G8 Evian 1-3 Juin by No G8 Sunday May 04, 2003 at 07:29 AM |
De nombreux événements sont prévus contre le sommet du G8 à Evian 1-3 Juin 2003 Des manifs et camps se mettent en place dès le 23 Mai à Genève pour mettre au point les derniers préparatifs pour bloquer le déroulement du sommet...
"Journées de résistance" au Gang des 8 (G8) à Evian
Le plus important, selon nous, est que la mobilisation reste fidèle à l'esprit du mouvement anti-mondialisation. Il ne s'agit donc pas de faire "la" manif-défilé traditionnel pour se compter ou "exprimer" notre opposition. Il s'agit de s'opposer réellement à la tenue du sommet, puisqu'il est intolérable. C'est cette détermination, cet esprit d'insubordination et de désobéissance civile qui - de Seattle à Gènes, en passant par Prague, Quebec, Davos, Melbourne, etc., -.a réveillé le monde au fait que, Oui! ce qui se passe est intolérable. Si les 8000 jeunes du DAN ne s'étaient pas posé pratiquement la question de comment bloquer les 13 accès à l'OMC le jour de son ouverture (en pleine semaine), personne n'aurait entendu parler de Seattle. Si nous ne posons pas au moins symboliquement un acte semblable, le jour de l'ouverture, non seulement notre manif sera le non-événement de l'année dans les médias internationaux, mais nous enverrons le message désastreux qu'il leur est de nouveau possible d'organiser des sommets au cœur de l'Europe sans que le mouvement s'y oppose réellement. Leur exil au Qatar, à Bahrein ou dans les Montagnes Rocheuses serait fini. Le mouvement anti-mondialisation rentrerait dans le rang des oppositions polies. Pour le pouvoir mondial, c'est bien l'enjeu d'Evian (cf. les offres de financement de Chirac, etc.).
Un tel renoncement ne peut se justifier au nom d'une action unitaire avec d'autres forces, notamment syndicales. Depuis Seattle, les grandes centrales s'intéressent au mouvement, mais restent jusqu'à présent en retrait, hésitant de s'engager dans une opposition franche à la tenue des sommets. Cela dit, à Seattle déjà, les syndicats nord-américains les plus progressistes ont choisi de rejoindre le mouvement dans la désobéissance civile. Nous avons de bonnes raisons de croire que cela pourrait être aussi le cas ici et il faut un scénario qui encourage ce rapprochement. Par contre, il est exclu pour nous d'abandonner le terrain et l'attitude propre du mouvement anti-mondialisation pour aller sur celui d'une manif sagement "institutionnelle". A ce prix, on aurait pu faire l'unité à Seattle déjà… et passer parfaitement inaperçu.
De toute façon, nous pensons qu'il ne faut pas penser en termes de "la" manif, mais en termes de "journées de résistance" s'étendant sur environ une semaine (de l'arrivée des équipes techniques le mercredi 27 mai jusqu'à la fin du sommet le mardi 3 juin), assumées globalement par toute la coordination (c'est à ce niveau politique que s'exprimera l'unité d'ensemble, comme à Gênes dans le cadre du Forum Social de Gênes). Le point d'orgue doit forcément être l'ouverture du sommet le dimanche, jour décisif - symboliquement, effectivement (par rapport à une perturbation réelle) et surtout du point de vue des médias internationaux. A chacun, y compris les syndicats, de s'insérer comme ils entendent dans l'ensemble.
Notre action principale du dimanche doit donc avoir un caractère d'opposition effective, de blocage ou au moins de perturbation sérieuse de l'ouverture du sommet, tout en évitant le danger réel de manipulations médiatiques et provocations policières comme celles déjà observées à Gènes ou Davos.
Heureusement, le terrain s'y prête en fait très bien. Il est de toute façon exclu d'arriver jusqu'à Evian, ce qui écarte d'emblée l'idée de pénétrer dans la "zone d'exclusion" comme à Gènes ou Davos, ce qui dans le contexte de répression actuelle provoquerait certainement un affrontement qui risquerait de se retourner contre nous. Comme à Seattle nous pouvons nous mettre en position défensive. Nous pouvons utiliser l'immense popularité de notre mouvement, de notre nombre, pour établir une énorme "zone d'exclusion populaire" (un slogan possible: "Excluons les responsables de l'exclusion!") autour d'Evian, sans même s'approcher des positions de la police, en choisissant nous le terrain, un qui minimise les dangers de dérapages et qui nous arrange du point de vue des transports, etc.
