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DHKP 26: L'AKP est complice de l'occupation...
by DHKP Tuesday April 08, 2003 at 06:03 PM
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Ci-dessous le communiqué du Parti révolutionnaire de libération du peuple concernant l'agression de l'Irak par l'impérialisme et la complicité du parti de la justice et du développement AKP dans les massacres US.

DEVRIMCI HALK KURTULUS PARTISI

NUMERO: 26 DATE: Le 5 avril 2003

LE POUVOIR AKP EST COMPLICE DE L'OCCUPATION ET DU CARNAGE

Toutes les forces révolutionnaires, démocrates, progressistes, patriotiques, anti-impérialistes ou anti-américaines se doivent de faire une analyse politique correcte du caractère du pouvoir et de toutes les forces dominantes qui sévissent dans notre pays et qui se font passer pour "nationalistes".

Toute erreur d'évaluation peut provoquer des erreurs de positionnement et d'alliance dans la lutte pour l'indépendance et la démocratie

La venue, à Ankara, du ministre des affaires étrangères des USA, Colin Powell, a montré de la manière la plus frappante et la plus indiscutable, le rôle de l'oligarchie de la Turquie dans l'occupation de l'Irak et dans les massacres qui y sont perpétrés. La déclaration faite conjointement par le ministre des affaires étrangères turc Abdullah Gül et Powell tenait plutôt de l'aveu: "La Turquie est dans la coalition et agit aux côtés des pays qui sont ces partenaires".

Qu'Abdullah Gül ait tenté, le lendmain, de recitifier ses propos n'a aucune importance. Avec cette affirmation, la situation qui existait déjà en pratique n'a fait que revêtir un caractère officiel.

Quand on observe l'agression de l'Amérique contre l'Irak, ses raisons et ses conséquences, on constate que ce plan ne se limite pas à l'Irak. Ce plan est en l'occurrence, un plan de l'Empire américain qui vise à soumettre les peuples. Il importe donc d'identifier l'endroit où les dirigeants de notre pays se rangent dans ce plan. Il faut savoir et déterminer où chacun se situe, pour ne pas tomber dans des erreurs et des travers à propos de "contre qui" et "comment" on lutte.

Eviter cette erreur est une obligation pour tous ceux qui se préoccupent des questions comme l'indépendance et la démocratie de notre pays. C'est une obligation pour tous ceux qui s'opposent à l'hégémonie américaine.

L'AKP est une pièce "essentielle" de l'occupation et du massacre.

L'AKP soutient, tant par sa pensée que par ses actes, la politique d'extermination menée par l'Empire américain avec sa force armée. Cette politique d'extermination a déjà coûté la vie à des dizaines, des centaines de milliers de personnes et demain, elle coûtera peut-être la vie à des millions de personnes.

Nous avons entendu les déclarations hypocrites des dirigeants de l'AKP exprimant leur "tristesse pour les enfants irakiens qui ont été tués". MAIS, ils ne soufflent pas un seul mot contre l'Empire américain. L'AKP et d'une manière plus générale, l'oligarchie de la Turquie, a bâti son avenir sur les miettes qui lui seront jetées par l'Empire en compensation à son "assistance" dans le plan de conquête et de soumission de l'Irak. C'est cela qu'il tablent à travers l'agression contre l'Irak.

En faisant diversion à l'opinion publique avec la controverse "la motion parlementaire votée-pas votée", l'AKP était déjà au service de l'Amérique. En même temps, des unités de contre-guérilla américaines transitaient par le territoire de la Turquie vers le Nord de l'Irak. Les ports maritimes, les aérodromes étaient déjà mis à la disposition de l'Amérique. Des centaines de camions poids lourds acheminaient des véhicules et du matériel nécessaires pour les massacres que l'Amérique allait perpétrer. Avec l'ouverture de l'espace aérien, le partenariat dans les massacres a été plus solidement établi. Finalement, dans le cadre du dernier accord passé avec Powell, avec toutes sortes d'assistances logistiques, le partenariat a été renforcé.

La partenariat dont nous parlons est une complicité dans les massacres.

Le partenariat dont nous parlons relève de la flagornerie à l'égard de l'Empire.

