LES MÉDIAS, LE SHOW-BUSINESS ET L'HISTOIRE by Dominique Thursday March 20, 2003 at 01:52 PM |
Rôle des médias, du show business et de la manière dont l'histoire nous est enseignée. Introduction à une charte des devoirs universels capable de nous donner un bon outil pour inverser la spirale de destruction de notre société.
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CONSÉQUENCES DE LA MAIN-MISE D'UNE ÉLITE SUR LES MÉDIAS, LE SHOW-BUSINESS ET
L'HISTOIRE POUR L'INTRODUCTION D'UNE CHARTE DES DEVOIRS DE CHAQUE HOMME ET DE TOUT HOMME Cinquième texte de cette série, il est personnel. Ce
n'est que l'avant dernier et il y a donc 6 textes dans cette série.
En effet, en écrivent ce texte, ce qui n'était qu'une
simple introduction est vite devenu un résumé de la
pensée de "L'Avenir: mode d'emploi.", donc quelque
chose d'assez long. Je ne veux pas que la proposition de charte des
devoir se retrouve noyée dans un texte contenant beaucoup
d'informations, donc je l'ai placée dans un texte séparé.
Ce n'est qu'un résumé partiel car ce livre, par la
richesse de ces références, n'est en fait pas
résumable, et le soucis de faire court m'a obligé à
supprimer et à survoler certains points. J'ai ajouté
quelques références personnelles comme les travaux de
Prescott, travaux incontournables et fondamentaux pour quiconque
s'intéresse à la psychologie et à l'évolution
de la société, ainsi que des réflexions
personnelles comme le passage sur le sexe dans les films.
De trés large extraits de ce livre figurent ici. Le premier de ces extraits est ici. Le 2ème est ici. Le 3ème est ici. Le 4ème est ici.
Par médias j'entends dans ce texte l'ensemble des journaux,
radios et télévisions, ainsi que tout livre historique,
éducatif, philosophique, religieux, politique ou sociologique.
Par show-business j'entends l'ensemble de l'industrie du spectacle et
du livre. Les médias et le show-business jouent un rôle
particulier dans notre société par le fait qu'ils nous
aident à forger notre vision du monde. Cela est évident
avec les médias dont le rôle est de nous fournir des
informations sur le monde. C'est plus diffus dans le cas du
show-business. Son rôle premier est de divertir mais de
nombreux messages peuvent être, et sont, contenus dans le show
ou le texte.
Il n'y a qu'a voir l'ensemble des films d'inspiration
biblique où dieu est toujours représenté comme
une créature, qui bien qu'invisible, est dotée de
pouvoir surnaturels dignes des dieux grecs et romains. Le simple fait
de faire une telle représentation de dieu en fait une idole et
occulte complètement le message de Jésus, pour lequel
dieu est un acte d'amour.
* * *
Dans le cas des médias, la concentration du
pouvoir de décision dans les mains de quelques-uns, permet de
filtrer l'information contenue dans ces médias. Cela est
réalisé par un choix délibéré des
personnes constituant les rédactions, lesquelles, à
leur tour, choisissent leur collaborateur et imposent leurs
préférences rédactionnelles.
En réalité, cela va bien plus loin que le
simple contenu informationnel. Les médias présentent
également de nombreuses analyses et commentaires. De telles
analyses et commentaires ne sont jamais neutres mais ne font que
refléter l'avis des rédactions, donc en définitive,
l'avis de ceux qui ont choisi les rédactions. Souvent, de tels commentaires et analyses, qui sont en
fait ni plus ni moins que "ce que nous devons penser des
informations", représentent la plus grande partie des
journaux et émissions, de part l'espace qui leur est attribué,
tandis que la partie informationnelle ressemble à un véritable
sprint où on nous donne l'impression de nous dire beaucoup de
choses alors que la composante principale est la brièveté
et l'absence de mise en perspective et de références. Un tel procédé est répété
jour après jour sur l'ensemble des médias. Cela fait
des médias, bien plus que des organes d'information, de
véritables organismes de propagande. Les médias ne sont
pas des organes livrant des informations nous permettant de nous
forger notre propre opinion, mais des organismes chargés de
nous endoctriner et de nous dicter notre pensée. Le fait que les médias doivent vendre empire
encore cette situation. Il n'est pas rare que des articles au départ
riches en détails nécessaires à la compréhension
se retrouvent vider de leur contenu par la rédaction qui
privilégie ainsi le sensationnel à l'information.
Cette minimalisation de l'information au profit du
sensationnel vient renforcer le monopole de la pensée unique.
Nous entendons toujours le même son de cloche, quel que soit le
média que nous consultions.
Même les partis politiques n'échappent pas
à cette règle, à l'exemple du parti socialiste,
qui oubliant ses idéaux de justice sociale, se met à
prêcher les mêmes thèses de libéralisme
économique sauvage que les plus extrémistes des partis
bourgeois.