Viser le blocage de l'ouverture signifie faire la manif principale en trois tronçons, puisqu'il y a trois accès à Evian (ouest, est et par le lac depuis Lausanne), mais cela n'enlèvera rien à l'impact psychologique ou l'unité de la manif. Au contraire! L'unité sera dans l'organisation et le but commun. De toute façon, une manif de 100,000 ne se photographie pas en ensemble. Celle-ci sera si grande que les médias devront utiliser une carte. Non seulement cela montrera notre détermination, c'est aussi plus intéressant, pour les médias comme pour les participants (la présence de chacun sert concrètement à quelque chose). (D'ailleurs déjà à Seattle il y avait 13 tronçons, à Prague 4, à Genes je ne sais combien...)
A Lausanne et du côté du Valais, le scénario est clair. Reste à déterminer comment bloquer du côté ouest. Il y a au moins trois scénarios possibles. Etant donné le peu de foi qu'on peut avoir dans les autorités, il faudra probablement maintenir toutes les options jusqu'au dernier moment.
I. D'abord, nous pouvons et devons continuer à revendiquer notre droit de
manifester à Evian, quitte à devoir accepter Thonon (première ville en dehors
de la zone d'exclusion).
Avantages: Nous coupons en un seul point tous les accès par l'ouest. Notre "siège"
du G8 est aussi sérré que possible et nous sommes très près du centre des médias
à Publier.
Désavantages: Cela implique une bienveillance assez aléatoire des autorités
françaises puisque cela implique sans doute des trains spéciaux d'Annemasse
à Thonon et au minimum que la police ne se décide pas à barrer la route aux
cars au dernier moment. Enfin, il y a non seulement un vrai problème de transports,
mais aussi d'espace sur place. D'après la carte, en faisant le circuit le plus
grand possible (plutôt tout autour de l'agglomération que dedans, le long du
lac, etc.), on arrive à une distance d'environ 8 kilometres, mais sur des routes
sans doute très étroites. De quoi placer peut-être 60 à 70,000 personnes, mais
serréEs! Une variante proposée serait de faire marcher depuis un arrêt de train
avant Thonon (Perrignier à 9 kil. Ou Mésinges à environ 6). Mais cela ne résoud
pas le problème de comment faire une fois sur place. (De plus Perrignieren tout
cas nous semble trop loin. Une telle épreuve sportive est inutile et réduirait
d'autant le temps de blocage effectif.)
II. A l'autre extrème, nous pourrions prolonger l'obstacle du lac en bloquant
tous les ponts sur le Rhône au centre de Genève. L'ensemble des ponts et
les deux quais entre le Pont du Mont Blanc et le Pont Sous-Terre font un parcours
d'environ 3 kilometres sur des routes larges. Cela représente une espace suffisante.
Avantages: Résoudre nos problèmes de transport. Faire une manif très spectaculaire
et un blocage pratiquement aussi effectif qu'en France (les hôtels et l'aéroport
sont sur la rive droite).
Désavantages: Cela bloquerait aussi totalement la ville dans son ensemble et
pourrait être difficile à gérer en termes de déplacements de la manif. Le centre
ville offre aussi évidemment plus d'occasions de dérapages divers. Evidemment,
ce scénario déplairait aux autorités, mais ils peuvent préférer une action calme
et limitée sur les ponts que le chaos qu'ils provoqueraient en essayant d'empêcher
des dizaines de milliers de personnes de manifester.
Et on peut menacer de jouer cette carte pour qu'on tolère une autre…
III. Le meilleur scénario nous semble celui de deux manifs convergentes, l'une partant de la jonction autoroutière d'Etrembières en France (à la porte d'Annemasse), l'autre montant de la rade de Genève (le long de la ligne du tram 12) qui se rejoindraient à la frontière pour former une chaîne, un mur humain. La distance est de 6 kil., ce qui veut dire que 60,000 manifestants se retrouveraient dix de front, tous les mètres, de la montagne du Salève jusqu'au lac!