Le crime est commis sur tous les plans: politique, militaire, économique.

L'une des erreurs que l'on commet lorsque l'on juge le pouvoir de l'oligarchie de la Turquie, c'est de se limiter à voir le problème, en pratique, sous l'angle du nombre de soldats qui doivent transiter par la Turquie. Or, l'essentiel est que l'AKP soutient POLITIQUEMENT l'occupation de l'Irak par l'Amérique.

L'oligarchie de la Turquie a soutenu l'impérialisme français contre le peuple algérien qui combattait pour son indépendance. Aux Nations Unies, la Turquie avait alors voté contre le peuple algérien. Peut-on dire que l'oligarchie est innocente parce qu'elle n'a pas fourni d'armes et d'aide logistique aux Français? A plus forte raison, la fourniture d'armes aurait été un crime plus mineur que celui commis sur le plan politique.

Aujourd'hui, les deux piliers du pouvoir, l'AKP et l'état-major de l'armée ont choisi le camp de l'Amérique. Sur le plan politique et militaire, ils sont au service de l'Empire américain. Dans l'attitude de l'AKP et de l'état-major, il y a un aspect politique et militaire mais certainement pas HUMAIN. Ils utilisent le terme "humain", dans le seul but de couvrir le crime d'occupation et de massacres en Irak.

Comprendre le néo-colonialisme pour ne pas se laissre tromper!

Désormais, tant les autorités des Etats-Unis que celles de l'oligarchie avouent qu'elles se partagnent le camp de l'occupation et des massacres. Le passage dans notre espace aérien des avions qui assassinent le peuple irakien suffit à illustrer ce constat. Ceux qui tentent, depuis les années 1950, de donner une compétence que le parlement n'a jamais eu et n'aura jamais, doivent revoir leur analyse de la structure politique de la Turquie.

La Turquie est un pays néo-colonisé. Son économie, son administration et son parlement s'articulent selon ce caractère. Aucun pouvoir collaborateur d'un pays néo-colonisé ne peut adopter une attitude ferme contre l'impérialisme. Il peut arriver qu'il y ait des contradictions passagères mais cela ne change en rien le caractère de dépendence qui lie ce pays à l'impérialisme. Le pouvoir qui domine dans les néo-colonies est le fascisme: l'administration d'un tel pays peut prendre un aspect de "démocratie relative" ou de junte militaire. Mais cela ne change rien à son essence fasciste.

Ceux qui ne comprennent pas le néo-colonialisme décrivent le système dans lequel on vit comme "une démocratie avec ses bons et ses mauvais côtés". Ils croient toujours que les gouvernements successifs et le parlement sont souverains.

Les éloges adressés à la grande assemblée nationale par les milieux de gauche et de droite parce que celle-ci a "rejeté la motion" autorisant l'accès des soldats US, est la conséquence de cette mégarde.

Le parlement est "chargé" de légaliser les directives du conseil national de sécurité (MGK) et du FMI. Il arrive même que le parlement soit totalement "ignoré". Le fascisme signifie la domination de l'exécutif. En soutenant l'agression américaine de l'Irak, on doit voir dans quels états le parlement a été mis. Son rôle dans le système est si insignifiant qu'il ne lui est même pas nécessaire de publier les "informations" concernant les "registres sur les négociations" avec les Etats-Unis.

La démocratie en Turquie est de façade. Cela signifie que le parlement est aussi de façade. Quand Mahir Çayan a décrit ce système, il y a une trentaine d'années, il parlait de "démocratie de type philippine". C'est un système où le parlement et la démocratie sont cosmétiques et qui peuvent être mis en suspens par des coups d'état.

Partant de cet exemple, Mahir définit le fonctionnement du régime comme suit:

"L'oligarchie lie la raison du mécontentment populaire aux manquements du cabinet Erim pour le renverser et le remplacer par une nouvelle équipe de cadres dirigeants.