Le cas suédois est l'exemple parfait de ce
phénomène d'uniformisation des pensées
politiques. Les sociaux-démocrates suédois ont mis au
point un système économique dans ce pays, qui est
encore plus libéral que le système américain,
tout en se référant constamment au socialisme.
Ce cas suédois n'est pas une exception, loin de
là. Il montre simplement les dégâts que peuvent
occasionner le règne de la pensée unique. En Suède,
cela est encore aggravé par le fait que plus de 90 % des
suédois vont à la même église
(luthérienne), et c'est peut-être ce qui explique la
rapidité avec laquelle l'inversion du sens du socialisme à
pu prendre place dans ce pays.
Il est des personnes en Suède qui en sont
réduites à fouiller dans les poubelles, la nuit, pour
assurer leur subsistance. Dans le même temps, il se trouve
d'autres suédois qui se scandalisent, non pas de
l'inefficacité et de l'inhumanité du système,
mais de ceux qui se trouvent obligés de se livrer à des
activités dégradantes pour subsister. Ceci est une
honte pour un pays se référant aux idéaux
socialistes et la preuve de la faillite de ce socialisme bien
pensant. * * * Le cas du show-business est plus subtil. Dans tout
show, il y a 2 composantes. Ce qui est visible et ce qui est caché.
De nombreux show n'ont aucun message visible. Leurs seuls buts est de
divertir et de remplir les caisses. Ce ne sont que chansonnette
futile, étalage d'effets spéciaux, de cascades ou de
sexe. Même la peinture moderne n'échappe pas à ce
phénomène, elle qui trop souvent n'est que copie sans
âme du style d'un autre (comme l'après Goya en Espagne),
ou tellement conceptuel qu'elle n'est pas capable de nous transmettre
autre chose qu'un concept abstrait se suffisant à lui-même
et n'appelant pas à la véritable réflexion. Les films mythologiques ne font que conforter notre
croyance en un ethnocentrisme occidental et en la vocation quasi
divine, pour l'occident, de devoir dominer le reste du monde et
imposer sa propre culture aux autres.
Les attributs attribués aux dieux dans ces films
sont toujours les mêmes: ils dominent la création, ils
sont craint par nous les pauvres mortels, ils sont dotés de
pouvoirs surnaturels de toutes sortes reléguant la bombe
atomique au rayon des gadgets pour impuissants. De plus certains
humains sont plus proche des dieux que d'autres, à l'image des
rois de France dont la lignée remonterait à Abraham,
donc à dieu. Nous sommes confrontés là, tant au
niveau de la foi qu'à celui de la société à
une philosophie de l'être. La seule différence entre ces films
mythologiques et les films d'inspiration biblique est que dans les
premiers, les dieux sont volontiers représentés par des
acteurs, tandis que dans les seconds nous ne voyons que la
manifestation, sous forme d'effets spéciaux et de voix
surnaturelles, de la puissance de dieu. Attribuer des pouvoirs à
dieu revient à en faire une être, une créature,
même si elle est invisible. La différentiation de ces films entre films
bibliques et mythologiques est une autre manifestation de cette
pensée unique. Par cette différentiation, on nous
suggère que l'histoire contenue dans la bible n'est pas un
mythe, mais une réalité, alors que les histoires
racontées par les livre d'autres civilisations ne sont que des
mythes, et par conséquent sans fondement, négligeables. De quelle bible s'agit-il dans les films bibliques? De
quel dieu s'agit-il dans ces films où dieu est doté de
toutes sortes de pouvoir surnaturels? Il s'agit là du dieu de
l'ancien testament, d'une sorte de dieu de la guerre surpuissant et
surnaturel qui n'a rien à voir avec le dieu dont Jésus
parle. Il n'est nul part fait mention, dans ces films, de l'acte
d'amour qu'est la foi chez Jésus, acte d'amour qu'il a poussé
à son paroxysme en mourant sur la croix, partageant par là
notre sort. En Jésus, dieu s'est fait homme pour que l'homme
puisse devenir dieu. Sa vie entière est une rupture totale
avec l'image de dieu véhiculée par ces films et par les
religions "modernes". Jésus est un humble parmi les
humbles et n'a donc rien à voir avec des dieux surpuissants.
Il meurt sur la croix, sort réservé aux esclaves
rebelles. Il est rebelle et profondément irréligieux. Si j'insiste avec ces références d'ordre
religieuses, ce n'est pas du tout pour provoquer des conversions dans
un sens ou dans l'autre. La foi pour moi est une affaire personnelle.
Si j'insiste, c'est simplement parce que de nombreux dogmes des
religions sont tellement incrustés dans notre culture depuis
des siècles, que nombreux sont ceux qui les prennent pour
argent comptant sans s'interroger sur le rapport entre ces mythes et
leur foi, sur les conséquences de ces mythes et le sens qu'ils
veulent donner à leur foi, sans s'interroger sur les
conséquences de l'implication de ces mythes dans notre
société.