Avantages: C'est parfait du point de vue des transports. Côté Suisse les manifestants partent du centre et de la gare. Côté France depuis la gare d'Annemasse proche et depuis l'autoroute menant autant vers l'Italie que vers la France et l'Espagne (nous ne bloquerions que la sortie de Genève, pas l'arrivée depuis l'Italie et Annecy). Le parcours même de la manif, serait pour la plupart le long d'une large avenue avec au centre un tram en site propre. Non seulement le tram pourrait servir à transporter des manifestants plus âgés, orchestres, etc., nous pourrions même nous payer le luxe de laisser la moitié ouest de la chaussée libre pour le trafic local, d'urgence, etc. Le dérangement serait minimal pour les honnêtes gens puisque le mur humain empêcherait seulement le trafic bifurquant en direction du Chablais et Evian. (En plus, dans cette configuration d'une manif allongée nous pourrions faire des barrages filtrants, laissant passer tous sauf ceux qui ont affaire avec le G8.) Les risques de dérapages seraient minimaux puisqu'il s'agit pour l'essentiel d'une zone villa, pas d'un centre ville avec magasins, etc. En même temps c'est une zone habitée contiguë avec la ville, nous ne serions pas isolés sans témoins à la campagne. Enfin, cela permettrait probablement de réaliser dans les meilleures conditions l'ouverture de frontières symbolique à laquelle songeait déjà certaines organisations. (Si un raidissement de la police ne permettait pas une jonction totale l'effet blocage serait de toute façon assurée - dans ce cas de figure avec la participation d'un tronçon policier!). La jonction des deux manifs, la mise à contribution de notre frère le Salève et notre sœur le Léman, etc., donnerait d'autres aspects symboliques à la chose.
Désavantages: Certains ont objecté par rapport aux scénarios de blocage qu'ils
ne seraient sans doute pas effectifs. C'est loin d'être certain. La majorité
des 10,000 délégués, aides, traducteurs, journalistes, etc. seront logés à l'extérieur,
sur 40 kilomètres à la ronde. Pour le G8 l'organisation sera une affaire complexe
même sans nous. (En mai 1998 à Genève, par exemple, la désobéissance civile
de quelques centaines de manifestants le dernier jour avait provoqué une pagaille
totale dans le départ des délégués, une grande partie ratant du coup leur avion.)
Il y aura des hélicoptères pour les ministres évidemment, mais de toute façon,
l'essentiel sera gagné s'ils sont obligés de faire un pont aérien style Dien
Bien Phu autour de leur camp retranché (comme Bush, obligé de dormir sur un
porte-avions au large de Gênes). Le but est bien de les obliger à projeter cette
image véridique de leurs rapports - fondamentalement basés sur la force - avec
le peuple.
D'autres ont peur que cela soit trop efficace, par rapport aux passants. D'abord,
il sera annoncé de semaines à l'avance qu'il faudra éviter ce parcours. Ensuite,
nous pourrons nous efforcer à faire des barrages filtrants, en profitant pour
expliquer notre action aux passants. Ensuite, nous évitons autant Annemasse
(le mur humain passerait sur la droite de Moillesulaz directement vers le carrefour
d'autoroute d'Etrembières.) que le centre de Genève. Enfin, nous ne bloquerions
pas pour bloquer à l'aveugle (pratique par ailleurs souvent utilisée, notamment
en France). Nous bloquerions pour tenter d'empêcher la tenue d'une rencontre
de terroristes notoires. C'est une démarche citoyenne en diable!
Ce blocage devrait être annoncé comme déterminé, mais bon enfant, joyeux,
avec fanfares et esprit de fête.
