arch/ive/ief (2000 - 2005)

Une faillite sans précédent … du système

La faillite de la Sabena est déclarée en faillite en novembre 2001, privant brutallement de leur emplois 12.000 personnes. Les écrans des télévision sont alors remplies des larmes de crocodiles et des promesses de celles et ceux qui ont co-organisé cette faillite, qui n'était qu'un autre épisode de la privatisation et la monopolisation du sectuer des transports aériens dans quelques mains. «Exactement comme celà s'était passé quelques années auparavant au USA.» nous confiait un stewart lors de la faillite. ce nouvel épisode tragique pour l'emploi ne démontrait qu'une chose: c'est le système dans lequel nous vivons qui est en faillite et qui doit être liquidé. [ Des ex-Sabéniens japonais menacés d'expulsion ]

Les Sabeniens devront juger eux-mêmes les coupables de leur malheur

Ayants compris rapidement qu'ils n'avait rien à attendre de ceux qui sont derrière la privatisation [ Di Rupo, etc ] et la faillite [ Daems, etc ], un groupe de Sabeniens mené par la charismatique Maria Vindevoghel "la blonde au mégaphone" avait déjà engagé une plainte légale pour récupèrer ce qui leurs était dû. Créé à la veille de la faillite, ce 'Comité de la Plainte des 30 Milliards' [ CP-30M ] qui exige qu'on leur rembourse les sacrifices qu'ils ont concèdé "pour la survie de l'entreprise", puisqu'elle n'a pas survécu. Les concessions faites s'élèvraient au moins à 30.000.000.000 de francs belges. Face à la comédie de la comission parlementaire [ Commission Sabena: personnel déçu ] où les responsabilités étaient escamotées et les Sabénien/ne/s réduit/e/s au silence, ils ont mis en place ce Tribunal Populaire [ Première session du tribunal | 09 nov. 2002 ]

Deuxième session du tribunal

Organisé dans la simplicité, la seconde session a réuni une centaine de personnes à Dilbeek. Des ancien/ne/s Sabéniens qui se retrouvent avec plaisir, mais aussi des militants, surtout des syndicalistes des services publics qui voient dans la Sabena l'exemple de ce qu'ils risquent de subir à leur tour. La première partie de l'après-midi sera surtout consacrée à la présentation du livre "J'accuse…" de Maria, la seconde se concentrera sur le plan social et les grandes déceptions qui en découlent. Et après le tribunal, la fête, pour se retrouver lors d'une soirée dansante. [ site du tribunal ]

J'accuse … au nom des Sabeniens

Un proverbe dit que "Aussi longtemps que les cerfs n'écrivent pas, on ne connaitra que des histoire de chasseurs". D'où la nécessité d'écrire l'histoire des Sabéniens, non pas sur un ton misérabiliste, mais avec des accents offensif, comme son titre "J'accuse" le laisse entendre. C'est auqqi ce qu'en à dit à sa manière Guy Tordeur [ secrétaire du syndicat CSC pour Bruxelles-Halles-Vilvorde ]: «Beaucoup de livres ont été écrits au sujet de la Sabena. Mais celui-ci est différent: les Sabéniens y prennent la parole, autant de personnes, autant d'histoires, avec une constante, un fil rouge, la critique de la société, de la flexibilité, etc.» [ extraits du livre ].

A la rencontre des Sabéniens

Ce livre c'est aussi l'histoire d'une collaboration entre Maria et trois jeunes universitaires qui ont été recueillir les témoignages des Sabéniens, ce que Maria n'aurait pas pu faire étant donné qu'elle travaille à nouveau au cleaning des avions […mais dans les conditions de travail de la sous-traitances …]. Et pour ces trois jeunes, la rencontre avec les Sabéniens à été un choc. L'un d'eux, Julien déclare « Comme universitaire, je voulais mettre mes connaissances au service des ex-travailleurs de la Sabena. Mais ce sont eux qui m'ont appris beaucoup, sur l'inhumanité des politiciens et des actionnaires, sacrifiant l'emploi sur l'autel du bénéfice. » Un moment d'émotions quand Alice, Katlijn et Julien invitent les personnes ayant témoigner dans le livre à monter sur scène pour recevoir un exemplaire de LEUR livre …

Le plan associal d'Onkelinx

Après une pose musical le Tribunal proprement dit commence avec une minute de silence en mémoire de trois Sabéniens qui se sont suicidés à la suite de la faillite [ Suicide d'un ex-Sabénien ].Si la première séance était surtout consacrée aux effets de la faillite sur la santé des travailleurs, la séance de ce samedi s'est concentrée sur le plan social, dont on avait annocé monts et merveilles dans les médias. C'est Riet Vandeputte, avocate de la plainte, qui porte les accusations. Elles ont surtout pour cibles Laurette Onkelinx, rebaptisée "Ministre du chômage" dans beaucoup d'interventions. Riet: « Les responsables politiques disent avoir manqué de temps au moment de la faillite, pour mettre en place un plan social.Mais ils ont eu le temps de se réunir et d'organiser une cellule de crise, de mobiliser de centaines de policiers à l'aéroport et de désactiver les abdges magnétiques de travailleurs pour empêcher l'occupation del'aéroport. Au lieux d'un plan social ils nous ont balancé un plan sécuritaire, voilà tout. »

Coupes sombres: les témoignages

Suivent de nombreux témoignages sur ce plan social qui selon Onkelinx «Se déroule bien.». Celles et ceux qui le vivent n'en disent pas autant. A travers divers témoignages ils font comprendre que les réalité est bien loin des promesses faites lors de la crise pour les calmer et les diviser: les montants sont parfois ridicules: Miriam explique: « En prenant ma prépension, j'ai perdu toute mes primes, environ 487.840 bef. Au total, j'aurais du toucher environ 1.000.000 de bef. Je n'ai reçu que 525.000 bef, brut, desquels il faut retirer 6 mois de chômage. Au final environ, 100.000 bef. net … ». Des témoignages qui se suivent et se ressemblent: Alain: « Après 20 années de services je touche 900€ par mois … ». Au total, les Sabéniens, après avoir été privés de leurs emplois se voient privés ensembles de millions suitent au réajustement successif du plan social, un plan social qui n'a d'ailleurs jamais été signé …

Maria va-t-elle passer un coup d'aspirateur au parlement ?

Ce samedi on a aussi parlé de la liste Maria, lancée mardi dernier lors d'une conférence de presse à Bruxelles. De nombreuse personnes avait demandé, déjà l'année dernière, à Maria de se présenter au élections, histoire de faire entendre la voix des travailleurs dans le parlement. Une idée qui a fait du chemin, jusqu'à la création de cette liste, unie autour d'une plateforme en sept points et dont la composition est déjà tout un programme: une dizaine de Sabéniens, des syndicalistes et employés de divers services publics [ SNCB, Poste, CPAS, enseignement… ], des activistes, une avocate, un sculpteur, … Une initiative qui prend aussi tout son sens quand on constate le dégoût et la méfiance de la population à l'égard des "politicards". Un dégoût grandissant [ non sans raisons ] mais qui risque surtout de profiter à l'extrême droite si l'on ne propose pas d'alternative crédibles. Alors, est-ce que Maria [ avec ou sans mégaphone ] remplacera Vincent Decroly [ qui ne se représentera pas ] comme empêcheur de tourner en rond à la Chambre ? C'est à souhaiter.

/// r e d . k i t t e n ///

[ autres articles et liens utiles ]

• Tribunal-Sabena.be
• Liste Maria
• Sabeniens.be

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V.Decroly à nouveau expulsé de la commission d'enquête Sabena by Vincent Decrolya