Chirac récupère notre lutte antiguerre pour faire passer ses saloperies by do Monday February 17, 2003 at 08:19 PM |
Chirac applique à la lettre ce vieux principe de gouvernement qui dit : « Quand un chef d'État perd sa popularité par sa politique intérieure, il peut la reconquérir par sa politique extérieure. »
DE LA RÉCUPÉRATION _______________ Chirac essaie de récupérer notre lutte antiguerre
pour faire passer ses saloperies. Bien
sûr, comme tout le monde, je préfère que notre président
de la république se présente comme étant dans le camp antiguerre
plutôt que dans celui de la guerre. Mais, cela ne doit pas nous empêcher
de constater que, fort habilement, Jacques Chirac applique à la lettre
ce vieux principe de gouvernement qui dit : « Quand un chef d'État
perd sa popularité par sa politique intérieure, il peut la reconquérir
par sa politique extérieure. » En
effet, en fRANCE, dans la propagande officielle, Chirac apparaît comme
le héraut du
mouvement international contre la guerre.
Il faudrait voyager en Allemagne, en Belgique, en Russie et ailleurs pour vérifier
si dans ces pays aussi, le meneur du mouvement antiguerre apparaît dans
le spectacle comme étant jacques Chirac ! Mais, même si c'est
le cas, ça ne change rien. Il
nous faut tout d'abord constater que la position défendue par Chirac
n'est pas très différente, au fond, de celle de George Bush. Car
lui aussi semble dire que le danger international N°1 est Saddam Hussein.
Personnellement, je pense plutôt que le danger c'est George Bush. Parce
que s'il est vrai que Saddam a gazé ses Kurdes, il n'est pas moins vrai
que Bush et la CIA ont mis en scène le coup du 11 septembre,
ce qui, si on y regarde de près, est en fait bien pire ; et ce n'est
pas Saddam Hussein qui a des armes de destruction massives, mais l'Amérique.
Sinon, Bush n'oserait même pas songer à attaquer l'Irak. Ensuite,
en fRANCE, et probablement aussi dans d'autres pays, nous devons prendre conscience
et dénoncer que le dramatique suspens pour savoir s'il y aura ou non
la guerre est porté à son comble dans le but de faire diversion,
d'occuper l'esprit, de remplir totalement le champ visuel afin qu'on ne voit
pas les saloperies qui se préparent et se
font pendant ce temps-là contre nous. En
fRANCE, par exemple, de nouveaux pouvoirs viennent encore d'être accordés
à la police. Comme
prévu, l'État policier se renforce une fois de plus. La
loi ignoble qui vient de passer sur les "repentis" est déjà
oubliée. Quand à la loi la plus dangereuse, celle sur l'infiltration,
elle est presque passée inaperçue ! N'oublions
pas l'affaire Pogam : au tribunal, des jeunes ayant pratiqué le
terrorisme en étant manipulés par la police avaient été
acquittés ! Bien sûr, dans cette affaire, il avait été
prouvé devant le tribunal que la bande de jeunes qui avait fait ce terrorisme
avait été infiltrée et manipulée par la police.
Dans cette histoire, seul M. Pogam, c'est-à-dire le policier infiltré
et manipulateur (on appelle ça un provocateur), qui avait incité
au terrorisme (on appelle ça une provocation), avait été
condamné. Dorénavant,
avec la nouvelle loi sur l'infiltration, une telle manipulation policière
ne sera plus condamnée par le tribunal ; même si l'on réussi
à en faire la preuve, ce qui est souvent très difficile !
Cela augure de beaux jours aux provocations policières. La
nouvelle loi sur l'infiltration policière n'est ni plus ni moins que
la légalisation des provocations policières ! Bien
d'autres saloperies nous attendent : Les
patrons aiment le chômage. C'est la raison réelle pour laquelle
ils sont contre les 35 heures. Quand il y a un fort taux de chômage, les
patrons peuvent dire que ceux qui travaillent sont des privilégiés,
que par conséquent, ils n'ont pas à faire grève. Ils peuvent
faire aussi du chantage : « Si tu fais grève, je te vire.
Il y a du monde qui attend ta place. Et avec le chômage qu'il y a, tu
n'es pas prêt de retrouver du boulot ! ». Oui, les patrons
préfèrent avoir un fort volant
de chômage, parce que plus le taux de chômage est élevé
et plus il est difficile de se mettre en grève ! Aussi, si nous
oublions de nous défendre, nous devons nous attendre à une remontée
massive du chômage. Mais
virer des employés ne sert pas seulement à créer le chômage.
Cela peut servir aussi à rendre rentable des services publics que l'on
veut privatiser. Je crois bien que France-Télécom n'est pas encore
totalement privatisé ! Ils
veulent privatiser aussi EDF, plus tard la SNCF, et même l'éducation
nationale. Etc. Les
sans-papiers ont de plus en plus de problèmes. Et
puis, il ne faut pas oublier que le patronat veut attaquer aussi notre sécu
et même nos retraites. Les
pillules contraceptives sont de moins en moins remboursées. Il n'est
pas très facile d'avorter ; quand au subtitut d'avortement, ce dernier
recours pour les malheureuses qui sont enceintes mais qui, pour une raison ou
pour une autre qu'il n'appartient à personne de juger, ne veulent ou
ne peuvent pas avoir un enfant, ce dernier recours qu'on emploie quand on n'a
pas pu avorter à temps et qu'on nomme "accouchement sous X",
il est attaqué de toute part ! La
répression sexuelle est en augmentation constante. Comment
s'y retrouver, comment faire avec toutes ces luttes qu'il nous faut mener de
front ? Sans oublier qu'on ne peut pas laisser se faire une nouvelle busherie
en Irak ! Voici
ma proposition : Nous
devons renouer avec le style des luttes, des grèves et des manifs des
années 1970, où la même manif servait à la fois à
soutenir la lutte du peuple palestinien, celle du peuple vietnamien, celle des
femmes, celle de Lip, celle du Larzac, etc. Toutes ces luttes qui apparaitraient
aujourd'hui comme étant séparées étaient ressenties
à l'époque comme étant diverses facettes d'un seul et même
combat : la lutte
contre l'oppression. Si
nous parvenons à renouer avec ce principe, nous n'aurons aucun mal à
lutter pour tout à la fois, c'est-à-dire à solidariser
et à coordonner toutes les luttes. Et, par une telle union, redevenant
aussi efficace qu'à la grande époque, nous parviendrons peut-être
cette fois-ci à faire enfin une vraie révolution, ou, pour le
dire à la mode "antimondialiste" : nous parviendrons enfin
à changer le monde ! Chaque
grève d'un secteur particulier doit dorénavant être considéré
comme un appel à la grève générale dans tous les
secteurs, publics ou privés. Chaque
nouvelle grève qui se déclenche doit se solidariser avec toutes
les grèves déjà existantes. Chaque
grève doit chercher à entrer en contact avec les autres grèves.
Tous ceux (syndicats ou partis) qui chercheraient à s'y opposer doivent
être considérés comme des ennemis ! Pas
question que la grève d'un secteur s'arrête tant que les grèves
de tous les
autres secteurs n'ont pas encore gagné ! Unissons
toutes nos grèves dans une seule et même coordination.
Cette coordination se battra pour l'ensemble des secteurs en lutte qui l'auront
rejoint. Et elle se battra bien sûr aussi
contre la guerre ! VIVE LA GRÈVE GÉNÉRALE
TOTALE ET ILLIMITÉE !
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