En tout état de cause, un examen des conditions réelles dans notre région montre
que (comme le G8) nous avons avantage - nous sommes même condamnés - à délocaliser,
à décentraliser l'événement qui (même à seulement 100,000 personnes et on pourrait
être plus!) serait ingérable dans un seul lieu. Une raison de plus pour le scénario
de blocage autour d'Evian. Nous avons aussi certainement avantage de rester
souples par rapport aux scénarios et de jouer d'un côté ou l'autre de la frontière,
selon les développements. Et d'appeler les manifestantEs à venir aussi mobiles
que possibles (cars de préférence à train, et un maximum de vélos10, 000 personnes
à vélo formeraient une "cavalerie" fort utile et aux allures écolos des plus
sympathiques. C'est parfaitement possible si on songe qu'il y avait 4000 collégiens
genevois dans la rue la semaine dernière.)
Principes de base
Si le rapport de forces policier et militaire nous interdit d'arriver jusqu'au
G8 voire de nous en approcher, il est toutefois un point faible et central du
dispositif de nos adversaires: les 10'000 personnes (2500 journalistes et 7500
pour le personnel G8-G28) qui participeront à cettte conférence vont être logées
et donc enclavées tout au long du rivage lémanique notamment dans les régions
lausannoise et genevoise.
De surcroît, l'idée du gouvernement suisse de tenir une conférence à Lausanne
des autorités africaines présentes au G8 détermine un "abacés de fixation" important.
Enfin, il n'y aura pas que des autorités du Sud sur la rive lémanique suisse
mais également de très nombreuses personnes assurant la logistique et des activités
stratégiques du G8 (traducteurs/trices, hautEs fonctionnaires, expertEs, consultantEs).
Ces gens arriveront dès le 27-28 mai.
Donc, nous travaillons à partir de deux principes: 1. la lutte ne se
fera pas sur Evian mais bien sur toute la région,2. elle ne consistera pas en
un manifestation centrale "traîne-savate" mais s'articulera en journées de résistance
du 27 mai au 3 juin dont la plus significative devrait se situer le 1er juin,
dimanche, à l'ouverture de la conférence.
Enfin, il est entendu que nous ne renonçons pas au principe de faire pression
sur le sommet, d'en bloquer des activités, de la délégitimer et de le pousser
autant que possible hors de la région. Explicitement, pour nous, cette lutte
qui est radicale dans son positionnement et sa volonté ne se situe pas sur le
terrain militaire. Elle tentera d'être aussi large, englobante, étendue que
possible sur la région faisant le lien entre les luttes et les problèmes des
gens et la résistance contre le G8. Nous ne voulons pas d'une activité anti-mondialiste
"spécialisée" mais bien d'une lutte sociale générale qui prend appui et prétexte
de la réunion du G8.
Les échéances
La mobilisation devrait être construite en trois grands axes (il ne s'agit
pas d'étapes à accomplir en ordre chronologiquemais de dimensions qui définissent
et structurent la lutte).
a) Dès le 27 mai, début de la mobilisation "G8 malvenue". Avec au centre
de notre dispositif deux manifs aussi fortes que possibles, une à Lausanne,
l'autre à Genève, plus d'autres actions plus modestes et ponctuelles, nous visons
les lieux d'habitation et de vie de gens du G8-G28.Les manifs centrales pourraient
par exemple prendre la forme d'une gigantesque partie de cache-cache ("Loup
du G8 y es-tu?") à la recherche des gens du sommet. Les hôtels pourraient recevoir
un distinctif signalant qu'ils ne logent personne du G8 ou au contraire un autre
signalant qu'ils abritent à coup sût ou probablement les indésirables. La probable
zon de sécurité de Lausanne (hôtels + zone d'embarquement au lac) pourrait être
une première fois investie.
Parallèlement, nous pourrions travailler sur une entreprise de détournement-dérive
des espaces urbains (places, parcs, rues) qui seraient utilisées pour exposer
du matériel d'info ou d'illustration sur les luttes et ls gens qui ont résisté
et résistent à l'ordre du monde. Ces activités pourraient être faites avec l'autorisation
ou sans sollicitation de permission de la part des autorités. L'idée est d'étendre,
de multiplier l'expression de la contestation et de la dissidence.
En même temps, et l'opération "feu au lac" à la veille de la journée
centrale de mobilisation, constituerait une des moments significatifs (espérons
non pas le seul) de communauté avec les fêtes et banquets accompagnant et suivant
les feux. Le tout mis sous le signe du partage et de la gratuité.