L'engrenage ve continuer de tourner; les juntes vont se succéder. Certains vont être présentés comme des "Atatürkistes" ou des "Laïcs ", d'autres comme des "réformateurs". Les intellectuels patriotes vont chaque fois espérer, puis une fois qu'ils réaliseront qu'ils se sont trompés, ils vont attendre une nouvelle impulsion "progressiste"... Tel est le cercle vicieux des pays qui sont soumis à une occupation impérialiste. Dans notre pays aussi, cet engrenage continuera de tourner jusqu'à ce qu'il soit brisé."

En effet, parmi les larges masses et surtout parmi certains partis et milieux qui s'attribuent certains rôles, qui donc n'a pas étreint cet "espoir"?

Le dernier "espoir", c'était l'AKP.

Ce parti était "différent des partis précédents".

Pour ceux qui le disaient différent, fallait-il qu'ils voient des milliers de personnes mourir en Irak pour comprendre qu'il n'a rien de différent?

Le néo-colonialisme est une méthode d'administration qui est surtout apparue après la deuxième guerre de partage impérialiste et qui s'est développée quand l'impérialisme a conclu que les occupations ouvertes engendraient des guerres de libération nationale et des révolutions et que le système socialiste devenait une force croissante à l'échelle mondiale qui l'empêchait d'agir en toute quiétude.

Les néo-colonies sont d'apparence indépendantes. Mais en réalité, par l'intermédiaire de traités bilatéraux, leur économie, leur politique, leur armée et leur culture sont attachées par un cordon ombilical. En bref, l'impérialisme est passé d'une "occupation ouverte" à une "occupation fermée".

Aujourd'hui, l'impérialisme utilise des méthodes néo-coloniales mais de plus en plus, il recourt à l'occupation ouverte comme du temps de la deuxième crise impérialiste pour renforcer sa domination, pour faire des pays colonisés des marchés ouverts au profit des monopoles impérialistes par des traités bilatéraux mais aussi pour nettoyer les poches de résistance qui existent dans ces pays. L'opération dans les Balkans, l'occupation de l'Afghanistan et enfin l'agression contre l'Irak sont des exemples révélateurs. Sous la menace d'une occupation ouverte, l'occupation secrète dan les pays néo-colonisés s'approfondit progressivement sur le plan économique et politique. On voit aujourd'hui ce que signifie la globalisation impérialiste pour les peuples. Toutes les théories concernant le changement de l'impérialisme font faillite.

Comprendre l'impérialisme et le néo-colonialisme permet de comprendre les événements actuels. Comprendre le néo-colonialisme, c'est tracer un voie de combat correcte contre l'impérialisme et les pouvoirs collaborateurs.

L'Empire américain et les "pacifistes"

Quelles que soient les bonnes intentions qui les animent, les "pacifistes" qui se présentent comme étant "contre toute forme de guerre" ont apporté de l'eau dans le moulin de l'Amérique et surtout dans celui du pouvoir collaborateur de notre pays.

Ils n'ont pas compris le caractère du pouvoir qui sévit dans notre pays. Pour cette raison, ils ont concédé des garanties successives à l'impérialisme et à l'oligarchie en espérant que le parti qui venait d'accéder au pouvoir allait tourner le dos à l'impérialisme. Ils n'ont pas compris le caractère du régime. Ils pensaient que le parlement était "l'organe suprême" de décision. Cela n'est vrai que dans le cas des démocraties. Ils n'ont pas compris les rapports de dépendance qui lient notre pays. Leur légèreté politique est telle qu'ils croyaient vraiment qu'un parti qui sert à faire fonctionner l'ordre établi pouvait rompre ses liens de dépendance.

Ils n'ont pas compris le véritable caractère de l'impérialisme. C'est pourquoi, ils ont cru que les foules et les opposants massés dans la rue pouvaient empêcher l'impérialisme de se comporter comme un impérialiste. Ils n'ont pas fait reposer leur lutte sur le postulat que tant que l'impérialisme existera, il y aura des guerres contre les peuples.

Tant l'agression contre l'Irak par les Etats-Unis que la collaboration du pouvoir AKP montrent à quel point leur conception dissidente repose sur des bases pourries.

