qui nous mène tout droit à la précarité.

AUREA MEDIOCRITAS


Maintenant qu’on a vu comment éviter les écueils générés par la pensée gauchiste, entrons dans le vif du sujet. Si le bonheur ne se trouve ni dans la gauche et ni dans le capitalisme, où est-il alors ? Eh bien figurez-vous que grâce à la locution Aurea mediocritas, si l’on ne s’arrête pas sur la traduction littérale qui signifie que la médiocrité est d’or, Horace répond à cette problématique. En fait, il veut dire par là qu’une condition moyenne, gage de tranquillité, doit être préféré à tout. Ça pourrait être pas mal, sauf que le moyen me choque. C’est pas vraiment agréable à l’esprit ce coté moyen… Mais voyons à quoi il correspond.

Dans l’esprit d’Horace, ce terme n’a de valeur que par rapport à deux paramètres : la misère matérielle des pauvres et la misère morale des riches. Quand il emploie cette expression, ce n’est pas à destination des pauvres, mais à celle des riches. Ce qu’il leur dit nous allons le traduire de la manière suivante : « Votre or ne vaut rien, en toute chose il y a une mesure, débarrassez-vous de ce qui vous conduit à l’excès et vous retrouverez la vraie saveur de la vie ». Cette réflexion est tout aussi valable aujourd’hui qu’à l’époque du poète. Rien n’a changé depuis. Les pauvres sont toujours malheureux puisque n’ayant pas assez de moyens matériels pour vivre et les riches pour d’autres raisons suffisamment subtiles pour que l’on s’y attarde :

a) Le premier problème du nanti c’est ses rapports avec les autres. Argent et pouvoir allant de paire, vous pouvez être certain que si vous les possédez, votre vie affective ne peut que s’en trouver grandement déstabilisée. Les subalternes qui viennent vous voir le feront bien souvent, non pas pour vos qualités, mais pour gratter quelque chose sur votre dos. Et si ce n’est pas le cas, vous aurez toujours en arrière pensée l’idée que ça peut être le cas. Alors pour pallier à ça, vous vous dites qu’on n’est jamais aussi bien qu’entre riches. Seulement voilà, les riches aussi ne font qu’essayer de se gratter les uns les autres, mais c’est plus supportable car tout cela est codifié, et donc fait de manière moins maladroite qu’avec ces cons de pauvres qui s’y prennent de rustre manière. Le riche est donc condamné à vivre dans la superficialité la plus totale, c’est pourquoi leur caste fait en sorte que dès tout petit ils reçoivent une éducation appropriée afin de pallier à cet état fait. Ceci explique que les nouveaux riches ne tiennent pas la route face aux fortunés héréditaires aguerris depuis l’enfance aux effets pervers de la fortune (pour preuve : renseignez-vous sur ce que deviennent les gagnants du gros lot du loto).

b) Son second, c’est bien entendu que la course aux richesses est irrationnelle et sans fin [c’est pour ça que nous allons y mettre un point final]. Le problème du riche aux vues de ses carences affectives, c’est qu’il pense qu’elles vont se solutionner en amassant encore plus. Pour ne rien arranger, il a été éduqué dans ce sens. Et vu que notre société est toute dévouée au culte de l’argent, il n’y a pas grand-chose à faire pour le ramener à la raison. Franchement, même vu d’en bas, vous ne trouvez pas que les riches se comportent comme des abrutis ? Admettons que par le plus grand des hasards on m’annonce que mon oncle d’Amérique, dont j’ignorais l’existence, vient de décéder et me lègue une fortune colossale. Bon… Je dis merci toton et j’encaisse mon gros chèque. Comme premier achat une maison, une voiture et un voyage. Jusqu’ici, ça reste à peu prêt correct. Sauf qu’après, je vais boire l’apéro avec mes nouveaux potes les riches, qui me prennent de haut puisque je suis à leur yeux un parvenu. Ils m’expliquent que c’est nul de n’avoir qu’une seule maison, une seule voiture, de ne pas être tout le temps en voyage, que je n’ai pas de tableaux de maître… Du coup, j’engage la compétition. Je fais fructifier mon pactole et l’utilise à acheter encore plus. Au bout de quelques années, j’ai 12 villas, 25 voitures, une dizaine de toiles que je n’apprécie même pas, je suis toujours en vadrouille, très entouré, mais plus seul que jamais. Pour remédier à cela, je m’enfonce encore plus en continuant ma quête du bonheur absolue (qui d’un point de vue philosophique n’est pas de ce monde). Mais quand même, parfois je pète les plombs, alors je vais au casino. Tous les flambeurs vous le confirmeront, ils trouvent plus de plaisir à perdre qu’à gagner. Peut-être est-ce leur inconscient qui leur adresse un message qu’ils n’entendent pas ? Le message d’Horace… Alors au final, pour avoir l’impression que je suis heureux, je provoque la misère des autres. Le fait d’avoir des privilèges qu’ils n’ont pas est le seul moyen pour moi d’essayer de trouver un sens à ma connerie. Ça me rassure de me goinfrer pendant que mes congénères crient famine, ça me conforte de savoir que je pète dans la soie quand il y en a qui n’ont pas de toit au dessus de la tête. Plus le déséquilibre est grand, plus l’on me courtise, plus j’assoie mon pouvoir. Je sais que j’attise plus la haine qu’autre chose, alors je mets tout en œuvre pour faire croire que ma situation est légitime. Je fais croire que tout le monde peut devenir comme moi à force de travail, alors que bien entendu je fais tout pour que ce ne soit pas le cas, sinon je perdrais de mon pouvoir. Et s’il y en a qui en doute, le système qui encourage tous mes excès saura les remettre en place - à grands coups de matraque s’il le faut, voire plus si affinités.

