arch/ive/ief (2000 - 2005)

Ils ont encouru des peines exceptionnellement lourdes après avoir été déclarés coupables, en juin 2001, de conspiration à des fins d’espionnage. En réalité, les cinq Cubains avaient infiltré des organisations terroristes américano-cubaines en Floride. Les informations qu’ils avaient transmises avaient permis de prévenir plus de 170 attentats.

Depuis 1959, à Cuba, des attentats de ce type ont en effet tué quelque 3.500 personnes. Au cours de l’été 1998, les autorités cubaines avaient transmis au FBI les informations collectées par les cinq hommes. Le FBI, toutefois, n’allait pas arrêter les terroristes, mais bien ceux qui s’étaient chargés de recueillir les informations à leur sujet.

Sous la pression de la mafia américano-cubaine, les cinq subissaient un procès au cours duquel plusieurs amendements de la constitution américaine étaient violés. A l’issue d’un procès long de sept mois - le plus long de l’histoire des Etats-Unis –, le jury décidait en quelques heures à peine que les cinq hommes étaient bel et bien coupables sur toute la ligne. Le témoignage de plusieurs officiers supérieurs de l’armée américaine, concernant le fait que les cinq Cubains n’avaient jamais disposé d’informations secrètes et qu’ils n’avaient jamais cherché à en obtenir, fut tout simplement classé.

Les cinq, immédiatement, faisaient appel. Ce 10 mars, cet appel a été traité à Miami. Les avocats de la défense, parmi lesquels le célèbre avocat des droits de l’homme, Leonard Weinglass, ont pleine confiance en leur argumentation. Leur principale exigence concerne un nouveau procès, loyal, cette fois, en dehors de Miami.

Mais ce ne serait pas la première fois que les Etats-Unis braveraient la procédure normale. D’où l’action du Comité Free the Five de Belgique. L’action était soutenue par 65 organisations et personnalités. Sfia Bouarfa, sénatrice du PS, Eloi Glorieux, parlementaire flamand (Groen) et Gaby Jaenen de la CGSP-Limbourg ont exprimé leur solidarité et celle de leur organisation avec les Cinq et avec Cuba. Katrien Demuynck, du Comité Free the Five de Belgique, a donné un bref récapitulatif de l’affaire. Enfin, il a été remis à l’ambassade une lettre adressée à John Ashcroft, general attorney (ministre de la Justice) des Etats-Unis.