Par sa mort sur la croix, le nouveau testament selon le
romain Paul (les Evangiles), comme Hollywood, nous montrent une
victoire d'un dieu tout puissant sur la matière, faisant ainsi
la résurrection, non pas de Jésus, mais du dieu de
l'ancien testament et de tous ses attributs. Par sa résurrection,
Jésus nous montre, en fait, la victoire de l'acte d'amour, de
l'acte base de toute vie, sur le concept de l'immuabilité du
conflit du bien et du mal, qui ne prendra fin qu'à
l'apocalypse. Ce dogme d'immuabilité des conflit fait de la
bible le premier livre de théorie apocalyptique de l'histoire.
Ceux qui l'ont écrite avait déjà compris, tout
comme Georges III Bush, que si l'on veut manipuler les masses, il
faut leur faire croire à l'existence d'une menace.
Ce concept de l'immuabilité d'un conflit qui
n'existe à l'origine que dans notre imagination est le premier
dogme de domination introduit dans la bible et il est la clef de
voûte de tout l'édifice de domination des trois
religions qui dominent l'occident: judaïsme, chrétienté
et islam. Toute la vie de Jésus nous montre que par la
pratique assidue de l'amour, il est possible à tous de
provoquer, aujourd'hui, l'avènement d'un monde meilleur. Il
parle en effet au présent quand il dit "Heureux les
simples d'esprits car le royaume des cieux leur appartient." Dans les autres films, les mêmes mythes de
puissance sont reproduits. Les héros sont plus forts que les
méchants et, dés le début de l'intrigue, leur
victoire ne fait pas l'ombre d'un doute. Derrière ces
artifices visibles, bien des pensées pernicieuses sont
glissées dans les films. Par exemple, dans un film dont j'ai
vu la fin dernièrement, un des héros, le vice président
des USA, dit "Je crois en l'ancien testament", avant
d'aller tuer le méchant (le président des USA) et de
maquiller sa mort en suicide. Dans la dernière scène du
film, devenu président des USA, on le voit déplorer le
suicide de son ami de toujours devant les caméras de TV. Fin
très morale pour un film prônant les vertus d'une
religion dominatrice se référant à l'immuabilité
du conflit du bien et du mal et à un système de double
hiérarchie dieu-homme-création et
homme-près-du-même-dieu-que nous -
homme-loin-de-notre-dieu. Une autre caractéristique du show business est
de nous montrer une image de la sexualité qui n'a rien à
voir avec ce que celle-ci devrait-être. Le sexe est l'art de
faire du bien à l'autre par son plaisir même. Or que
voyons-nous dans les productions du show business? Nous voyons d'une part beaucoup de scène où
de pauvres débiles mentaux ne savent même pas faire la
différence entre un slip et un préservatif. Ils
n'enlèvent même pas leurs vêtements pour passer à
l'acte, et en aucun cas leur sous-vêtements. Une telle misère
intellectuelle et physique ne peut qu'être le reflet des
frustrations des auteurs et des metteurs en scènes
responsables d'une telle mystification. Dans une deuxième catégorie de films, ils
enlèvent le slip et l'acte sexuel y est le plus souvent, pour
ne pas dire toujours, réduit à un moment d'intimité,
ou a un moment de plaisir pour le plaisir. Or l'acte sexuel n'est pas
que cela. Faire du bien à l'autre implique que je dois aimer
l'autre, que je suis prêt à faire passer mon propre
plaisir au second plan si nécessaire pour que l'autre ait du
plaisir. Cette dimension de l'acte sexuel comme acte d'amour, comme
n'importe quel acte d'amour, comme un acte d'amour comme un autre,
n'est jamais présente dans les films. Les fresques de nombreux temples orientaux nous
apprennent bien plus sur l'acte sexuel en tant qu'acte d'amour que
tous les films occidentaux réunis. Encore faut-il avoir un
minimum de connaissances des philosophies orientales pour pouvoir
dépasser les clichés véhiculés par
l'ethnocentrisme occidental.
Pour ces philosophies, tout, y compris tout acte, est
caractérisé par l'équilibre de forces
complémentaires. Le symbole du Yin Yang est l'illustration de
ce principe. Il s'agit d'une trinité. Nous avons un cercle,
une partie Yin et une partie Yang. Le Yin Yang représente la
réunion de l'amour, de l'amantE et de l'aiméE. Ce n'est
que quand cette réunion est réalisée que les
trois partenaires, l'amour, l'amantE et l'aiméE peuvent avoir
une relation harmonieuse. Pour les philosophies asiatiques, tout acte
est un acte d'amour et ce principe d'harmonie s'applique donc à
tous les actes de la vie. Les films d'éducation sexuelle n'échappent
pas à la règle occidentale, se répandant en
conseil d'ordre technique et n'accordant que très peu de place
à l'harmonie et à l'amour nécessaire pour
parvenir à une vie sexuelle où la jouissance soit
source de plaisir et d'accomplissement. Ce faisant, il ne font que
conforter la séparation existant en occident entre la vie
sexuelle et le reste de la vie. Cela contribue à renforcer les
tabous et frustrations liés au sexe, frustrations, comme nous
allons le voir, causes de tant de violences. Une dernière catégorie de films, films à
vocation purement masturbatoire, nous montre un étalage de
rapports sexuels entre humains de tous les sexes, et même avec
des animaux dans certains pays. De tels films nous montrent une
vision de la sexualité qui n'a rien à voir avec une vie
sexuelle riche et épanouissante. Tel une boucherie ne nous
montre que des étalages de viande froide qui ne nous disent
rien sur ce qu'est une poule, un cochon ou une vache, ces films nous
montrent une sexualité où tous leurs acteurs sont
complètement coupés de la réalité et
évolue dans un monde où le sexe est une fin en soi.