Dans cet ordre d'idées, il faudra veiller à livrer un fort combat politique
pour obtenir des moyens des autorités pour pouvoir accueillir des copines-copains
de l'étranger qui viendront sans doute nombreux-ses. L'idée du "village" est
excellente et à soutenir mais à n'en pas douter, un village risque d'être insuffisant.
Il faudra mettre sur pied des bases d'accueil et des centres de convergence
à Lausanne et à Genève.
Il faudra également sur toute cette période développer autant d'activités
culturelles que possible (concerts, spectacles) ouvertes à la population.
b) Il faudra également travailler à la lutte pour la mobilité et l'ouverture
des frontières. Nous verrons plus avant si des manifs d'ouverture des frontières
doivent être organisées ou si la journée centrale de résistance de dimanche
peut en tenir lieu. D'ores et déjà, des interventions parlementaires sont prévues
autant au niveau des parlements nationaux qu'au parlement européen sur cette
question. Il faudrait développer cela par des appels pour la liberté de circulation,
d'expression et de manifestation, massivement signés et remis aux autorités,
avec une bonne politique de communication. Enfin, il faut disposer de groupes
rapidement et facilement mobilisables (avec des avocats, personnalités, politiciens-ennes)
susceptibles de se porter aux frontières pour faire pression pour le libre passage
ou au moins témoigner sur les interdictions de circuler.
c) la journée centrale de résistance.
Quelques idées:
bombardement au bretzel, ou remise solennelle de bretzels aux représentations
diplomatiques US ou à de représentations économiques liées à des intérêts de
la famille ou du clan Bush, utilisation massive et coordonnée de miroirs (petits
ou plus grands) pour adresser des signes aux habitants-es captifs-ves d'Evian;
sur le même principe envoi de messages dans des bouteilles misesà l'eau ou des
ballons porteurs de lettres, envoi massif et coordonné de ballons ronds (dessin
du monde avec légende: à ceux qui veulent dominer le monde, le monde répond
résistance) vers Evian, dresser sur la rive lausannoise de messages susceptibles
d'être vus, même à la jumelle, depuis Evian, annonce tout à fait solennelle
fait à la presse que nous débarquerons vaile que vaille à Evian avec convocation
pour l'échéance où seraient mis à l'eau des petits bateaux avec moteurs et lancées
vers Evian (avec un peu de chance, les forces de sécurité les couleront...).
Bien entendu, plein de choses restent à inventer. Le principe pourrait être
de crééer un lieu à idées où chacun pourrait exposer les siennes et chercher
de l'aide pour les réaliser.
Olivier, APCM (APCM is a local Genevan group working with the PGA network internationally
and the Forum Social Lémanique for the G8)
See also:
http://squat.net/contre-attaque/
http://www.g8circus.org.uk/
http://www.evian-g8.org/
http://zaage.lautre.net
http://www.indymedia.ch
www.nadir.org/nadir/initiativ/agp/free/evian/
G8 by Attac Sunday May 04, 2003 at 02:36 PM |
Top voor een Andere Wereld
Van 29 mei tot 1 juni 2003
Sinds 1976 ontmoeten de leiders van de 7 meest geïndustrialiseerde landen elkaar op regelmatige basis. De 34 vergaderingen die tijdens die 27 jaar hebben plaatsgevonden, hebben de G7 (G8 met Rusland erbij) de kans gegeven een enorme macht uit te oefenen over het beleid van de internationale organisaties (UNO, WTO, IMF, Wereldbank, OESO,...). Desondanks zijn ze er nooit in geslaagd de sociale problemen op te lossen die ze, sinds het begin van de jaren '80, toch steeds op hun agenda plaatsten.
De G8 is onwettelijk.
