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mandat arret europeen pour 3 basques
by ekaitza.org Friday, Jun. 18, 2004 at 5:56 PM

mandat arret europeen : cassation à Paris le 8/07

18/06/04 :Proces en cassation des 3 militants de Segi le 8 juillet à Paris
Le procès en cassation, suite à l'appel fait par le procureur de Pau de la décision refusant le mandat d'arret européen aux trois jeunes basques du nord de Segi, aura lieu le 8 juillet prochain à Paris.


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18/06/04 :Proces en cassation des 3 militants de Segi le 8 juillet à Paris
Le procès en cassation, suite à l'appel fait par le procureur de Pau de la décision refusant le mandat d'arret européen aux trois jeunes basques du nord de Segi, aura lieu le 8 juillet prochain à Paris.

Journée de mobilisation le 24 juin pour «les trois»

Le soutien aux trois jeunes militants de Segi, sous le coup d’un mandat d’arrêt européen, continue. Diverses réunions regroupant de nombreux secteurs ont eu lieu. Différentes actions sont entreprises : des motions doivent être présentées dans les mairies, un travail spécifique en direction des élus est mis en place, et la dynamique qui s’est crée devrait donc continuer. Le jeudi 24 juin, une mobilisation aura lieu dans tous les villages et villes d’Iparralde. Dès le matin, des distributions de tracts auront lieu. A 19 h, des rassemblements seront tenus dans les endroits suivants : Bidarte, Angelu, Baiona, Uztaritze, Arrangoitze, Senpere, Maule, Garazi, Hazparne, Donibane-Lohizune, Ziburu, Hendaia, Azkaine ( liste non exhaustive).
A ce jour, aucune date n’a encore été fixée pour le procès en cassation, qui se tiendra à Paris, suite à l’appel fait par le procureur de Pau de la décision de cette même Cour refusant la livraison à l’Espagne des trois jeunes.
Mandat d’arrêt européen
Appel du procureur 10/06/04 (927)

Le procureur de la Cour de Pau a finalement fait appel de la décision rendue par cette même Cour le 1 er juin et qui refusait de livrer à l’Espagne Amaia Rekarte, Harritza Gallarraga et Yves Maxikotte. C’est désormais à la Cour de Cassation de décider, à Paris, dans un délai de 40 jours, si les jeunes militants de Segi seront ou non livrés à la justice espagnole.
Qu’ils soient «ressortissants français ou espagnols», la «procédure dîte18/98»; (regroupant en fait plusieurs procédures) continue de viser de nombreux citoyens basques.
Ce qui pourrait s’annoncer comme un des plus gros procès politiques qu’aura à connaître l’Europe s’annonce en effet à l’automne 2004 à Madrid. Les procès verront ainsi défiler militants de Segi, journalistes d’Egunkaria d’Ardi Beltza, d’Ekin, de Bai euskarari ou membres des AEK, des Gestoras Pro Amnestia ou d’Askatasuna, d’Uldabiltza, de Batasuna etc…
C’est dans le cadre de cette procédure qu’ont été demandés les trois jeunes militants de Segi. C’est aussi dans ce cadre que Xarlo Etxezaharreta peut être livré à l’Espagne pour comparaître (il risque jusqu’à 8 ans de prison pour sa participation à Udalbitza), qu’un mandat d’arrêt international a été délivré contre Jean-François Lefort, porte parole d’Askatasuna à Baiona interviewé ci-contre, ou qu’Eneko Aizpuru, 22 ans et militant de Segi, attend son extradition.
La mobilisation pour faire échec au mandat d’arrêt européen continue, et de nouveaux secteurs viennent apporter leur soutien aux trois jeunes (voir le site ekaitza.org). Des initiatives vont être annoncées dans les prochains jours.

Procès «18/98»
Jean-François Lefort,
porte parole d’Askatasuna :
«un énorme procès politique qui ne connaîtra pas de pareil en Europe.»


Ekaitza : Comment analysez vous l’appel fait par le procureur de la Cour de Pau ?


Jean-François Lefort : L’appel de Pau s’inscrit dans l’application du mandat d’arrêt européen : l’Etat français a décidé de partager cette dérive répressive avec l’Etat espagnol. A partir du moment où l’Etat a décidé cette application, il est logique que le procureur fasse appel de la décision du tribunal. On se retrouve dans la même situation qu’avant le verdict du 1e r juin. Ce qui a conditionné la décision du Tribunal de Pau, c’est la mobilisation, tant par sa diversité que dans sa quantité. On se retrouve face à une échéance importante, qu’il va falloir gérér comme on l’a fait jusqu’à présent : avec détermination par la mobilisation. L’Etat français ne comprend que cela. Il n’y a plus de notions de droit ou de justice Il faut amplifier le rapport de forces.
Il y a 40 jours de délai pour le procès en cassation à Paris. Après, soit la Cour entérine la décision du tribunal de Pau et les poursuites judiciaires s’arrêtent là, soit elle est défavorable et il y aura un autre procès dans un autre tribunal que celui de Pau.
Votre point de vue cette décision politique ?
Cela fait plusieurs années qu’on le dit. Il n’y a plus une seule gestion du conflit basque, avec d’un côté " la France " et de l’autre côté l’Etat espagnol, il y a le Pays Basque et de l’autre côté deux Etats qui travaillent main dans la main. Ils décident de manière commune les opérations à mettre en place. Il y a 1 an et demi, il y a eu une opération commune du Juge Garzon avec la Juge Le Vert contre des militants politiques de la gauche abertzale sur le territoire français. Il nous faut continuer à aller de l’avant en tant que Pays Basque.
Comment s’annonce le procès «18/98» de Madrid ?
Cette bataille est importante car elle va conditionner aussi l’avenir. Et l’avenir, c’est à l’automne 2004, le méga procès de Madrid de la procédure " 18/98 ". Plus de 200 personnes sont inculpées, certaines incarcérées. Le juge Garzon a tapé très large et de nombreux secteurs sont touchés par cette répression : les médias, le secteur associatif, politique etc. Certains jeunes d’Haika sont en prison sans jugement depuis plus de 3 ans et demi, pour avoir affirmé leur volonté d’indépendance et de changement de société.
C’est un énorme procès politique à très grande échelle qui ne connaîtra pas de pareil en Europe. Il va falloir se mobiliser et trouver les moyens de conditionner les décisions de la justice espagnole. Face à ce procès, il y a deux attitudes : soit s’y opposer soit la cautionner par son silence. Le maximum d’organisations doivent se mettre dans le camp de la dynamique qui va s’opposer à cet énorme procès politique.
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