c) Inutile de vous rappeler une règle d’or : Les choses que nous possédons finissent par nous posséder. Les riches sont les esclaves de leur richesse. L’argent appelle sans arrêt plus d’argent. Maintenant que j’ai mes douze voitures, non seulement il ne faut pas que je les perde, mais en plus il faut aussi que je les entretienne, et si possible, que je puisse en racheter une treizième, car maintenant que mon collègue Charles-Henri en a treize, c’est maintenant lui qui brille dans les regards envieux des autres : ces cons de pauvres. La compétition durera toute ma vie, je passerai à coté de tout ce qui fait qu’un apache puisse dire sereinement au crépuscule de son dernier souffle : « C’est un beau jour pour mourir ». Non, moi, jusqu’au bout je penserai à comment va subsister mon empire de pacotille, est-ce que mes héritiers continueront à bien faire travailler mon argent après ma mort, quel est le dernier cri en matière de cercueil de luxe…

L’ARGENT NE FAIT PAS LE BONHEUR, MAIS IL Y CONTRIBUE

Voilà, maintenant on a franchi une grosse étape. On vient de tordre le cou aux deux extrêmes qui faussent notre perception d’un monde juste. On peut donc en tirer la conclusion suivante : Le modèle des riches qui sont le sommet de la pyramide bâtie de toute pièce par le système capitaliste n’est pas bon, pas plus que le modèle proposé par la base, qui sans même se rendre compte que cela ne réglera pas son sort, voudrait que la pyramide s’effondre pour arriver à son niveau.

La solution se situerait donc dans la sagesse populaire : « L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue ». La formule est des plus intéressantes, surtout si on la simplifie de la manière suivante : « tant que l’on ne manque de rien, on est heureux »


C’EST QUOI LE BONHEUR ?

Ben oui, quoi ! Alors, c’est quoi le bonheur ? Eh bien on va essayer d’y répondre de la manière la plus cartésienne qui soit.

