arch/ive/ief (2000 - 2005)

Vérité: debout !

Aujourd’hui les jurés vont recevoir les questions auxquelles ils doivent répondre concernant les 4 inculpés du procès d’enlèvement et le meurtre d’An, Eefje, Julie, Mélissa, et l’enlèvement de Laethitia et Sabine.

Nous sommes des travailleurs du Nord et du Sud du pays. On est actif dans notre propre quartier et sur notre lieu de travail. Comme les parents, on défend les plus vulnérables, on organise le contrôle démocratique des institutions qui parlent en notre nom et qui sont payés par nous, travailleurs-citoyens.

Nous avons tous, impliqués ou non dans ce procès, droit à la vérité. Nous doutons fermement que cette vérité éclate maintenant alors qu’elle devait apparaître dès les premiers jours la disparition de Julie et Mélissa.

Nous n’avons pas eu le temps pour analyser les détails des débats. Indépendamment si on trouve que Dutroux est un pervers isolé ou s’ il a agi sur ordre d’autres ; indépendemment si Michel Nihoul est jugé ou pas (et on l’espère) on défend un vérité POLITIQUE qui n’est plus présent dans les débat publique actuel.
L’affaire Dutroux (indépendemment de la question des protections) est devenue une affaire d’ ETAT par la mobilisation de plus d’un million de gens entre début d’octobre 1996 et fin février 1997 et par les dysfonctionnements manifestes des institutions.

Le bilan du procès qui va se terminer est avant tout POLITIQUE . La vérité judiciaire (et quelle vérité ?) est secondaire. Le pouvoir politique n’a jamais sanctionné qui que ce soit.

1. Qui se rappelle encore que Jean-Luc Dehaene, premier ministre à l’époque, et actuel tête de liste pour le CD&V aux élections européens, a lié le vote sur le rapport de la commission Dutroux au prolongement du mandat de Melchior Wathelet comme Juge aux instances Européennes ? C’est cette nomination qui a servi de signal d’impunité pour tous les responsables avec « le beurrre sur la tête » comme on dit en flamand. Et destitution pour ceux qui se sont engagés pour la vérité. Voire le vaudeville au procès avec Michaux.

2. Le pouvoir politique, majorité et opposition, n’a pas répondu à la demande de réformes démocratiques. Des mesures comme la réforme des polices étaient des réponses aux problèmes du monde politique et non pas une prise en considération des attentes démocratiques. On a introduit une bureaucratie de sécurité et un management soi-disant moderne, mais pas d’un démocratisation d’un service au publique. L’actuel gouvernement qui est venu au pouvoir après les premiers élections après la Marche Blanche ne peut pas présenter un bilan positif même dans ce domaine-là.

Le 13 juin va décider si les réformateurs d’alors peuvent continuer a diriger le pays. Sur le contenu de la politique tous les partis traditionels sont d’accord cela veut dire : assainir la sécurité sociale et le budget publique pour « moderniser » le marché de travail et augmenter la compétitivité. Bref l’agenda néo-liberal.

C’est pour cela depuis janvier quelques militants de base du Nord ont pris contact avec des citoyens du sud du pays pour dire DEBOUT ! STA OP !

Debout ! STA OP !
Pour l’emploi et democratie
Pour un futur pour nos enfants
Pour la solidarité entre tout citoyen et travailleur du nord et du sud du pays ou d’ailleurs.

Info :
http://www.debout-sta-op.tk
carineraf@pandora.be
ed.resp.
Raf Verbeke Spitaalpoortstraat 84 9000 Gent 0497/23.07.60.
Clément Pierret, Rue Boursoit 27 5524 Gérin 082/64.66.78.