Ils doivent se rendre à l'évidence que dans le cas d'une guerre qui n'est pas abstraite, on ne peut pas parler de paix abstraite. Les sources de ces guerres sont économiques, sociales et politiques. Sans assécher les sources de la guerre, la lutte contre la guerre reste un concept abstrait. Ce qui est concret et nécessaire, c'est de lutter contre les pouvoirs impérialistes et leurs collaborateurs, c'est-à-dire, de s'en prendre aux injustices qui génèrent ces guerres.

Ceux qui continuent de rêvasser, qui parlent encore de démocratie, qui sermonnent que le monde peut changer par des actions "pacifiques" doivent regarder les yeux dans les yeux, la réalité du monde et de notre pays qui sont inondés de feu et de sang. Tant qu'ils n'auront pas fait cette confrontation, ils continueront de batifoler dans leur monde de rêves, bien loin de la réalité.

L'agression de l'Irak par l'Amérique et le nationalisme kurde

Il faut aussi se rendre compte que le fond de toutes les attitudes politiques erronées et absurdes ne provient pas uniquement de la "méprise concernant le caractère de l'impérialisme et des pouvoirs collaborateurs". Ainsi, une grande partie des positions conciliantes voire complices avec l'impérialisme et les pouvoirs collaborateurs ne sont pas adoptées par ignorance mais bien par choix politique.

Il s'agit d'un choix conscient, pour au moins une partie de ceux qui se présentent comme des pacifistes. Ils craignent l'affrontement avec l'impérialisme et le pouvoir collaborateur parce que cela comporte des risques et cela nécessite des sacrifices. C'est la raison pour laquelle ils se réfugient dans le hâvre du "pacifisme".

Le pacifisme n'est pas un idéal politique. C'est le nom qui qualifie ceux qui veulent protéger leur statu quo politique.

La plus abjecte, la plus sanglante et la plus lâche des collaborations est celle qu'affichent les nationalistes kurdes dirigés par le duo Talabani-Barzani dans le nord de l'Irak.

On ne peut désormais plus parler de "mouvement nationaliste" à propos des pechmergas kurdes qui opèrent en véritables mercenaires assassins à la solde de l'Amérique. Le leadership Barzani-Talabani n'a plus rien de nationaliste. Ce leadership a fait le choix de devenir un soldat de l'Amérique.

Avant tout, cette ligne politique ne va pas apporter la liberté et la démocratie au peuple kurde. Deuxièmement, elle va être maudite par les peuples du Proche-Orient.

Nous tenons en outre à affirmer que le nationalisme kurde du KADEK ne se trouve pas à la place où il devrait être. Au lieu de rejeter ouvertement l'agression américaine, le KADEK adopte une position qui l'expose au compromis et à la collaboration. Cette attitude ne sera ni un gain pour le peuple kurde, ni une contribution à la lutte des peuples pour un monde libre et démocratique.

Aujourd'hui, un nationalisme qui ne donne pas un contenu et une orientation révolutionnaires à sa lutte et qui n'adopte pas une attitude anti-impérialiste résolue et conséquente, est un nationalisme qui rentre tôt ou tard dans le giron de l'impérialisme. Réduire la question de l'indépendance et des droits nationaux à une langue, une télévision et un drapeau, ouvre la voie au néo-colonialisme. Etre un combattant nationaliste, c'est s'opposer à l'impérialisme et aux pouvoirs collaborateurs qui nient toute volonté nationale.

Une cervelle qui pense à "tirer profit" du massacre du peuple irakien ne peut être nationaliste et ne peut se prétendre lutter pour le peuple. Ceux qui défendent des conceptions qui rejettent la lutte commune des peuples sont subordonnés à l'impérialisme. Il est désormais indiscutable que la résolution de toute question nationale passe par la lutte commune des peuples contre l'impérialisme. Ceux qui ne font pas confiance aux peuples ne peuvent que faire confiance à l'impérialisme.

L'AKP et la question kurde

Comme dans tous les domaines, l'AKP poursuit une politique d'oppression et de négation à l'égard des Kurdes. Ce gouvernement est au moins aussi chauviniste, négationniste, assimilateur et exterminateur que les gouvernements précédents. C'est d'ailleurs la source du désaccord qui est apparu entre les Etats-Unis et l'AKP dans le cadre de l'agression contre l'Irak. Les Etats-Unis ont considéré que le massacre des forces kurdes par l'oligarchie n'était pas approprié à son plan d'invasion.