Maintenant que l’on a bien fait le tour des deux extrêmes, allons voir du coté de ce qu’on va appeler le juste équilibre. A ce stade, vous l’avez compris, il s’agit de se tourner du coté de la classe moyenne. Prenons un exemple : Aujourd’hui, on peut avancer sans se tromper qu’un couple de fonctionnaires qui vit en province avec un revenu net de 3500 €, vit bien (et c’est tant mieux de savoir qu’il y en a qui vivent bien, n’en déplaise à certains). Ils ne manquent de rien au niveau matériel, et par rapport au privé, ils ne travaillent que 35h par semaine, ce qui leur laisse du temps pour leurs loisirs. Ils disposent de la sécurité de l’emploi [oui je sais, c’est de plus en plus dur, mais on est dans le schématique]… C’est pas mal, mais ça pourrait être encore mieux. Si l’on considère que notre couple est d’un coté tenaillé par ceux qui le jalousent, et de l’autre par l’envie d’atteindre le modèle des riches qui leur parait bon. On peut donc dire que dans bon nombre des cas, ces personnes ne se rendent même pas compte de leur bonheur (il faut souvent perdre ce que l’on a pour comprendre à quel point cela était important). De nos jours, toujours à cause de ce putain de matraquage éducatif et médiatique, personne n’a envie de n’être que « moyen ». Ce n’est absolument pas tendance. Que se passe-t-il avec les enfants issus de ce milieu que certains qualifient à tort de petit bourgeois ? Primo, soit les enfants qui, dans cette tranche sociale, ont facilement accès aux hautes études essayent de se hisser au-dessus de la condition de leurs parents pour devenir des carriéristes [cheminement logique, puisque le but de la vie est que la génération qui nous suit fasse mieux que la notre. Ce que l’histoire ne dit pas, c’est que la réussite ne se trouve pas dans l’argent, mais dans la réalisation d’actes progressistes]. Secundo, nous trouvons les bobos qui étant conscients que leur bonheur potentiel n’est pas partagé par tous, se rebellent contre l’ordre établi et refusent de marcher sur les traces de leurs parents [Pour moi le terme « bobo » n’est pas péjoratif. Je trouve ça vraiment bien que des personnes issues du milieu favorisé pensent à autre chose qu’à leur nombril et soient conscientes de la réalité de notre monde. La seule chose que je leur reproche c’est cette naïveté qui leur est à tous commune et qui les empêche de faire ce qui s’impose aux yeux de la morale. C'est-à-dire cette ultime révolution. En règle générale les bourgeois bohèmes sont très sympas et bien moins réactionnaires que les trotskystes et autres léninistes qui s’accrochent comme des morpions à des idées d’un autre siècle. Il y a assez de misère comme ça. Je préfère savoir que les bobos ne sont pas dans la misère plutôt que l’inverse, car c’est un mal que je ne souhaite à personne. Si la philosophie est au rendez-vous, ils seront parmi les premiers à répondre présents le jour où nous reléguerons le capitalisme aux seuls livres d’histoire aux cotés du royalisme et du communisme]. La clé du bonheur est donc actuellement située entre le marteau et l’enclume (et non pas la faucille).

Avant d’aller plus loin. Maintenant que l’on a vu ce qui empêchait la classe moyenne de jouir pleinement de sa condition, voyons à présent quels sont ses points forts. Au premier coup d’œil, on peut dire aisément qu’elle a assez de niveau de vie pour ne manquer de rien, mais sans exagération afin de profiter pleinement de ce qu’elle possède. En province elle dispose d’une maison avec jardin, part en vacance plusieurs fois par an, consomme du loisir sans retenu, assume sans difficulté majeure l’éducation de ses enfants, bénéficie de soin de qualité (bonne mutuelle oblige)…

LES ÉLEMENTS CLÉS DU BONHEUR

Bon, maintenant qu’on a bien dégrossi, on va pouvoir affiner.

