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SEMIRA ADAMU, 22 septembre 2003
by Luc Spirlet (11 septembre 2003) Thursday September 11, 2003 at 01:57 PM
lspirlet@freegates.be

Il n'y pas que dans les avions que les terroristes opèrent.

SEMIRA ADAMU, 22 SEPTEMBRE 1998

1. L'arriéré judiciaire belge
Un Japonais dépose au commissariat.
- Le matin levé si tôt, commence t-il, un type regarde dans sa lunette de fusil, avec le fusil, et il regarde, you, you, you, ajoute-t-il en mimant le geste de celui qui vise. Ecrivez s'il plaît!
Le policier belge le regarde hébété, tout étonné de cette injonction qui l'indispose.
Le Japonais décrypte ce que le policier a déjà écrit sur l'écran du portable placé de biais.
Le Japonais fulmine:
- Vous avez écrit: "Tôt le matin" et j'ai dit "Le matin levé si tôt". La vérité n'arrivera jamais devant la justice. Vous êtes un faussaire.
- Outrage à policier dans l'exercice de ses fonctions, s'écrie le policier belge.
A ce mot magique, une escouade de pandores entre dans le bureau et empoigne le Japonais qui se retrouve derrière les barreaux.
Au palais, quelques semaines plus tard, un juge d'instruction se demande ce dont le "Matin" est coupable. Il décide de lancer une enquête sur la piste du "Matin" et crée un nouveau dossier. Un autre substitut s'acharne à savoir ce qu'un Japonais peut diantre faire tôt le matin en train de viser quelque chose. Il ouvre un nouveau dossier au nom de Yakasoné et lance des tas d'enquêteurs dans toutes les directions.
Pendant ce temps-là, le brave Nippon est transféré au Centre Fermé de Vottem pour attendre son rapatriement forcé tandis que des enfants en détresse crient dans les malles qui traversent le grand hall des bagages à Zaventem et que les représentants des forces de l'ordre essaient de faire croire à tout le monde qu'il s'agit d'enfants qui s'amusent.
Enfin, après qu'un hurluberlu trouve, au ministère de l'Intérieur, que Yakasoné a un visa périmé, le ministre fait éjecter le Japonais. La technique du coussin est employée et le Japonais périt sous les lampions de la salle de chirurgie à l'hôpital Erasme.
Un substitut se dévoue et ouvre un dossier pour savoir qui est responsable. Un ministre disculpe tout le monde en disant que toute cela fait partie de la procédure.
Trois dossiers, trois bavures et un mort pour un con qui n'arrive pas à écrire texto ce qu'un témoin lui dicte.
Pendant ce temps-là, les enfants traversent les halls d'aéroports et il y a toujours un imbécile en képi pour dire que les enfants s'amusent.
Qui dit mieux?

2. L'arriéré putride belge
Dans la région de Mons, une sorte d'ivrogne est retrouvé en train de vomir sur le président des rouges et sa pédophilie maladive.
Un Wallon servile s'empresse d'appeler la police et une escouade de pandores l'enferme aussitôt.
Pas un policier belge ne demande ou ne se demande sur quoi se base l'individu éméché pour appuyer ses dires.
L'enquête est tout de suite étouffée prouvant ainsi que tous les pandores savent mais qu'on ne peut le dire.
Pendant ce temps-là, les policiers des aéroports passent leur temps à vous persuader que vous rêvez ou que vous avez trop bu et que les enfants s'amusent dans les malles qui traversent les grands halls des aéroports. Enfin, l'ivrogne qui est belge est transféré au Centre Fermé de Vottem et un hurluberlu au ministère de l'Intérieur se trompe dans les cartes d'identité.
Un substitut se demande pourquoi Fatima Caviar est belge et s'est trouvée en état d'ébriété dans la région de Mons alors que sa religion lui interdit l'alcool.
Il ouvre un nouveau dossier.
Un autre substitut plus observateur que le premier ouvrira encore un dossier parce qu'il se demande pourquoi Fatima Caviar est du genre masculin.
Enfin un substitut plus malin encore se demande pourquoi Fatima Caviar est fonctionnaire et ouvre un dossier supplémentaire.
En attendant, un ivrogne belge présumé égyptien est refoulé, bénéficie de la technique du coussin et périt sous les lampions de la salle de chirurgie de l'hôpital Erasme.
Trois dossiers, trois bavures et un mort pour un con qui n'arrive pas à distinguer une carte d'identité du genre masculin d'une carte du genre féminin.
Et toujours ces salles d'aéroport où des flics en costards persuadent tout le monde que les enfants qu'on entend hurler dans les malles sont des enfants qui jouent.

3. L'arriéré mental judiciaire belge
Au palais de justice de Bruxelles, des rires fous contractent les lèvres de magistrats en face de la dernière blague de leur mort. Croyez-le ou non, à force d'envoyer des témoins crédibles dans les asiles, les palais de justice deviennent des maisons de fous.
Le juge Piolet, blafard, sourit de sa dernière blague. Il a envoyé tous les flics belges aux trousses d'un journaliste dont le seul crime était celui d'un autre Belge déjà condamné.
Un inspecteur ivre l'accuse tout à coup d'outrage à policier dans l'exercice de ses fonctions. Une escouade de pandores l'empoigne et le juge se retrouve derrière les barreaux.
Un type du ministère de l'Intérieur se trompe de carte d'identité. Un substitut ouvre un dossier au nom de Fatima Caviar soupçonnée de terrorisme parce qu'elle est musulmane et juge au tribunal de Bruxelles.
Un autre substitut ouvre un autre dossier concernant un Egyptien du genre féminin que se dit être le juge Piolet du tribunal de Bruxelles.
Un troisième substitut ouvre un dossier pour cette affaire concernant un Egyptien blanc portant un nom belge qui doit être refoulé.
Un quatrième substitut ouvrira encore un dossier parce qu'il se demande pourquoi Fatima Caviar a été nommée juge à la suite de son état d'ébriété constaté à Mons.
Le ministère de l'Intérieur n'hésite pas. Le Piolet bénéficie de la technique du coussin lors du refoulement et périt sous les lampions à l'hôpital Erasme en salle de chirurgie.
Quatre dossiers, quatre bavures et un mort pour un con qui n'arrive pas à distinguer une carte d'identité de juge d'une carte d'identité de simple fonctionnaire.
Et toujours ces salles d'aéroport où maintenant des flics déguisés en clowns persuadent tout le monde que les enfants qu'on entend hurler dans des valises sont des enfants qui rigolent de leurs déguisements.
En tout cas, si les magistrats rigolent, eux, maintenant c'est sûr, c'est parce qu'ils ne savent pas pourquoi.
Et pourquoi en Belgique n'y a-t-il que des terroristes prédateurs isolés, au grand dam des USA? Pourquoi?
Eh bien, c'est simple. Parce qu'ils vivent tous dans des palais où on est forcément très seuls. Mais on s'inquiète tout de même un petit peu en Belgique. Pourquoi des enfants jouent-ils dans des malles et des valises?

Luc Spirlet (11 septembre 2003)
En Belgique, il y a beaucoup de substituts à la justice.