Le sexe est un moyen. Un fantastique moyen qui nous est
donné pour découvrir les aspirations profondes de
l'autre et les satisfaire. Le sexe considéré comme
moyen, et non comme fin, permet de se rapprocher de l'autre et de
réaliser ainsi une union, non plus seulement des chairs, mais
également spirituelle. Quand le sexe est considéré comme une
fin, ce qui est le cas dans la quasi-totalité des productions
occidentales, il manque la dimension spirituelle du sexe considéré
comme moyen. Sans cette dimension, le sexe ne peut qu'être la
source de frustrations.
Un fait parle de lui-même: le nombre d'adultes
qui véhicule des clichés du genre "-De toute
façon, on fait avec ce qu'on a.", tout en louchant sur le
cul de la ou du voisinE. En reflétant de tels clichés,
ils ne font que se soumettre à la norme occidentale qui
considère le sexe comme une fin et non comme un moyen. Cette
norme est même sanctifiée par les églises qui ne
peuvent concevoir de rapports sexuels en dehors du mariage religieux.
Ceux qui reflètent de tels clichés, ne font qu'admettre
la faillite, ou tout au moins le manque de satisfaction, de leur vie
sexuelle, quand ce n'est pas de leur couple.
* * * De nombreux psychologues ont parlé en termes
très clairs de l'importance d'une vie sexuelle riche et
remplie. Pour Reich, un homme ou une femme qui ne soit pas
frustréE sexuellement ne portera jamais crédit aux
hiérarchies que sont l'armée et la religion. L'analyse la plus remarquable de l'influence du sexe et
des religions sur la société et la violence a été
effectuée par Prescott. Son oeuvre a été retirée
et ne figure même pas sur le site de son employeur à
l'époque de ses recherches. Cela montrent bien l'influence que
peuvent avoir quelques personnes malfaisantes situées en haut
de la hiérarchie. Les résultats de ces travaux peuvent
être consultés sur http://www.violence.de Prescott a mené une enquête sur plus de
cent civilisations pré-industrielles. Il a démontré,
avec une probabilité certaine et incontestable, que toutes les
civilisations dans lesquelles les parents ne manifestent pas, de
manière corporelle, leur amour aux enfants en bas-âge,
développent une violence beaucoup plus grande que les sociétés
favorisant ce genre de contacts.
Il a démontré avec la même
probabilité certaine et incontestable, fait encore plus
important, que toutes les civilisations non tolérantes vis
à vis de la sexualité des adolescents développent
une violence beaucoup plus grande que les sociétés
tolérantes vis à vis de la sexualité
pré-maritale, ceci indépendamment du fait que, dans
la société considérée, les parents
témoignent ou non leur amour à leur enfants en bas-âges
sous forme corporelle.
Troisième point tout autant important que le
deuxième, il a démontré avec la même
probabilité certaine et incontestable, que toutes les
sociétés ayant une forme organisée de religion
développent une violence beaucoup plus grande que les sociétés
où la religion est une affaire personnelle. Ceci vient du
fait que toutes les religions organisées véhiculent des
tabous et des interdits d'ordre sexuel dans la société,
que les adeptes de ces religions suivent ces tabous, et que la
société les adopte, ce qui nous renvoie au deuxième
point.
* * * Cette enquête de Prescott nous montre,
qu'indépendamment du fait que nous soyons croyant ou non, la
réflexion sur les religions doit faire partie de toute
réflexion sur la société, ses composantes, ses
défauts et les moyens de corriger ces défauts.
Si nous sommes croyant, nous devons même aller
plus loin et nous interroger sur le sens que nous donnons à
notre foi, ainsi que le rôle des religions et de leurs
doctrines par rapport au sens de notre foi.
Si nous sommes athée, nous devons avoir
conscience que la foi est, et a toujours été, une
constituante de l'homme. Cette foi n'a pas toujours été,
et n'est pas toujours, une foi en un dieu surnaturel dominant la
création. Elle peut être une foi en l'homme, en son
pouvoir de pouvoir décider son avenir à travers ses
actes, en son pouvoir de création.
