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Sans commentaire
by DHKC International Friday, Mar. 12, 2004 at 11:52 AM
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Gare à ceux qui oseraient croire que l'Etat turc n'est pas assez fort dans les prisons.

Sans commentaire...
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Le quotidien « Milliyet » (11 mars 2004) publiait hier un article sur le chef des prisons turques Ali Suat Ertosun qui s’est vu décerner une médaille pour ses loyaux services durant l’opération militaire du 19 décembre 2000.

Pour rappel, l’opération de retour à la vie est le nom donné par les autorités turques à l’assaut mené le 19 décembre 2000 visant à massacrer puis à déporter les prisonniers politiques vers les nouvelles prisons de type F. Cet assaut destiné officiellement à « sauver » la vie des prisonniers politiques coûta la vie à 28 de nos camarades, la plupart exécutés par balles, asphyxiés ou carbonisés à coups de lances-flammes et de bombes lacrymogènes et incendiaires.

Cet article intitulé « Médaille de l’Etat pour l’opération de retour à la vie » se passe, certes, de tout commentaire. Néanmoins, il nous incite à poser la question suivante aux dirigeants européens : « demain, lorsque vous accepterez la Turquie au sein de l’UE, allez vous aussi récompenser les assassins ? ».


Nous publions ici l’article paru dans « Milliyet », dans son intégralité :

Le directeur général des maisons pénales et des maisons d’arrêt et membre de la cour de cassation, Ali Suat Ertosun, vient de se voir décerné la « médaille des hauts services envers l’Etat » pour sa bonne prestation durant « l’opération du retour à la vie ».

A la cérémonie ont assisté le président de la Grande assemblée nationale turque, Bülent Arinç, ainsi que le ministre de la justice, Cemil Ciçek.

Quant au président de la république Ahmet Necdet Sezer censé décerner la médaille, il était absent.

C’est finalement le ministre de la justice Cemil Çiçek qui a remis la médaille à Ertosun.

Au moment de la remise de la médaille, Ciçek a déclaré : « dans les prisons, nous avons vécu des événements laissant penser que la force de l’Etat était insuffisante. Je pense donc qu’il faille récompenser ceux qui ont mené ce combat ».

Ertosun a prétendu que le problème des prisons de type F était réglé. Lorsque dans l’assistance quelqu’un a dit « 108 personnes sont mortes en prison», il répondit « si nous n’avions pas lancé cette opération, il y aurait eu plus de morts ».

Survivantes du massacre du 19 décembre
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Survivantes du massa...
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108 morts. Rien que ça.