Le VAK empêche une expulsion, arrestation violente des activistes. by vak Wednesday February 19, 2003 at 02:45 PM |
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Une dizaine d'activistes du Vluchtelingen Aktie Komitee s'étaient frayé un chemin entre les haies et les arbres devant le centre fermé de Merksplas afin d'en bloquer l'entrée lorsque Mahmoud Sesay serait emmené hors du centre par un fourgon de l'Office des Etrangers.
Lorsqu'une partie des activistes a vu le fourgon à l'intérieur du centre,le signal a été donné et trois autres
activistes se sont précipités vers l'entrée avec une grande
banderole. Ils ont rapidement été rejoints par le reste du groupe.
La grille ouverte s'est immédiatement refermée et le fourgon a reculé à l'intérieur du centre.
Un activiste a parlé avec les responsables du centre, qui ont néanmoins décidé d'appeler la police.
Les activistes étaient sur place dès 6h30 mais la police n'est arrivée que peu après 7h, apparemment parce qu'ils n'étaient pas de service plus tôt.
Un premier combi et deux agents sont arrivés sur place et ont rapidement décidé d'appeler leur supérieur.
Celui-ci est arrivé avec quelques autres agents et, lorsqu'il est apparu que les activistes continuaient à bloquer l'entrée, ils sont passés à l'action. Ils avaient déjà menacé les activistes d'une arrestation administrative, mais sans résultat.
Les activistes s'étaient disposés en cercle, bras et jambes entremêlés pour former un " cluster " (une technique utilisée par les groupes d'action directe non-violente).
La police a montré sa méconnaissance totale de ce type de technique et a séparé les activistes de manière très brutale : têtes tirées vers l'arrière, pressions douloureuses sur le nez, coups de bottines dans la figure ou le ventre.
L'agent de service le plus " sympathique ", qui se tenait en retrait de ses collègues lors de ces actes violents, avait quant à lui un moyen très spécial pour menotter les gens : des menottes de pouce, c'est-à-dire un
petit anneau de métal dans lequel les deux pouces d'une personne sont attachés. Une autre personne a été menottée aux pieds et aux mains et a du se déplacer ainsi jusqu'au combi, sous les insultes de l'agent aux menottes de pouce.
Les activistes ont ensuite été emmenés au commissariat de Hoogstraten, où les 8 activistes masculins ont été enfermés dans une cellule de 2.5 sur 1.6 mètres, soit les dimensions d'une cellule d'une personne. Et ce de 8h à 16h.
De 12 à 14h, les activistes ont essayé d'attirer l'attention de quelqu'un en utilisant la sonnette présente dans la cellule, mais sans résultat, ceci alors que certains activistes avaient des problèmes de respiration en
raison du système de ventilation de la cellule, prévu pour une personne et non huit.
Néanmoins, les agents n'avaient pas bien fait leur travail et les activistes disposaient de trois gsm dans les deux cellules, téléphones qu'ils ont utilisés pour appeler plusieurs avocats. Ces avocats ont à leur tour appelé le commissariat à plusieurs reprises, où on leur a répondu
que les activistes ne voulaient faire aucune déclaration et seraient donc détenus 12h. Mais les appels incessants des avocats ont finalement poussé la police à les libérer à 16h.
Par téléphone, les activistes avaient déjà appris que l'expulsion avait échoué, une action plus que réussie donc !