Comme Marx le disait, la transcendance est la réflexion
et la décision que je prend au présent, décision
dont va dépendre mon futur, qui n'est ainsi que partiellement
conditionné par le passé. Pour être sur que cette
décision est positive et non destructive, nous devons toujours
tenir compte de l'amour qui est en nous dans l'élaboration de
nos actes. La science est la recherche des moyens. La raison, tout
comme la philosophie, est la recherche des fins, des buts. La foi est
ce qui permet de dépasser les frontières dictées
par la science et la raison. La drame de notre époque est que
nous ne sommes plus dans une civilisation pré-industrielle
tandis que la pensée dominante de cette, par ailleurs,
brillante civilisation, se réfère constamment aux pires
des dogmes antiques de domination. La foi, dans notre société,
n'a plus pour rôle que d'occulter la raison et de justifier
l'usage de la science comme fin en soi.
La dialectique guerrière de Bush, qui essaie de
justifier l'usage d'armes de destructions massives par le pays qui en
a le plus au monde, en se référant à une guerre
entre l'axe du mal et la civilisation, est révélatrice
de cet état de décalage entre la science, la raison et
la foi dans notre société.
Notre société, tout comme Jésus
l'avait déjà dénoncé, confond croyance en
dieu et croyance en des idoles, confond la foi en des idoles
surnaturelles et la foi en l'acte d'amour universel qui seul permet
de renverser les frontières et d'établir un monde
meilleur ici et maintenant, en opposition aux monde des religions où
cela n'est possible que dans un monde surnaturel et hypothétique
d'après la mort ou d'après l'apocalypse. Bush, qui s'inspire de la théorie de Huntington
du choc des civilisations entre une coalition judéo-chrétienne
et une autre coalition islamo-confucéenne, a tord. Les
événements actuels ne sont pas un choc des
civilisations mais une confrontation de deux conceptions de la vie,
une raciste, l'autre humaniste et universaliste.
Ces deux conceptions de la vie existent sur toute la
planète, les récentes manifestations mondiales pour la
paix le montre, qualifiées de contre la guerre par les médias,
alors qu'il n'y avait pas de guerre. Tous les pays sont, à des
degrés divers, partagés entre ce racisme et cet
universalisme.
Une autre erreur de jugement des bushiste et
d'Huntington est d'assimiler l'Islam au Confucianisme. Le
Confucianisme conçoit dieu comme un acte d'amour et les
composantes fondamentales objets de cet acte d'amour comme
complémentaires. Le christianisme comme le judaïsme
conçoivent dieu comme une sorte de créature
surnaturelle et les composantes fondamentales de la vie comme étant
en conflit immuable. L'islam est entre deux, il conçoit dieu
comme un acte d'amour et paradoxalement, les objets de cet acte
d'amour, composants fondamentaux de la vie sont en conflit. L'islam a
par le passé servit de pont entre les civilisations, apportant
à l'occident de nombreuses inventions scientifiques souvent
originaires de Chine. Ce qui prime dans l'islam d'aujourd'hui est,
malheureusement, l'islamisme, qui n'est que la prédominance du
conflit sur l'acte d'amour, ce qui fait de l'islam d'aujourd'hui une
religion plus proche des religions judéo-chrétienne que
des religions asiatiques. Ceci est confirmé dans les faits. Les pays
asiatiques sont, dans l'ensemble, relativement paisibles, alors que
l'Inde et l'Indonésie où se trouvent d'importantes
communautés arabes sont sujettes à de graves troubles
religieux. Ceux qui n'arrêtent pas de nous parler de guerre
sainte sont les fondamentalistes musulmans qui ont au moins le mérite
de la franchise. Les fondamentalistes judéo-chrétiens
eux, que je désignent volontiers par le terme générique
de sionistes, se masquent derrière la théorie
d'Huntington, doctrine abondamment relayée par les médias
et qui leur permet d'effectuer une manipulation des masses.
Cette manipulation des masses est tout à fait
semblable à celle que faisait Hitler. Ce dernier utilisait les
races pour manipuler l'opinion, les bushistes utilisent dieu et les
civilisations. Dans les discours de tous les deux, le mot qui revient
le plus souvent est toujours le même: terroriste. Leur but
final est le même: assurer la domination mondiale d'une élite
raciste et corrompue. Huxley dans "Île" range les individus
en 3 catégories: Les ignorants: ils font faux mais nous ne
pouvons pas leur en vouloir car ils ne savent pas; ils ne sont pas
réellement dangereux. Les salauds: ils savent et il font faux;
très dangereux. Les sages: ils savent et ils font justes; des
gens biens.
Pour moi, il y a encore une quatrième catégorie:
celle de ceux qui savent et qui n'essaient pas d'empêcher ceux
qui font faux de faire faux. Ceux qui disent: "De toute façon,
ils font ce qu'ils veulent." Cette seule phrase prouve qu'ils
ont compris et qu'ils sont résignés et fatalistes.
Dans le cas où ils ont affaire à un
ignorant, Huxley dit qu'un ignorant n'est pas capable de comprendre
et que si l'on cherche à le corriger, il va se braquer et
devenir un ennemi. Je désapprouve. Il faut faire comme avec un
enfant: se mettre à son niveau et lui montrer, si possible par
l'exemple, comment faire juste. Le jeu peut aussi être très
utile dans la démarche. Une chose importante aussi est de lui
montrer l'intérêt qu'il peut avoir à faire juste.
