arch/ive/ief (2000 - 2005)

Criminalisation du festival des résistances
by CRECF Monday February 24, 2003 at 09:18 PM
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Réaction du Collectif de Résistance aux Expulsions et aux Centres fermés suite aux dérives policières lors du Festival des Résistances

Concerne : Festival des Résistances du 23 février 2003

Sujet : Criminalisation de la résistance

Ce dimanche 23 février le Collectif de Résistance aux Expulsions et aux Centres Fermés (CRECF) organisait un festival des résistances au centre fermé 127bis de Steenokkerzeel. Ce festival rassemblait différents groupes souhaitant exprimer, de manière non violente, leur rejet des centres fermés et des expulsions, ainsi que la nécessité de mettre fin à la clandestinité par la régularisation de tous.

Nous avons été confrontés tout le long de cet après-midi à une attitude hostile de la part des forces de l'ordre massivement présentes :

- Déplacement du lieu de rassemblement
- Contrôle systématique des identités et fichage des participants
- Intimidation des personnes présentes:
o Une femme enceinte a été obligée de soulever ses vêtements pour prouver son état
o Une mère de famille présente avec son enfant s'est vue signifier qu'elle faisait courir un grave danger à celui-ci en participant à cet après-midi
- Les membres du collectif qui appelaient au calme face au déploiement policier ont été pris pour cible par une autopompe. Une jeune femme a été blessée à l'œil droit par le jet.

Malgré la pression policière, le collectif se félicite que l'ensemble des manifestations prévues: le rassemblement, le cortège, la communication avec les détenus du centre, les manifestations musicales et artistiques diverses,... se sont déroulées de manières entièrement positives et pacifiques.

La tentative de criminalisation du Festival s'inscrit dans la logique de violence des centres fermés et des expulsions. Cette logique criminalise non seulement les migrants et les demandeurs d'asile mais aussi tous ceux qui soutiennent leur résistance.

Aussi, le collectif tient à rappeler que si aujourd'hui on poursuit des membres des collectifs contre les expulsions, les responsables de la mort de Semira Adamu n'ont toujours pas de procès fixé.