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DHKC 314: Deux guérilleros du DHKC sont tombés à Corum
by DHKC Saturday October 25, 2003 at 08:37 PM
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Dans les villes, les montagnes et les prisons de Turquie, la résistance s'amplifie

DHKC 314: Deux guéri...
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Date: Le 22 octobre 2003 Communiqué: 314


Notre rébellion continuera
Ils n’arriveront pas à nous exterminer en nous assassinant!


Le 20 octobre, vers 17.00, un accrochage s’est produit entre notre guérilla et des unités commandos assassins de la gendarmerie à la solde de l’oligarchie, à proximité du village de Ferhatli dans le district d’Iskilip à Çorum.

Au cours de cet affrontement, deux de nos guérilleros sont tombés en martyrs.

Il s’agit de nos guerriers Gazi Arici et Selhan Top.

Ils étaient membres de nos unités de propagande armée (UPA) ‘Recai Dincel’ liées au commandement de la Mer noire. Nos deux camarades ont dû se séparer de leur groupe pour une mission et c’est à ce moment-là qu’ils ont croisé les forces armées de l’oligarchie.

Gazi Arici et Selhan Top sont tous deux tombés au combat.

Ils étaient de ceux qui avaient appris par leur propre expérience que la libération passait par la guerre populaire.

Ils étaient pauvres, issus du peuples et victimes de la tyrannie.

Nos deux camarades étaient de Çorum même.

Ils étaient nés et avaient grandis sur ces terres et c’est sur ces terres qu’ils ont connu la misère et l’oppression. Ils avaient toujours été travailleurs et à ce titre, ils ont toujours vécu l’exploitation.

Engagés dans la lutte contre la répression et l’exploitation, ils ont connu les tortures et l’isolement.

C’est pour cela qu’ils sont devenus révolutionnaires et qu’ils ont pris le maquis.

En fait, que ce soient la combattants de la guérilla des montagnes de Turquie où les prisonniers révolutionnaires résistant depuis 3 ans ayant donné 107 martyrs, ils donnent tous une illustration de ce qu’est véritablement la Turquie.

Si des gens prennent le maquis, de la Mer Noire à la Mer Méditerranée, des montagnes de l’Egée à celle du Kurdistan, il est nécessaire de discuter des raisons de cette réalité.

C’est ce système qui nous force à nous organiser illégalement et à prendre les armes pour la révolution.

Et c’est ce système qui nous assassine et nous persécute pour en finir avec la lutte pour l’indépendance, la démocratie et le socialisme.

Nos ennemis ne pourront jamais se débarrassr de nous. En tuant le peuple, ils ne pourront en finir avec lui.

Nous sommes le peuple. Nous sommes dans les prisons, les places publiques, les montagnes, les usines, les écoles et les bidonvilles de ce pays; là où vit le peuple, il y a les révolutionnaires.

Malgré les exécutions et les enlèvements qu’ils ont commis, l’impérialisme et l’oligarchie ne sont pas parvenus à nous exterminer.

Et ce n’est pas avec leurs prisons de type F et les cellules d’isolement qu’ils y parviendront.

Nous sommes partout. Nous agitons l’étendard du socialisme dans les montagnes de Çorum et l’étendard du combat face à la “ligue des occupants” (de l’Irak). C’est nous qui résistons dans les prisons de type F contre l’isolement.

Le système nous affame. Aujourd’hui, les sépultures se remplissent avec des bébés morts de faim.

Le système torture et s’en prend à la pudeur de nos femmes.

Les cellules assassinent. La colère de 70 millions d’âmes s’accroît.

Cette colère ne se limitera pas à quelques jurons proférés dans des cafés contre les bourgeois et le pouvoir.
La colère du peuple a un corollaire de classe. Ce corollaire, c’est la guerre armée du peuple. Nos camarades Gazi et Selhan sont les drapeaux de cette colère.

Voici ce que disait notre guérilléro martyr Selhan Top avant de rejoindre le Front de Libération: “la raison de ma participation à la lutte de manière organisée est dûe au fait que je refusais d’accepter tête baissée, la répression et l’exploitation. Je ne supportais pas ‘en tant qu’être humain’ de voir les peuples ainsi souffrir. Je considérais que riposter aux atrocités commises par les impérialistes et leur collaborateurs, venger les révolutionnaires morts pour la libération des peuples opprimés nécessitait un engagement au sein d’une entité collective et organisée.”

Telle était son explication sur la guerre armée et de la lutte de guérilla dans notre pays. La situation est aussi limpide.

