arch/ive/ief (2000 - 2005)

Savas Pascalidis a visiblement commencé sa carrière de « gigolo » auprès de dj Hell et de sa clique de joyeux drilles, grâce à son tubesque ‘Superman’ paru sur la compilation Gigolo CD 6. Du coup, il nous sort un opus complet via cette maison de disques réputée. Fort de son passé de dj disco et funk, puis techno et electro, Savas nous distille ici un savoureux mélange de toutes ses influences. Digne représentant de la très hype electro-techno-disco-scene, l’artiste peut difficilement cacher son amour pour Giorgio Moroder, le père fondateur du disco. En effet, ce ‘Galactic Gigolo’ grouille de basslines synthétiques à la façon de ‘I Feel Love’, ainsi que d’envolées héroïques et ultra mélodiques de strings de synthetizer dans la lignée de ‘The Chase’, le tout chaloupé sur des beats bien ronds et supra dansants. Le côté cosmique de ce disco mutant et sa production sonnant mi retro, mi actuelle rendent ce disque éminemment sympathique pour tous les amoureux de cette grande époque où l’électronique musicale était en train d’écrire ses premières pages. Ceci dit, cet hommage ne se limite pas à une redite disco de plus, car d’autres influences ont guidé Pascalidis. Je pense ici à l’electronic body music, l’electro pop, la new wave et bien sûr la techno, bref une bonne partie de la musique des années 80 et 90. Un tantinet passéiste, cet Lp ne tombe cependant pas dans la catégorie des disques pastiches, trop souvent rencontrés dans cette tendance actuelle de l’electroclash, vu les qualités indéniables du producteur qui, plutôt que de se laisser submerger par les clichés et les gimmicks, sait comment jouer avec ceux-ci en se les appropriant et en les dominant. C’est sans nul doute cela qui fait la différence.