Interview de Stefaan Peirsman de la Plate-Forme d’Action Palestine by Peter Darin Tuesday December 02, 2003 at 12:44 PM |
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Place de la Monnaie, nous tombons nez à nez sur Stefaan Peirsman, de la Plate-Forme d’Action Palestine (www.11.be/palestina). Il est plutôt transi de froid, mais c’est avec le sourire qu’il répond volontiers à nos questions sur l’action de la Plate-Forme, en cette journée internationale pour la Palestine.
Pourquoi une action de solidarité avec la Palestine, place de la Monnaie à Bruxelles?
Stefaan Peirsman. Il n’y a pas qu’à Bruxelles qu’il y a des actions, aujourd’hui. Dans toutes les grandes villes flamandes, il y en a aussi: à Grammont, Saint-Nicolas-Waes… et donc à Bruxelles aussi. Le but, c’est de mettre au courant le plus vite possible toute la Flandre de ce qui se mijote en Israël. Dans une première phase, le mur que construit actuellement l’Etat d‘Israël fera 650 km de long et une seconde phase prévoit encore 350 km de plus. Au total, cela fera 1000 km de mur. Les Palestiniens vont se retrouver enfermés dans la région la moins fertile de la Cisjordanie, en trois enclaves séparées. Les gens ne pourront même plus cultiver leurs propres légumes, puisque toutes les nappes et réserves d’eau vont se trouver du côté israélien du mur. Il est plus que temps d’intervenir. Il faut qu’il y ait des actions, il faut absolument faire quelque chose contre la construction du mur. Non seulement en Belgique, mais également sur le plan international. Les Palestiniens continuent de mériter notre soutien. Et c’est certainement le cas aujourd’hui, avec un gouvernement israélien qui va de plus en plus loin dans l’élaboration et l’application de sa politique d’apartheid.
Comment réagissent les Bruxellois à l’action de la Plate-Forme?
Stefaan Peirsman. Généralement, de façon très positive. Nous avons bien, çà et là, rencontré l’une ou l’autre personne juive qui n’étaient pas d’accord avec cette action et qui nous ont même insultés. Mais, en général, l’action est accueillie de façon très positive. La quasi-totalité des personnes que nous abordons signent la pétition. Nous sommes donc passablement satisfaits.
Et puis, brusquement, le voilà parti. Sur quoi nous entamons un véritable "tour de Flandre" (pas à vélo, toutefois) pour contrôler où en sont les travaux de démolition du Mur dans les autres villes.