L'AKP qui n'a pas fait un seul pas dans la question des droits et des libertés nationaux du peuple kurde et qui, au contraire, a multiplié la répression, la terreur et les châtiments contre le peuple kurde, souhaîte à présent exporter ses atrocités vers le Nord de l'Irak et tente encore et toujours de trouver une opportunité pour mettre ses plans à exécution.

L'AKP et les prisons de type F

L'AKP est arrivé au pouvoir en annonçant des "changements". Pourtant, l'AKP a pris le relais de l'oppression dans les prisons et le poursuit avec zèle. Dans les prisons de type F et les autres prisons où sont détenus des prisonniers politiques, l'AKP a maintenu les mesures répressives et terroristes sans effectuer la moindre amélioration.

La résistance du jeûne de la mort qui a commencé au cours du gouvernement précédent, continue avec la même abnégation sous l'oppression du gouvernement AKP. L'AKP est aujourd'hui directement responsable de la mort de 9 prisonniers. Ce gouvernement est responsable de la poursuite du régime cellulaire, de l'isolement carcéral et des suicides qui s'y produisent.

Par le mensonge et la démagogie, l'AKP poursuit l'héritage du pouvoir fasciste. Le ministre de la justice de l'AKP a tenté de répandre l'idée que ni le jeûne de la mort, ni les cellules individuelles existent. Puis, il a vainement ratifié une "loi sur l'intervention médicale forcée". L'AKP n'a absolument rien obtenu de toutes ces méthodes. Par cette répression, il n'arrivera d'ailleurs à rien.

Les prisonniers révolutionnaires ne feront pas goûter la "victoire" aux oppresseurs de l'AKP. S'ils persistent dans leur oppression, la résistance va les conduire à la défaite.

Face à l'occupation, au massacre et à la tyrannie,

Quelles sont les alternatives pour les pays et les peuples?

Face à l'agression américaine, que font l'Europe, la Chine et la Russie?

Chaque fois qu'il y a une mésentente avec les impérialistes, certaines franges de l'oligarchie aiment à réitérer les propos prononcés par Ismet Inönü : "quand un monde nouveau se crée, la Turquie y prend sa place". Où est donc ce monde et avec qui sera-t-il créé?

Certains continuent de rêver d'un "autre monde possible" parce que l'Europe, la Chine et la Russie n'ont pas apporté un soutien total à l'agression US contre l'Irak.

Ils se trompent. Les pays cités sont des pays impérialistes (dans le cas de la Chine, c'est un pays qui est en voie de devenir impérialiste). Que personne n'ôte cette réalité de son esprit.

Si ces entités s'opposent partiellement à l'agression US contre l'Irak, c'est uniquement en raison de leurs calculs impérialistes. Ces puissances ont tenté littéralement d'utiliser à leur profit les pays, les organisations voire même les mouvements de masse qui nourrissent des contradictions avec les Etats-Unis d'Amérique à propos de l'agresssion contre l'Irak. Ceux qui recherchent de la démocratie et des droits de l'homme en Europe doivent se rappeler que l'Angleterre est une protagoniste dans les massacres perpétrés en Irak. Ils doivent aussi se rappeler que l'Angleterre est un des piliers de l'UE. Ceux qui voient en l'Europe, un "défenseur inconditionnel des droits de l'homme" doivent se rendre à l'évidence que les contradictions apparues entre celle-ci et les Etats-Unis n'a rien avoir avec de "l'humanisme". Cela fait partie du calcul des profits et des pertes que coûterait son engagement dans une pareille agression.

Ce ne sont autres que l'Allemagne et la France, deux pays présentés comme les plus farouches opposants à la guerre qui, dès le début des bombardements, ont déclaré aux Etats-Unis : "Achevez votre travail le plus tôt possible". Ce sont ces mêmes pays qui ont ouvert leur espace aérien et leurs aérodromes à l'Amérique.