Néanmoins, il faut bien voir que comme avec un enfant, il
serait vain de vouloir lui apprendre quelque chose qu'il n'est pas
capable d'apprendre. Cependant, ce n'est qu'en essayant de lui
apprendre que l'on pourra savoir s'il n'est pas capable ou si
simplement on ne lui avait jamais expliquer cela de manière
convenable et correspondante à son niveau.
Il ne faut pas prendre les gens pour plus bêtes
qu'ils ne sont. À l'âge de 8 ou 9 ans j'avais déjà
compris une bonne partie de ce que j'explique ici. Je n'en saisissait
pas toutes les implications et interactions mais j'avais déjà
compris l'horreur contenue dans le dogme de la soi-disante
immuabilité des conflits, que Jésus était un
révolutionnaire, que ni l'ancien testament ni les évangiles
ne parlent de vivre en chrétien c'est à dire de vivre
en suivant l'exemple de la vie de Jésus, que la majorité
des adultes sont des cons violents, égoïstes et
prétentieux, et qu'il y avait déjà à
l'époque plus de choses qui n'allait pas sur cette planète
que de chose qui allait bien. Depuis, le constat n'a fait qu'empirer
et c'est la survie de l'espèce humaine qui est en jeu..
Si nous avons affaire à un salaud, je considère
que ne rien faire, ne rien tenter, consiste à se mettre au
même niveau que lui, ce d'autant plus qu'étant les plus
dangereux, ce sont eux qui doivent, en priorité, être
mis hors circuit afin de les empêcher de nuire. Tous ceux qui
savent que tant de choses vont mal dans le monde et qui justifie leur
inaction par "De toute façon, ils font ce qu'ils
veulent." commettent une grave erreur. Ils permettent au salauds
de profiter de la situation en laissant faire sans rien tenter. Ils
se laissent manipuler en toute connaissance de cause. N'étant
ni des ignorants ni des sages, mais entre deux, ils se comportent
dans le meilleur des cas comme des ignorants passifs, dans le pire
comme des salauds, ont la dialectique des sages mais remplie de
fatalisme. Ce sont des salauds plus ou moins passifs qui savent et
qui font faux tout en propageant une doctrine pleine de fatalisme et
de résignation qui fait le jeu des salauds de deux manières.
Leur résignation les rends complices des salauds et leur
fatalisme peut décourager les sages. * * * Tout se qui a été dit précédemment
du show business peut être dit des livres. Il est cependant
possible, grâce aux livres, d'avoir accès à
d'autres courants de pensées que le courant dominant notre
société. Cela est très relatif, car de tels
livres ne font l'objet, la plus part du temps, que de très peu
de publicité et ne sont, par conséquent, pas connus du
grand public. Les livres d'histoires occupent une place particulière,
comparable à celle des médias. Tout est dans les livres
d'histoires et il participent activement à la formation de
notre vision du monde.
Le moins que l'on puisse dire est que les livres
d'histoire occidentaux ne sont qu'un ramassis d'ethnocentrisme
occidental. Par exemple, les trois inventions qui ont permit ce que
l'on appelle la renaissance, nous ont été amenés
par les arabes qui les tenaient eux-même des chinois. Ces trois
inventions, la boussole, le gouvernail de proue et la poudre, ont
rendu possible ce qui n'est pas une renaissance, mais un pillage
éhonté du reste du monde par l'occident. Afin de bien nous faire comprendre que les autres
civilisations ne sont que des civilisations de sauvages, leur étude
ne comporte que quelques paragraphes dans les manuels, et est
réservée au seuls spécialistes. Ce bien même
si ces civilisations, comme la civilisation chinoise connaissait
l'imprimerie plus de mille ans avant que Gutenberg ne "l'invente";
ou comme la civilisation Inca dont des momies mufti-centenaires ont
démontré que des siècles avant la première
opération sur le cerveau en occident, des personnes avaient
subies avec tellement de succès de telles opérations en
amérique du Sud qu'elles avaient survécu et continué
leur vie pendant des années. De même en manière d'histoire des
religions et des philosophies, les seules présentées
avec quelques détails sont celles du bassin méditerranéen,
particulièrement celles de la Grèce antique.
Jusqu'à l'apparition de la philosophie grecque
de l'être d'Aristote, Socrate et Platon, et l'apparition
quasi-simultanée de la religion juive au proche-orient,
l'occident partageait les mêmes valeurs fondamentales que le
reste du monde. La philosophie de l'être grecque coupe le monde
en deux en établissant une hiérarchie rigide entre les
dieux, les hommes et le reste de la création. Elle fait de
même chez les hommes dont certains se retrouvent plus proche de
dieu et les autres sont réduits à l'état de
barbares, quand ce n'est pas d'esclaves.
