Campagne Européenne 2004: stop URIBE! by www.arlac.be Wednesday, Feb. 04, 2004 at 12:24 AM |
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Lundi 9 février, Alvaro Uribe, président de Colombie, à Bruxelles L'objectif de sa visite est de solliciter auprès de l'Union Européenne des fonds pour financer le plan de guerre connu sous le nom de Plan Colombie. On le sait, Alvaro Uribe, avant d'être élu président, était un des responsables des groupes paramilitaires, ces bandes de criminels soutenues par l'Etat colombien, qui sont utilisées pour terroriser la population et liquider toute dissidence. Pour défendre la paix, la démocratie et les plus élémentaires droits du peuple colombien, nous vous appelons à rejoindre l'appel "Pas un euro pour la guerre en Colombie".
Campagne Européenne 2004: stop URIBE!
Un large conflit social et armé
On le sait, la Colombie vit depuis des décennies un conflit social et armé. L'Etat colombien, ses forces armées - entretenues et dirigées par les Etats-Unis - essaient de résoudre ce conflit via une "solution militaire" qui, loin de résoudre cette crise, accroît la violence et les violations des Droits de l'Homme envers la population. Suivant les indications des conseillers nord-américains, l'Etat colombien applique une politique contre-insurrectionnelle, déjà expérimentée au Vietnam, qui comporte l'assassinat de dirigeants sociaux, le massacre de paysans et la criminalisation de toute forme d'opposition sociale ou politique. La plupart des citoyens colombiens ont connu la violence de l'Etat qui se met en place au travers de familles déplacées par la terreur, la disparition de personnes, la prison et la torture.
Le Plan Colombie
Le Plan Colombie fut conçu à Washington en 1999 sous le prétexte de combattre le trafic de drogues, alors que, en réalité, il fait partie d'une stratégie des USA pour intervenir dans la région.
Parmi les objectifs non déclarés on retrouve la liquidation des différents mouvements sociaux qui s'opposent au néolibéralisme tout comme à celle des mouvements plus radicaux du continent.
Les USA ont pour habitude d'utiliser les gouvernements locaux pour appliquer leur politique. Dans le cas du Plan Colombie, non seulement le gouvernement colombien est compromis, mais aussi ceux des pays voisins qui sont mis sous pression pour envoyer des troupes en Colombie ou donner un appui logistique aux opérations militaires.
Le Plan Colombie, dont on vient de changer le nom (Initiative Andine) se déroule selon un plan stratégique qui inclut l'appropriation des ressources naturelles par les multinationales nord-américaines: la biodiversité, l'eau douce, le pétrole, etc.
Il existe d'autres grands projets pour accroître la domination politique et économique de l'Amérique Latine, par exemple l'ALCA (Zone de Libre Echange des Amériques), ce qui signifie que les entreprises nord-américaines pourraient vendre leurs produits dans la région alors que les producteurs latino-américains en seraient empêchés par les mesures protectionnistes des USA.
Pour toutes ces raisons, nous considérons que l'intervention des Etats-Unis dans les affaires internes de Colombie constitue le principal obstacle à la fin du conflit social et armé dans la mesure où ils boycottent toutes les initiatives de paix et d'entente entre les Colombiens.
La campagne "stopUribe!"
A l'occasion de la visite d'Alvaro Uribe, des dizaines d'organisations européennes solidaires avec la situation difficile que supporte le peuple colombien se sont unies dans la campagne "stopURIBE!" pour coordonner leurs forces. Parmi les points retenus figurent:
1. Refuser le financement du Plan Colombie, qui doit se faire via une Table des Donateurs qui se réunira au cours du premier semestre de 2004.
2. Dénoncer l'accord de coopération militaire entre l'Espagne et la Colombie.
L'Espagne est le premier pays de l'Union Européenne qui appuie militairement l'armée colombienne, lui fournissant des armes, des équipements militaires, des conseillers techniques et stratégiques. Si on ne dénonce pas cet accord, d'autres pays de l'Union Européenne pourraient rejoindre ce conflit.
3. L'argent de l'Union Européenne ne doit pas financer des assassins.
Le gouvernement d'Alvaro Uribe désire financer la réintégration des paramilitaires (groupes génocidaires créés par l'Etat, qui travaillent conjointement avec l'armée officielle) à la vie civile. Cette réintégration est une amnistie déguisée qui s'oppose au cri de la population qui exige jugement et punition pour ces groupes coupables des pires délits de lèse-humanité. De plus, des organisations humanitaires, sociales, politiques ainsi que des ONG ont dénoncé le fait que ces forces soient en train d'être incorporées dans les réseaux d'informateurs et dans les bataillons de "soldats-paysans".
Nous vous invitons à manifester votre désaccord avec la politique du gouvernement colombien le lundi 9 février de 12h. à 17h. en face du Conseil des Ministres de l'Union Européenne, rond-point Schuman à Bruxelles (métro Schuman)
ARLAC, Association des Réfugiés Latino-Américains et des Caraïbes, chaussée de Haecht 51, 1210 Bruxelles
Tél: 02/ 209 23 52 - Site web: http://www.arlac.be – email: arlac@arlac.be