Les révolutionnaires ne peuvent prendre place aux côtés de l'Union européenne contre les Etats-Unis. Ils ne peuvent non plus s'engager aux côtés de la Russie et de la Chine. Ces pays ne présentent, dans leur essence, aucune différence. Les révolutionnaires ont le devoir de rester dans le front anti-impérialiste. Ils doivent veiller à le constuire et le mobiliser pour le combat. Le slogan des manifestants anti-globalisation "un autre monde est possible" ne peut se concrétiser que si dans ce monde, les pays parviennent à l'indépendance, à la démocratie et au socialisme. Un tel monde ne peut se créer qu'à travers une telle confrontation avec l'impérialisme.

Nous portons le drapeau de la lutte pour une Turquie indépendante et démocratique!

Le pouvoir AKP est complètement collabo. En piétinant la volonté populaire, ce gouvernement a montré qu'il ne représentait ni notre pays, ni notre peuple.

L'état-major est collabo jusqu'au cou. Il n'a absolument rien de national et il l'a illustré en se rangeant dans le camp des Etats-Unis.

Ceux qui aspirent à l'indépendance et à la démocratie n'ont d'autre voie que celle de la lutte révolutionnaire. Hormis les révolutionnaires, personne ne défend les valeurs d'indépendance et de démocratie dans leur sens véritable. Alors que les révolutionnaires se sacrifient au nom de l'indépendance et de la démocratie depuis 33 ans, certaines forces comprennent par indépendance et démocratie, une indépendance rapiécée et une démocratie cosmétique.

Ces forces n'ont plus beaucoup d'espérance ni de confiance. Leur esprit a été abâtardi par la démagogie de l'impérialisme et de l'oligarchie sur la globalisation, les droits de l'homme, le monde monopolaire, la démocratisation etc. Ceux qui souffrent de cet abâtardissement ignorent les peuples et la force de ces peuples. Ceux qui ne croient plus en le peuple finissent par croire aux collabos, aux forces inhérentes au système, voire à l'impérialisme même. Ils se mettent alors à développer des théories empruntées à l'impérialisme et à ses acolytes. Naturellement, ils se trompent. Comme ils se laissent berner par la démagogie de la démocratisation, face aux massacres en cours, ils restent consternés. C'est pour cela qu'aujourd'hui, ils sont ébahis par la résistance du peuple irakien.

Tant dans le monde que dans notre pays, la démocratie et l'indépendance ne triompheront que par la force du peuple. Toutes les classes dominantes sont des écueils qui empêchent l'émancipation et l'avènement de toute démocratie. L'impérialisme, les pouvoirs collaborateurs et le fascisme sont, toutes, des forces hostiles à l'indépendance et à la démocratie.

Ceux qui veulent l'indépendance et la démocratie ne doivent pas attendre que telle ou telle force au sein de l'oligarchie offre l'indépendance et la démocratie. Défendre une telle thèse relève de l'absurde.

Les événements qui se sont produits ces seules trois dernières années suffisent à prouver ces affirmations.

Malgré cela, ceux qui avancent que la voie menant à l'indépendance et à la démocratie passe par une alliance avec l'impérialisme, avec une force inhérente au système ou avec le parlement de ce système, sont des obstacles conscients à la révolution.

Pour nous défendre et prévenir les massacres prochains de l'impérialisme et du fascisme, nous devons nous organiser en tant que PEUPLE. Il suffit de voir à travers l'exemple de l'Irak que les peuples du monde ne peuvent faire confiance à aucune "institution internationale", ni à aucun Etat impérialiste. Les peuples ne peuvent se fier qu'à leurs propres organisations et aux autres peuples.

Le massacre continue en Irak. Le massacre continue dans les prisons.

Notre pays a été converti en base arrière pour le front des envahisseurs qui massacrent et pillent. Nous devons hausser la lutte contre le pouvoir collaborateur de l'AKP et de manière générale, contre le pouvoir oligarchique. Le plus grand coup que les révolutionnaires de Turquie pourront porter à l'impérialisme américain consiste à détruire le pouvoir des collaborateurs proaméricains en Turquie.


Devrimci Halk Kurtuluþ Partisi

Parti révolutionnaire de libération du peuple

http://www.dhkc.net