Athènes est présentée comme le
modèle de la démocratie alors que ce n'était
qu'une oligarchie esclavagiste où un quart des citoyens
avaient des droits politiques, tandis que les deux trois quarts était
réduit en esclavage. La religion juive ne représente que
l'application monothéiste de ce principe de ségrégation
de la philosophie de l'être. Par l'apparition d'une religion
prônant que les monde est divisé en un peuple élu
et en d'autres peuples non-élus, l'humanité se retrouve
divisée entre hommes et sous-hommes. Ce principe est repris
plus tard presque tel quel par le christianisme, qui divise le monde
entre ceux qui croient dans le seul vrai dieu qu'ils appellent Dieu,
et ceux qui croient en d'autres dieux et qu'il s'agit de convertir,
souvent par tous les moyens y compris la force, afin de mieux les
asservir. La religion musulmane a connu une période
brillante. Cette religion fait de dieu un acte, tout comme Jésus
le faisait. Elle fait de l'homme, non pas une créature
soumise, déchue du jardin des délices, mais le gardien,
le jardinier de la terre. En ce sens il est même supérieure
aux anges car il a, contrairement aux anges, le choix de sa destinée.
Malheureusement, cette religion n'a pas su franchir le
pas et s'affranchir du dogme primordial de domination, celui de
l'immuabilité du conflit du bien et du mal. D'où la
division du monde en fidèles et infidèles. C'est pour
cela que nous assistons aujourd'hui a une sclérose de cette
religion, qui corrompue par ses propres dogmes, dérive dans un
islamisme de plus en plus prononcé, où les croyants,
transformés en soldats de dieu, remplacent les croyants animés
par l'acte d'amour transcendantal. Cela est encouragé par les
salauds judéo-chrétiens car cela fait leur jeu . Cette notion de soldat de dieu est aussi bien présente
dans les religions judéo-chrétiennes. Tellement bien
présente, que suivant l'exemple de la religion et de ses
croisés massacrants tout sur leur passage, les occidentaux
sont parti à la conquête du monde, justifiant au nom du
seul vrai dieu et de la seule vraie civilisation, les pillages, les
massacres et les conversions forcées des colonisateurs. Les politiciens se sont emparé de cette notion
et l'ont inséré dans la politique.
Les américains ont justifié le massacre
de millions d'indiens au nom de ce seul vrai dieu et de cette seule
vraie civilisation. Ils justifient actuellement l'économie de
marché, par la devise "Nous croyons en dieu"
figurant sur les billets de 1 dollar. En Suisse, la constitution fédérale,
réformée il y a quelques années pour introduire
une constitution moderne, fait la preuve non pas de sa modernité,
mais bien de son antiquité, en laissant subsister tels quels
les deux premiers articles: 1) Au nom de Dieu: 2) Tout suisse naît soldat. Le premier article ne fait que véhiculer la
croyance antique que dieu est une créature surnaturelle, donc
inhumaine, étant un être et non un acte, car invoquer le
nom de Dieu, revient à faire de dieu une créature. Le
machisme inhérent du deuxième article où il
n'est fait mention que des suisses comme étant d'essence
divine sous-entend ainsi que les suissesses ne descendent pas de dieu
(La bible va jusqu'à affirmer, transposé en langage
moderne, que les femmes sont un clone loupé réalisé
à partir d'un fragment de squelette du premier homme, et le
fait que ces deux articles se suivent est révélateur
que nous sommes là en présence d'une croyance encore
bien répandue.)
Ces deux articles font preuves d'une prétention
sans borne de la part de nos élites. En effet, ils vont
jusqu'à me dicter le sens que je doit donner à ma vie.
Je suis né pour être un soldat de dieu. Au vu de tous
les massacres réalisé en son nom à travers
l'histoire, je ne peux que considérer que pour ces gens là,
dieu est synonyme de la pire des conneries universelles, celle qui
tue son prochain à la place de l'aimer. Cependant cette connerie ne peut être universelle
que dans la mesure où nous acceptons de lui donner vie. Nous
avons toujours le choix, avant de passer à l'acte, de décider
de l'acte que nous allons réaliser.
Lors de mon service militaire, je n'ai pas jouer de
jeu, je leur ai expliqué que la seule raison de ma présence
était que je ne désirais pas avoir d'ennui. Je leur ai
aussi expliqué que ma foi, qui considère le fait de
croire en dieu comme une pratique de l'amour universel, ne me
permettait pas de concevoir que mon but dans la vie est d'être
soldat, une machine à tuer, mais au contraire m'oblige à
considérer que mon but est d'être une machine à
aimer. Ils ont fini, après 2 mois de présence passive,
par me renvoyer en me déclarant fou.
Si aimer son prochain est pour nos élites, car
se sont elles en dernier ressort qui décident des critères
de qualification des recrues, un signe de folie, je le dit sans
hésiter: Je suis fier d'être fou et je souhaite vivement
que tout le monde le devienne. Il semblerait bien, en fait, que dans
notre société, la folie soit plus un signe de santé
mentale et d'équilibre que l'inverse.
