arch/ive/ief (2000 - 2005)

Bruxelles, le 24 mai 2004

Le 1er avril dernier, une opération policière internationale avait été menée dans plusieurs pays européens et en Turquie dans le cadre d'une enquête menée par la magistrature italienne sur la mouvance du DHKP-C (Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple).

En Europe, plusieurs dizaines de personnes avaient été arrêtées puis relachées le jour même.

En Turquie, par contre, la situation est toute autre: le 1er avril, plus d'une quarantaine de personnes avaient été interpelées. Et depuis, près de deux cent personnes suspectées d'avoir des relations avec le DHKP-C ont été mises en garde à vue sur base de faux documents inventés de toutes pièces par la police turque. Actuellement, plus de 60 des personnes interpellées sont en détention, dans l'attente d'être jugées.

Toutes ces personnes sont connues de la police et de l'opinion publique en tant que militants démocrates agissant dans la stricte légalité. Ils sont tous activistes des droits de l'homme, artistes, dirigeants étudiants, syndicalistes, journalistes ou simples parents de prisonniers politiques…

Près de deux mois après le lancement de cette chasse aux sorcières, les arrestations continuent encore et toujours.
En effet, les policiers de la section anti-terroriste viennent d’arrêter une syndicaliste, Aynur Karaaslan, experte en formation syndicale et ce, alors qu’elle s'était rendue de son propre chef à la section anti-terroriste du Directoire de la Sûreté d'Istanbul, en compagnie de ses avocats. Raison de son arrestation : son nom figurerait dans l’une des disquettes saisies durant l'opération du 1er avril.

Jusqu’où ira la police turque ?

Combien de temps l’Union européenne va-t-elle encore encourager la police turque à criminaliser les démocrates et terroriser la population ?

Quand va-t-on mettre fin à ces violations flagrantes des droits de l’homme ?

DHKC
Bureau d’information de Bruxelles

Ces policers agissent désormais sous les ordres de l'Europe...