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Droits de l'homme - HRW accuse
by Beyrouth Thursday February 20, 2003 at 10:20 PM

Droits de l'homme - HRW accuse : Les enfants détenus victimes d'abus sexuels

Droits de l'homme - HRW accuse : Les enfants détenus en Égypte victimes d'abus sexuels

L'organisation internationale de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a dénoncé hier la maltraitance et les abus sexuels dont sont victimes les enfants détenus dans les prisons égyptiennes. En Égypte, « les enfants en détention sont battus, victimes d'abus sexuels et de vol de la part des policiers et de leurs codétenus plus âgés », écrit l'organisation dans un communiqué. « Human Rights Watch a établi que les policiers au Caire frappent systématiquement les enfants avec des bâtons, des fouets, des tuyaux en caoutchouc et des ceintures », affirme le document. « Le gouvernement égyptien dit arrêter ces enfants pour les protéger », a déclaré Clarissa Bencomo, chercheuse au département chargé du dossier des enfants auprès de Human Rights Watch. « En fait, la plupart de ces enfants retournent dans les rues en une semaine, dans un état encore plus lamentable qu'avant de les avoir quittées », a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse. « Au lieu de protéger ces enfants, les policiers abusent d'eux et volent le peu d'argent qu'ils peuvent trouver sur eux », a-t-elle ajouté.

Dans son rapport de 87 pages intitulé « Accusés d'être des enfants : les abus de la police égyptienne », l'organisation dresse un bilan désastreux de la situation, au terme d'une enquête menée auprès d'enfants des rues ou qui travaillent, d'assitants sociaux, de procureurs, de magistrats ainsi qu'auprès des policiers eux-mêmes. « Les enfants, mis sous les verrous dans des lieux encombrés et sales, doivent soudoyer leurs gardiens et supplier les criminels détenus (avec eux) pour obtenir une litière et de la nourriture ». « Les enfants sont notamment vulnérables aux abus sexuels », a affirmé Mme Bencomo. « Les policiers utilisent un langage obscène pour humilier les filles et les garçons détenus », affirme l'organisation.

HRW affirme que lors d'entretiens effectués, des filles ont spécifiquement désigné le poste de police d'Azbakeya (centre-ville) comme étant un lieu « notoire pour les abus sexuels et la violence pratiqués contre les filles qui y sont détenues ». Des fillettes ont également indiqué ressentir des « pressions pour avoir des relations sexuelles avec les policiers de leurs rues, seul moyen pour elles d'obtenir la protection de la police contre les violences sexuelles d'autres hommes ».