arch/ive/ief (2000 - 2005)

Iraq: Le pillage de masse continue
by Dominique Tuesday April 15, 2003 at 04:24 PM
dominique_pifpaf@hotmail.com

Avant que la guerre ne soit terminée, USAID à invité les multinationales géantes américaines a faire des offres sur les ressources iraqiennes.

Le contrat pour le port d'Umm Kasr a déjà été attribué à Stevedoring Services pour une valeur de 4,8 milliards de $.
Bientôt les routes, ponts, livres d'école, réseaux de téléphones cablés et mobiles, l'eau, les aéroports et vraisemblablement le pétrole seront offerts à la vente par les USA.

L'ensemble des contrats se chiffrent à une valeur totale d'environ 100 milliards de $, et sont sans limites de temps. Officiellement, cette phase s'appelle "la reconstruction", mais est en fait un pillage systématique des ressources de l'Iraq au nom de la liberté des marchés.

Sur l'Aftonbladet nous pouvons lire:
http://www.aftonbladet.se/vss/kultur/story/0,2789,291312,00.html
?
Le député californien Darrel Issa a déposé une proposition de loi qui impliquerait que le département de la défense (des USA) devrait construire un sytème de téléphone mobile CDMA en Iraq après la guerre, ceci dans le but de faire la promotion de ce sustème à patente américaine.
Comme Farhad Manjoo à relever dans Salon, le CDMA est le système employé aux´USA, mais pas en Europe. Il est développé par Qualcomm, un des généreux donneurs de subsides de Darrel Issas.

Et nous avons le pétrole. L'administration Bush sait quelle ne peut pas parler ouvertement de vendre les ressources pétrolières de l'Iraq à ExxonMobil et Shell.
C'est pourquoi nous avons l'entrée en scène de Fadhil Chalabi, ancien ministre iraquien du pétrole et chef du Center for Global Energy Studies. Chalbi a déclaré: "Nous aurons besoin d'énormes quantités d'argent dans le pays. Le seul moyen est de privatiser partiellement l'industrie pétrolière".

Il fait partie d'un groupe d'iraqiens en éxil qui ont procuré des conseils au ´département d'État américain sur la manière dont cette privatisation doit être menèe à bien pour qu'il n'apparaisse pas qu'elle est conduie depuis les USA. Le groupe a organisé une conférence à Londres le 6 avril qui appelait l'Iraq à s'ouvrir aux compagnies pétrolières après la guerre.
L'administration Bush a montré sa gratitude en promettant qu'il y aurait suffisament de postes dans le gouvernement de transition pour les iraqiens en exil.
...
Je résume:
Ce n'est pas seulement un marché de 100 milliard de $, c'est aussi que la libéralisation des marchés ne marche pas si bien que cela. Les pays d'Amérique du Sud déprivatisent de plus en plus. L'économie ne marche également pas fort et que peut faire un superpower en période de basse conjoncture?

Transformer la libéralisation de l'économie en libéralisation explosive du commerce. Les négociations avec des pays souverains peuvent être difficiles, c'est beaucoup plus simple de tout casser dans le pays, de l'occuper et ensuite de le reconstruire de la manière qui t'arrange.

Bush n'a pas abandonné la libéralisation de l'économie, il a simplement rajouté une nouvelle doctrine: "Bombardes avant d'acheter!"
...
Qui se soucie de savoir quelles multinationales feront les meilleures affaires en rachetant l'Iraq en faillite, après Saddam mais avant la démocratie? Quel rôle cela joue-t'il si ces firmes sont seulement ricaines ou aussi européennes ou russes?

L'Iraq aura le droit de réclamer des dommages et intérêts massifs quand les bombardements auront cessé, mais dans le cheminement des processus démocratiques ce ne sont pas les dommages et intérêts ni la reconstruction ou la réhabilitation qui sont planifièes.
Ce qui est planifié est le pillage: vol de masse maquillé en charité, privatisation sans représentation démocratique.

Un peuple qui a été meurtri par la famine et la maladie en raison de la politique des sanctions, et qui ensuite a été pulvérisé par la guerre, sortira de ce traumatisme pour se rendre compte que son pays a été soldé.

Original de Naomi Klein publiée dans The Nation

La page de Stevedoring Services est édifiante http://www.ssofa.com/
Il y figure un grand slogan: "Un sciècle d'expérience Un monde d'opportunités."