arch/ive/ief (2000 - 2005)

Pourquoi cet appel et ces actions ?

La pub:

Carburant de la marchandisation du monde, syndrome de l’AGCS (accord sur la libéralisation des services publics), privatisation de l’espace public, envahissement et intrusion, méthodes malsaines, négation des problèmes environnementaux, pulsions animales exploitées et générées, culte de l’apparence et de l’égoïsme, etc… :  les griefs sont innombrables… 

L’« appel au recouvrement publicitaire » procède d’une logique interprofessionnelle et de convergence des luttes. Dans un cadre de non-violence et d’action joyeuse et assumée, des personnes sont venues spontanément de tout horizon : précaires, intermittents, étudiants, antipub, professions de la fonction publique, notamment menacées par les privatisations à venir et les réductions budgétaires drastiques, ou encore des citoyens concernés tout simplement.

 
Rappel des faits:

17 octobre 2003 : 300 personnes se présentent aux 7 lieux de rendez vous proposés à Paris. Les publicités 4x3 (4 mètres sur trois mètres) du métro parisien sont couvertes sur la quasi-totalité des lignes. METROBUS, la régie publicitaire de la RATP porte plainte contre X. Elle assigne notamment l’hébergeur du site OUVATON pour obtenir le nom des responsables.

7 Novembre 2003 : nouvelle action sur 7 rendez vous : 600 personnes investissent le métro parisien. Plusieurs villes de France continuent d’emboîter le pas. Les médias sont intrigués car il n’y a pas de chef, pas de porte-parole, pas d’organisation ni d’association, encore moins de centralisation ou de structure pyramidale. En fait chaque participant, responsable de ses actes, peut s’exprimer en son nom propre.

28 Novembre 2003 : 3e action. La préfécture de Police a mis en place de gros moyens pour contrer cette nouvelle offensive. Près de 1000 personnes viendront… 276 interpellations exactement ont lieu alors que l’action n’est pas commencée. En France, plus d’un quinzaine de villes ont agi…

19 Décembre 2003 : Malgré la pression, Paris réussira à faire l’action en mobilisant 500 personnes A ce stade là, différents groupes autonomes se sont déjà constitués et des citoyens agissent en toute indépendance.

 
Mais voilà qu'en cette deuxième quinzaine de janvier Métrobus attaque soixante personnes au « civil » en faisant valoir un préjudice de 980 000 euros et souhaite une condamnation « in solidum ». 
Les 60 participants présumés sont censés avoir dégradé des affiches, tandis que la personne, dont les coordonnées ont été transmises par l’hébergeur Ouvaton, est assignée pour avoir mis en ligne le texte d’appel sur le premier site (hébergé alors par Ouvaton).Toujours à la recherche de boucs émissaires, espérant débusquer une organisation, Métrobus use de son puissant arsenal juridique et financier.


La régie publicitaire s’attaque donc à des citoyens isolés qui ont décidé d’agir puisque les recours légaux et d’usage restent invariablement sans suite. Au lieu de remettre en cause son artillerie publicitaire, la régie s’entête, ne mettant en avant que ses éventuels dommages économiques (notons à ce sujet que l’apport de la pub ne représente que 2% des recettes, c’est à dire la vente des tickets).

Aujourd’hui, des centaines de personnes se sont investies, faisant le choix de se mettre délibérément en porte-à-faux avec la légalité. En essayant de casser mécaniquement ce mouvement spontané et non-violent, la RATP refuse de se recentrer sur son rôle de service public et Métrobus refuse de voir les véritables enjeux démocratiques que bafoue le système publicitaire.


Un procès qui doit nous mobiliser !

"Métrobus" attaque soixante personnes au "civil" en faisant valoir un préjudice de 980 000 €  et souhaite une condamnation "in solidum". Elles sont assignées au Tribunal de Grande Instance de Paris en Première Chambre. Utilisant la procédure "rapide", le procès aura lieu le 10 mars 2004.

Si Metrobus devait obtenir les sommes réclamées, chaque inculpé serait amené à débourser pas moins de ...

650 000 Fb !

 
R.A.P. n'a pas participé à ces actions et n'a pas appelé à y participer. Néanmoins, nous partageons pleinement et sans réserve les motivations idéologiques qui ont animé les activistes. Aussi, nous nous rendrons à ce procès et appelons à apporter le meilleur soutien aux personnes poursuivies.

Des avocats civils et militants sont dès à présent engagés sur l'affaire.

Ce mardi 27 janvier à 15h aura lieu une conférence de presse au "Cape" (centre d'accueil de la presse étrangère) contact presse: Alexandre Baret alex@cdmail.fr tél: 06 71 90 72 99

 
Il va sans dire que ce procès et sa publicité coûteront pas mal d'argent.

Vous pouvez dès à présent verser un soutien financier sur le compte de RAP-Belgique (000-32 515 99-62 ) en précisant "procès stopub", nous transfèreront vos dons intégralement pour assurer la défense.

N'hésitez pas à diffuser toute l'information autour de vous et à inscrire la date du procès dans vos agendas. En fonction de la demande des transports seront peut-être organisés à partir de Bruxelles.

Des actions auront certainement lieu.

Nous vous tiendrons au courant, mais consultez aussi le site http://stopub.tk qui devrait être mis à jour incessament.

 
Ce procès marquera l'histoire du mouvement antipublicitaire !

La justice toujours au service du grand capital ?

A nous de faire pencher la balance... l'espace public nous appartient !

----------------

« Il est absurde de donner à la propagande la diversité d'un enseignement scientifique. La faculté d'assimilation de la grande masse n'est que très restreinte, son entendement petit, par contre, son manque de mémoire est grand. Donc toute propagande efficace doit se limiter à des points fort peu nombreux et les faire valoir à coups de formules stéréotypées aussi longtemps qu'il le faudra, pour que le dernier des auditeurs soit à même de saisir l'idée. Si l'on abandonne ce principe et si l'on veut être universel, on amoindrira ses effets, car la multitude ne pourra ni digérer ni retenir ce qu'on lui offrira. »
(Adolf Hitler, « Mon combat »)

----------------
 
Résistance à l'Agression Publicitaire - Belgique (R.A.P.)
* Site: http://www.antipub.be
* Inscription, modifications et désinscription à la liste de diffusion: rap@antipub.be
* Tél: 0472 62 38 41