1) Première condition pour être heureux : manger bien et à sa faim. Et quand je dis « manger bien », c’est « manger bien ». Pas ces bordels chimiques que l’on colle au micro-onde ! Rendez-vous compte un peu de la vie de l’homme moderne ? Il ne prend même plus le temps de se faire à manger. Et le pire, c’est que beaucoup pensent que c’est un progrès jusqu’à ce qu’ils fassent un tour dans le terroir et comparent ses produits à l’infâme saloperie issu de l’industrie agroalimentaire. L’agriculture et ses moyens de production doivent être rapidement repensés. Quand on voit, que par exemple, l’union européenne jette des tonnes et des tonnes d’excédents alors qu’à ses portes on agonise l’estomac vide, il y a de quoi se révolter. Le monde tourne à l’envers, on ne produit pas telle quantité de tomates pour subvenir à tant de besoins réels, on spécule sur leur cours en fonction des opportunités financières du moment. On surproduit pour forcer à la surconsommation. Le reste passant bien entendu à la poubelle, et tant pis pour l’état des sols et notre santé.
2) Avoir un logement décent et agréable à vivre. Un logement où il fait bon vivre ça ressemble à quoi ? Bon, en premier lieu, on ne va pas parler confort à court terme, mais confort à long terme. Un logement moderne doit absolument être un logement qui préserve l’environnement, et donc utiliser à fond les énergies renouvelables pour le chauffage et la production énergétique (ou au minimum être conçu pour en économiser un max). Si vous avez vu les prévisions climatiques que les scientifiques ont établies pour les cinquante années à venir, je suppose que vous êtes conscient du bien fondé de cette priorité. Pour être agréable, un logement doit contenir deux ou trois pièces pour la vie commune et une pièce par personne où chacun puisse avoir son univers. L’uniformité n’étant pas agréable, il suffirait de faire plancher quelques centaines d’architectes sur le sujet. Leur cahier des charges étant le suivant : qualité de vie, modularité (par exemple, que l’on puisse agrandir très facilement le logement à l’arrivé d’un nouvel enfant), qu’il soit facile à construire parce qu’on a autre chose à foutre que de bosser. Ceux qui aiment le bricolage pourront toujours en faire un petit Versailles s’ils le souhaitent.
3) Avoir un travail sans contrainte hiérarchique où l’on se sent utile et la sécurité de l’emploi, même s’il l’on en change. Il me semble que ce point n’a pas besoin d’éclaircissements particuliers, au cas où, je suis prêt à développer.
4) Avoir un niveau de vie propice à élever ses enfants du mieux possible [élever au sens aller vers le haut et non élever comme on élève du bétail dont l’unique but sera de consommer plus]
5) La liberté et la gratuité de circulation sont l’essence même de la notion de liberté. C’est pourquoi elles doivent être appliqué au plus vite. Découvrir le monde, c’est s’épanouir. Voyager, c’est mûrir… ça renforce les échanges et créé une ouverture sur les autres. Tant que je suis dans cette section, j’en profite pour adresser un message perso aux réacs rendus fachos par les médias qui ont su utiliser leurs peurs. En cas de suppression des frontières, ne croyez pas que tous les maghrébins et autres sudistes vont tous rappliquer chez vous. Ce n’est pas de gaîté de cœur qu’ils ont tout lâché pour venir travailler ici, c’est à cause de la misère. Si vous connaissiez un peu leur pays d’origine, vous verriez tout de suite que quand on y est né, on a envie d’y rester. Pour eux, il n’y a rien d’extraordinaire chez nous, sinon le fait qu’ils peuvent se faire soigner et gagner plus que chez eux. Dans le cadre d’un monde juste et ouvert, c’est plutôt vous qui aurez envie de goûter les charmes de ces régions ensoleillées.
6) Le vrai bonheur n’existe que s’il est partagé par toutes et tous.
7) La vie sans stress. Adieu les factures, le calcul des impôts, les amendes à payer, le harcèlement moral, les conflits provoqués par la cupidité des nantis… Yes man ! cool…
8) Le sentiment d’avoir des projets communs et de participer à une grande aventure : l’aventure humaine
9) La fin des privilèges et des frustrations en découlant. Les outils de communication archi verrouillés seront rendus au peuple (cf : la télé), ainsi que l’art séquestré par les riches - qui d’ailleurs n’y comprennent rien [sinon ils sauraient que l’art est un partage et non un objet de négoce].
10) Vivre dans une société basée sur le partage dans un lien renforcé entre les générations. Rendez-vous compte qu’à l’heure actuelle on arrive à être divisé entre vieux, jeunes, moins jeunes, femmes et hommes ? C’est hallucinant ! Ces différences bien involontaires sont une source infinie d’enrichissement mutuelle. Et au lieu de nous rapprocher les uns les autres, nous accroissons sans cesse ce fossé sous la pression constante des publicitaires et de leurs donneurs d’ordres. Comment peut-on qualifier une société qui laisse crever ses anciens comme des chiens dans des mouroirs ? Comment peut-on qualifier une société qui éduque ses enfants devant une boite carré qui diffuse un message amoral en permanence ? Qui s’en débarrasse dès le plus jeune age à la crèche ou à l’école dès 2 ans afin d’aller servir le capitalisme et ainsi faire prospérer l’outil qui provoquera la perte de la génération future si rien n’est fait ?...

Conclusion

Ben voilà, on a fait le tour. Tout n’est pas dit, j’ai volontairement condensé au maximum. Il reste des choses à développer, mais c’est à vous d’écrire notre histoire commune, non pas avec de l’encre chimique, mais à l’encre de la vie qui laissera une trace indélébile dont nous pourront être fier, nous tous, couillons d’humain qui n’en n’ont que trop supporté. Certes, une fois tout ça mis en application. Tout ne sera pas parfait. Nous aurons toujours nos petites peines de cœurs, nos engueulades de couple, nos embrouilles entre amis… Mais ça, c’est notre nature. La nature humaine qui fait que l’on est capable du pire comme du meilleur. Que l’on est capable de s’engueuler pour mieux se retrouver et donner tout leur sens aux sentiments qui font de notre existence un défit passionnant de tous les instants. Au final, quand tout va pour le mieux dans votre vie, que les autres sont heureux autour de vous, vous n’avez pas vraiment envie de vous chamailler. Le zen se trouve dans l’équité et la justice. Tenez vous le pour dit. N’allez pas chercher midi à quatorze heures. Faites plutôt confiance aux poètes qu’aux politiciens. Les seules fois où nous devrions pleurer dans notre vie ce devrait être pour des évènements inéluctables, pas pour les atrocités bien évitables dont nous sommes les acteurs passifs.

Merci pour votre lecture. Bientôt la suite des additifs. En attendant la phase 3 pour mardi soir