Ceux qui méprisent les griefs du peuples et qui écrasent la moindre action démocratique à coups de matraques et par la torture, ne pourront échapper à la confrontation avec les guerriers de la libération du peuple, tant dans les villes que dans les montagnes.

Notre rébellion continuera dans tous les terrains de la vie et sous toutes les formes de lutte.

Nos martyrs:

Gazi ARICI est né en 1980 au village de Ferhatlı à Çorum. Il fit des études au lycée. Après le lycée, il travailla comme garçon de café, ouvrier en bâtiment ou encore comme enquêteur de rue pour des sondages.

Il fréquenta l’école primaire à Çorum mais termina ses études au lycée à Ankara. C’est à cette époque, en 1998, qu’il rencontra les révolutionnaires.

Il prit part à la lutte démocratique. Quand il n’avait pas cours, il allait militer dans les faubourgs, en particulier dans le bidonville de Mamak. Il participait sans la moindre hésitation à toute action organisée contre l’impérialisme et l’oligarchie.

Le 31 octobre 1998, il fut arrêté et incarcéré. Son “crime”: conscientiser et organiser le peuple. Après avoir ‘purgé’ sa ‘peine’, en 2000, il rejoint la guérilla. Quand on lui posait la question sur l’endroit et la manière dont il concevait son engagement, il disait sans cesse vouloir “devenir un guerrier des unités de propagande armées (UPA)”.

En juillet 2000, il devint effectivement guerrier UPA. Désormais, il allait poursuivre son combat dans les terres de la Mer Noire dont il connaissait l’air, l’eau, les us et coutumes.

Le 20 octobre 2003, jour de son martyr, il assumait le rôle de commandant de groupe.

L’une de ses caractéristiques était l’absence totale d’hésitation dans ses prises de décision et son souci de perfection dans ses tâches.

Selhan TOP est né en 1977 à Çorum-centre.

Il ne fréquenta que l’école primaire.

Entre 92-96, il suivit une formation de commis. Sa discipline professionnelle était ‘électricité automobile’.

Mais il travailla aussi dans une fabrique de sucre et dans une briqueterie.

Sa famille était d’obédience alévie-djaferie. Une famille de travailleurs.

Durant l’année 1997-1998, il fit son service militaire à Antalya puis à Kars, en tant que fantassin au sein de l’armée de l’oligarchie.

Il fut en service près de quatre mois dans un camp de Pülümür à Tunceli, au sein d’une unité mécanisée.

L’oligarchie voulut l’utiliser contre la guerre populaire mais il fit le choix de faire la guerre contre l’oligarchie au sein du front de libération du peuple.

En 1998, donc juste après son service, il devint militant.

Il participa à la vente du journal, à la distribution de tracts, aux actions comme le 1er mai ou les manifestations contre l’impérialisme américain.

Il fut arrêté alors qu’il distribuait un tract signé par les familles de TAYAD écrit en hommage à Özlem Durakcan, martyre du jeûne de la mort, elle aussi originaire de Çorum.

Il fut condamné en vertu de la loi sur “l’aide et la fourniture” (à “organisation terroriste”, ndt).

Il fut détenu pour une période d’un mois et demi, à la prison de Çorum. Il y fut reclus dans une cellule.

Après sa libération, en février 2003, il collecta des voix pour le référendum populaire “non à la guerre”. Il fut arrêté durant cette campagne.

Il participa ensuite à une conférence de presse concernant les prisons de type F, devant le bureau du parti au pouvoir, l’AKP.

Là encore, il fut arrêté. Il subit les brutalités des “robocops” dans les cellules du commissariat.

Ensuite, il fut condamné à la prison. Pour lui, l’engagement révolutionnaire était devenu un choix net.

Il voulut rejoindre à la guérilla en tant que membre des unités de propagande armée et ce fut chose faite,.

NOUS NE CEDERONS PAS A LA COERCITION, NOUS PERCERONS LES ENCERCLEMENTS !

L’ETENDARD DE NOTRE LIBERATION CONTINUERA A FLOTTER AUX QUATRE COINS DE NOTRE PAYS!

L’existence de nos combattants est une réponse à la capitulation. Leur existence est une réponse à la “loi de repentance” que veulent imposer les tyrans.

Dans un monde où l’Empire américain a imposé la soumission, dans un pays dont l’oligarchie se lance dans le partenariat avec des forces d’occupation, dans un pays où la répression continue dans un décor de démocratie en trompe-l’oeil, l’heure est à la résistance et à la guerre contre la coercition, la repentance et l’encerclement.


DEVRIMCI HALK KURTULUS CEPHESI