Nous pouvons donc bien parler, à la lecture des
manuels occidentaux d'histoire, de mystification. Leur but n'est pas
de nous donner de réelles notions d'histoire, mais de forger
des citoyens reflétant des pensées politiquement
correctes, capables d'accepter sans hésitation, comme la fait
récemment le peuple suisse, de tels articles constitutionnels
comme une preuve de modernité.
* * * Les contes des 1001 nuits sont une illustration
parfaite du rôle et de l'importance des histoires. Shéhérazade
guérit le roi de sa folie meurtrière en lui racontant
des histoires. Au vu de tout ce qui précède, nous
voyons clairement que ni les médias, ni l'industries du show
business, ni l'éducation ne remplissent le rôle de
Shéhérazade mais qu'au contraire, ils ne font qu'aider
à la perpétuation de toutes sortes de mythes et de
dogmes qui nous enferment dans une spirale de destruction.
Nous nous trouvons à une époque charnière
de l'histoire de l'humanité. Il s'agit non plus de décider
de décider de notre avenir, mais de décider si nous
voulons ou non avoir un avenir. L'humanité dispose des moyens
de détruire des milliers de fois la vie sur la planète.
L'histoire nous apprend, que dans toutes les guerres, les armes à
disposition au début de ces guerres n'ont jamais suffit et que
toutes ses guerres ont servi, entre autre, à doper la
fabrication d'armes. Nos élites ne savent pas, et ne veulent pas dans
le cas des plus salauds d'entre eux, échapper à la
spirale de destruction et de guerre qui mène le monde
actuellement. Ce sont eux qui engendrent les bénéfices
de la gabegie actuelle mais ce ne sont pas eux qui appuient sur la
gâchette.
Hitler n'a tué personnellement personne, à
l'exception de lui-même quand il s'est suicidé. Il n'a
fait que diffuser des textes et discours dans lesquelles il
remplaçait, comme tous ceux qui croyaient aux fausses vertus
de l'eugénisme, la notion de peuple élu par celle de
race élue. Cela n'enlève rien de sa responsabilité
mais ne change pas pas non plus le fait que ceux qui ont tué
étaient des citoyens comme les autres, jusqu'au jour où
ils sont tombés sous l'emprise de ces théories
racistes. Il faut relever ici que l'eugénisme est
malheureusement plus vivant que jamais. La pauvreté a
remplacé, dans la plupart des cas, les camps de la mort et les
exécutions sommaires. Ce phénomène honteux est
même en pleine accélération: si la deuxième
guerre mondiale a fait environ 50 millions de morts en 6 ans, la faim
et la malnutrition tue 40 millions de personnes par année,
dont 95 % dans les pays pauvres.
Les chiffres de l'ONU (PNUD) montrent clairement qu'ils
ne meurent pas parce qu'il n'y a pas assez à manger sur la
planète, mais parce qu'ils sont trop pauvres pour avoir accès
à la nourriture. Jamais le décalage entre pays pauvres
et pays riches, de même qu'entre pauvres et riches d'un même
pays, n'a été aussi grand et nos démocraties
n'échappent pas à la règle, à l'image des
USA où 35 millions de personnes vivent en dessous du seuil de
pauvreté, ce qui signifie en clair que tout revenu confondu,
elles ne peuvent pas avoir accès au nombre de calories
nécessaire à leur survie à long ou moyen terme.
À l'image de la Suède, un des pays ayant le revenu par
habitant le plus élevé qui soit, certains en sont
réduits, comme dans les pays pauvres, à fouiller dans
les poubelles pour essayer d'assurer leur survie. Les droits de l'homme impliquent que le pauvre comme le
riche n'ont pas le droit de voler un pain et qu'ils ont le droit de
se construire une résidence de luxe sur la côte d'Azur.
Le problème de ces droits est qu'il suffit d'avoir des droits
pour être respectable, alors qu'ils ne sont même pas
capable de garantir le droit fondamental: le droit de vivre, et
inséparable du droit de vivre, le droit à une vie digne
et remplie.
Les droits de l'homme (comme les autres droits)
n'introduisent aucune responsabilité tout en permettant tous
les abus. Tout le monde peut en effet les utiliser à sa guise
pour justifier ses droits et, dans une société aussi
individualiste que la nôtre, personne ne s'en prive, même
si la démarche est souvent sincère. Il est urgent de remplacer ces droits par des devoirs.
Des devoirs introduisent une responsabilité et seuls ceux qui
auront rempli leurs devoirs pourront prétendre être
respectables et seront respectés. Cela implique de passer
d'une philosophie de l'être à une philosophie de l'acte.
Cela changera fondamentalement la donne de notre société
et permettra de l'orienter dans une spirale constructive. Tout comme la foi n'est pas d'assister à la
messe, mais bien au contraire de pratiquer de manière active
l'amour de son prochain, la société a un besoin urgent
d'une charte des devoirs universels de l'homme qui place l'humanité
et les hommes en face de leurs responsabilités. Ce qui est
important n'est pas la foi d'un homme, mais ce que cette foi fait de
cet homme. Dans cette perspective une charte de devoirs de l'homme
est un bon moyen de renverser l'actuelle spirale destructive de notre
société.