Niet omdat het een mondaine samenkomst is van de overheersende wereldelite, maar omdat het de internationale instellingen rechtstreeks beïnvloedt. Een klein autonoom samengesteld groepje beslist voor de anderen. Sinds 1982 praat de G8 over de schuldencrisis, sinds het midden van de jaren '90 praat de G8 over gezondheidszorg en onderwijs voor allen. De schuldenlast is ondertussen verviervoudigd, gezondheidszorg is geen recht meer, want verkocht aan ondernemingen en het "onderwijs voor allen" project, voorzien voor 2000, is uitgesteld tot 2015. Sinds kort worden oorlog, militarisme en onderdrukking gelegitimeerd door de strijd tegen het terrorisme. En dit keer is de meerderheid van de leden van de G8 bovendien verantwoordelijk voor een illegale aanvalsoorlog tegen Irak.
De G8 spot met ons.
Om de schijn hoog te houden en de onwettelijkheid te verdoezelen, zal opnieuw een G20 uitgenodigd worden, zodat kan gesteld worden: "kijk maar, we beslissen niet alleen, 'Lula' en 'onze Afrikaanse vrienden' zijn erbij". Toch zal ook dit keer de G8 het laatste woord hebben. Misschien zal dit weer gepaard gaan met grote gebaren van vrijgevigheid, net als in 2001 in Genua, toen in het heetst van de betogingen 1.2 miljard $ werd beloofd voor de strijd tegen AIDS, malaria en tuberculose. Terwijl er per jaar 7 keer dit bedrag nodig is.
We pikken het niet meer!
Wij vinden dat de beslissingen binnen het kader van democratische internationale instellingen moeten genomen worden. De Wereldbank, het Internationaal Muntfonds, de Wereldhandelsorganisatie nemen hun beslissingen op anti-democratische wijze. De leiders van de G8 willen het probleem van de schuldenlast aanpakken ? Dat ze die dan kwijtschelden, terugschroeven en een internationaal tribunaal voor herstelbetalingen opstarten. Ze willen het terrorisme bestrijden ? Dat ze beginnen met het aanpakken van de ondoorzichtigheid van de internationale financiële wereld die ten dienste staat van financiële misdaad, speculatie en fiscale fraude. Dat ze dan de oorzaken van de onrechtvaardigheid en armoede aanpakken: de programma's van het IMF, de vrijhandel, de sociale achteruitgang… Er bestaan reeds concrete alternatieven voor gezondheidszorg, onderwijs, voedselsoevereiniteit en toegang tot zuiver water voor iedereen. Tijdens de Top voor een Andere Wereld zullen ze verder uitgewerkt worden.
Wat doen we daar ?
Uiteraard is er weer veel activiteit, eigenlijk zal je je in twee of drie moeten snijden om alle interessante zaken mee te maken. Je kan veel inlichtingen vinden op de diverse sites die we je hieronder meegeven. Maar toch een klein overzicht.
Donderdag 29 mei en vrijdag 30 mei:
Top voor een Andere Wereld (debat rond opheffing van de schuldenlast, de controle over de financiële wereld, eerlijke handel, een alternatief voor de WTO, de strijd tegen multinationals en hun instrumenten de GATS en TRIPs, een landbouw die de aarde respecteert en GGO weigert, vrede in de wereld.
Zaterdag 31 mei:
Tribunaal rond schuldenlast en herstelbetalingen
Het " meer in de vlammen " initiatief (vuren voor verzet en hoop tegen de G8-wereldorde, een initiatief in samenwerking en met de steun van de 18 gemeenten rond het meer Leman)
Top voor een Andere Wereld: vervolg
Een groot concert om 21u30 in de "aérodrome"
Zondag 1 juni:
Megabetoging !!
Verder vind je nog allerlei andere info op het eigenste attac info en op:
de officiële tegen-G8 pagina
het complete programma met links (in het duits)
het intergalactisch dorp
Hoe geraak ik daar ?
Er worden bussen ingelegd vanuit Gent, Brussel en Eupen voor een prijs van 50 euro (40 euro voor mensen met een vervangingsinkomen).
Het vertrek is voorzien op vrijdag 30 mei om 20:00 uur. We blijven 2 dagen ter plaatse en komen terug op zondag 1 juni 's namiddags.
Voor inschrijvingen en alle inlichtingen over logies, programma en vervoer telefoneer naar 0800 30 111 of schrijf naar cadtmcom@skynet.be
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