arch/ive/ief (2000 - 2005)

C'est le journal Le Monde qui l'explique dans son édition du 16/8: "Les images sont fortes : au sortir de la réunion de crise sur la canicule, jeudi 14 août, le premier ministre Jean-Pierre Raffarin descend des escaliers pour rejoindre son bureau. Il est alors hélé par une équipe de France 3 qui l'interroge sur sa gestion de la crise. M. Raffarin fait mine de ne pas entendre la question et disparaît en s'entretenant avec ses conseillers.
Diffusées dans le "19-20" et le "Soir 3" de France 3 jeudi soir, et reprises dans le journal de "13 heures" de France 2, vendredi, ces images ont provoqué l'émoi à Matignon. Elles portent en effet un sérieux coup de canif dans le plan de communication du gouvernement déjà soupçonné de passivité face à la crise sanitaire provoquée par la canicule. Pour Matignon, les choses semblaient pourtant claires. Le premier ministre ne communiquerait pas à la presse. Ce jour-là, Jean-François Mattei, ministre de la santé, et Hubert Falco, secrétaire d'Etat aux personnes âgées, devaient être en première ligne. Dans les services du premier ministre, on a donc décroché le téléphone pour faire connaître sa réprobation à la chaîne publique. L'intervention aurait provoqué la colère d'Yves Bruneau, directeur adjoint de la rédaction actuellement aux commandes:"Matignon a effectivement passé un coup de fil pour une demande d'explications car il avait été demandé à ce que M. Raffarin ne soit pas interviewé ", a précisé au Monde samedi 16 août la direction de la communication de la chaîne. "
Donc si je comprends bien le pouvoir executif, ici le premier Ministre français, donne des ordres à la presse, ici le service publique, et on nomme cela " stratégie de communication du gouvernement."
Quand la presse dite libre et démocratique ne se plie pas aux ordres, le gouvernement s'énerve et on a donc ce genre d'article très parlant sur comment fonctionne les médias et la séparation des pouvoirs…
Qu'est-ce que je peux être caricatural parfois.
Gilles M