RADIO: Carrefour du Monde du 5/08/03

Le mini sommet de l’Organisation Mondiale du Commerce qui s’est déroulé à Montréal du 28 au 30 juillet, a surtout été marqué par une forte répression policière face aux opposants du diktat de l’OMC.

Composée de 146 pays membres, l'OMC est la plus grande institution commerciale multilatérale. L'organisation a souvent été critiquée en raison de sa quête effrénée de profit aux dépends non seulement des standards sociaux et environnementaux, mais aussi du droit fondamental des peuples à déterminer le cours de leur propre avenir.

L'OMC est souvent caractérisée comme non-démocratique et non-transparente, un fait que la rencontre mini-ministérielle de Montréal illustre bien. Décidée par Pierre Pettigrew, le ministre canadien du Commerce International, cette rencontre devait préparer le sommet de Cancún de septembre prochain. 25 ministres étaient réunis à l'hôtel Sheraton de Montréal pour discuter de certains problèmes épineux tels que l'agriculture ou les médicaments génériques.

Pour Pierre Pettigrew, l’objectif de cette rencontre était d’avancer sur ces dossiers sensibles afin de réformer les règles du commerce mondial avant la date butoir du 1er janvier 2005. En réalité, rien n’a avancé. Les Etats-Unis ont refusé toutes discussions sur les médicaments génériques afin de protéger son industrie pharmaceutique. Quant à l’agriculture, l’OMC veut diminuer les barrières tarifaires de 60%, d’ici ans. Ce qui risque d’accélérer l’agriculture productiviste aux dépens de la santé publique et de l’environnement.

Ce qui risque aussi d’augmenter le nombre d’OGM étasuniens sur les marchés mondiaux. C’est pour dénoncer l'arrogance des Etats-Unis, partis en guerre contre la bio-sécurité, que Greenpeace a organisé de nombreuses actions lors de la rencontre de Montréal.

Ecoutez le témoignage de Sébastien RISSO, de Greenpeace International.

_______________________

Au Brésil, la victoire électorale de Luiz Inacio Lula da Silva, en octobre 2002, avait suscité beaucoup d’espoirs. Cet ancien dirigeant syndical est le premier homme de gauche à la présidence de ce pays de plus de 170 millions d’habitants. Lula a pris ses fonctions le 1er janvier dernier. Et, déjà les espoirs de nombreux Brésiliens se sont estompés constatant que la politique économique du gouvernement est restée très néo-libérale.

Joao Machado, économiste, professeur à l'Université catholique de Sao Paulo, et ancien membre de la direction du Parti des Travailleurs, dresse un premier bilan du gouvernement Lula au micro de Frédéric Lévêque de RISAL. ___________________________

Luiz Inacio Lula Da Silva avait rencontré une délégation de représentants des mouvements sociaux et d’ONG, début juin, lors du sommet du G8 à Evian, en France.

Frédéric Lévêque a recueilli le témoignage d'Eric Toussaint, président du Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers Monde, sur sa rencontre.

arch/ive/ief (2000 - 2005)