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DHKC 291: Attaque contre la guérilla du DHKC à Tokat.
by DHKC Wednesday January 08, 2003 at 11:42 AM
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Date: Le 1er janvier 2003 Communiqué: 291 Attaque contre notre unité de guérilla dans les hauteurs de Tokat, Notre commandant Celalettin Ali Güler est tombé en martyr... L'oligarchie cache ses pertes.

DHKC 291: Attaque co...
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Un monument de fidélité au peuple et à la révolution,
Un appel des montagnes à la libération :
Celalettin Ali Güler

Cela faisait deux mois que les forces armées de l'oligarchie menaient d'intenses opérations dans la zone rurale de Tokat (nord de la Turquie) visant notre unité de guérilla. Au plus fort de cette traque, le 28 décembre à 14h, les forces armées avaient atteint notre campement. Ayant aperçu la progression de l'ennemi, nos guérilleros ont ouvert le feu en vue de rompre l'encerclement. Le premier échange de tirs a duré une demi heure.
Durant la retraite de nos combattants, il y a eu trois nouveaux accrochages en trois endroits différents.
Au quatrième échange de tirs qui commença vers 16h00, notre camarade et commandant Celalettin Ali Güler qui se trouvait dans les premières lignes, est tombé en martyr.
Dans cette attaque qui durait depuis trop longtemps pour l'oligarchie, l'ennemi a dû faire appel à des unités spéciales d'intervention et à des commandos pour neutraliser et anéantir la guérilla.
Outre les attaques armées contre la guérilla, la répression contre la population et la guerre psychologique menée à travers les radios locales font partie, depuis plusieurs années déjà, de la vie quotidienne des habitants de la région de Tokat.
Cependant l'oligarchie ne se débarrassera jamais du « danger » présent dans les montagnes de notre pays. Car les combattants qui constituent ce « danger » venant des montagnes sont l'espoir de libération pour le peuple.
Suite aux opérations menées à Tokat, l'oligarchie a annoncé dans la presse sur un ton triomphant : « Nous avons tué un militant du DHKP-C ». Cependant, l'oligarchie omet de parler de ses pertes et de ses blessés durant l'affrontement. En effet, l'échange de tirs entre la guérilla et les soldats de l'oligarchie s'est quasi fait au corps à corps. Nos guérilleros ont aperçu un grand nombre de soldats tomber sous les balles et ont entendu crier « nous avons des blessés ». L'oligarchie se doit de déclarer toutes les informations qu'elle détient concernant ses pertes.
Homme de cause depuis 25 ans, Güler vivra dans la lutte de libération des villes et des campagnes comme un monument de fidélité au peuple et à la révolution!
Ali Güler, c'est depuis 1977, 25 années de lutte permanente sans rompre une seule fois avec son organisation.
Militant dans la lutte anti-fasciste avant le coup d'Etat du 12 septembre.
Prisonnier résistant dans les années du 12 septembre.
Organisateur de notre grand bond en avant des années 1990.
Combattant maquisard dans la deuxième moitié des années 1990...
Tout au long de ses années passées entre le changement de ses terrains de lutte, les tortures et la captivité, il n'a rien perdu de ses convictions. Jamais, le défaitisme et la fatigue ne lui sont venus à l'esprit. Il n'a cessé de nourrir ses convictions et son enthousiasme révolutionnaires.
Celalettin Ali Güler est né à Istanbul en 1960. Il est de nationalité turque et issu d'une famille alevi. Il est le fils travailleur d'une famille de travailleurs. Il était étudiant écolier et travaillait en même temps dans une épicerie. Durant ses années au lycée, il fit connaissance avec le mouvement révolutionnaire et s'engagea dans la lutte.
Il se trouvait dans les rangs de notre organisation depuis 1997.
La première fois qu'il connut la captivité, c'était en mars 1980. Celle-ci durera jusqu'en juin 1987. Après quelques 7 années de captivité, il sera libéré pour une durée de deux mois et demi : il sera en effet une nouvelle fois capturé pour 9 mois. Après sa sortie de prison en avril 1988, il assuma des missions dans différents terrains pendant 4 années. Durant nos années de bond en avant, il fut affecté au poste de responsable politique de la région d'égéenne. Jusqu'à ce qu'il se fit capturer en avril 1992.

Son désir de liberté, c'est son désir de combattre!
A nouveau, il est un prisonnier résistant. Dans la prison de Buca (Izmir, ouest de la Turqie), il est membre du comité organisateur des prisonniers du Front. Il apprend, s'instruit et se forme. Il n'y a pas un seul classique marxiste-léniniste qu'il n'ait pas lu. Il lit pour servir la lutte à l'extérieur. Il est de ceux qui accroissent leur désir de liberté à force de s'instruire.
Il est l'un des architectes de « l'action de liberté » (évasion) survenue dans la prison de Buca. En effet, le 17 juillet 1995, durant une « action de liberté » menée à Buca, quatre Frontistes dont Celalettin Ali Güler se sont évadés.
Ce qui importait pour lui, c'était son organisation et sa lutte; son désir de liberté se concrétisait dans son désir de lutter. Après son évasion, commençait sa vie dans le maquis.
Notre camarade se dévouait pour toute tâche relative à notre Mouvement comme un simple ouvrier. Il gravit les montagnes pour rejoindre sa mission, avec enthousiasme et empressement.
Représentant d'une personnalité qui prend vie et qui se développe dans la lutte!
En 25 années, il n'a exprimé aucune envie ni aucun intérêt personnels. Il était plein d'ardeur dans la lutte. Il ne concevait pas de vie en dehors de la lutte. Le Parti a dit de notre camarade Celalettin : « il est un alliage des plus nobles vertus ». C'est pour cette raison qu'il voit la lutte selon ce prisme: « Je me suis toujours incliné avec désintérêt et sans condition, à la volonté de mon parti. Désormais, je me comporterai selon la règle de mourir et de vivre s'il le faut et là où il le faudra."

Maître dans "l'art de transformer la société"
A la base de son engagement révolutionnaire, il y a une grande foi et une grande ambition. Ce sont ces qualités qui l'ont fait réussir toutes les missions qu'il a assumées. Sa confiance en la révolution a nourri ses convictions et son enthousiasme. Voici ce qu'il dit dans l'un de ces écrits:
" Je suis devenu révolutionnaire après avoir été influencé par l'attitude combative adoptée face aux agressions fascistes. J'ai alors rejoint les rangs de l'organisation. Au fur et à mesure, je me rendais compte qu'il fallait réfléchir bien au-delà des limites de la lutte contre les attaques fascistes. J'ai alors accepté l'engagement révolutionnaire comme mode de vie. Depuis, je vis toujours ainsi. Quand on considère que la révolution est l'art de transformer la société et la nature, le plus grand bonheur selon moi est de pouvoir apporter une petite brique et un peu de mortier à l'édifice et de se battre afin de rendre les gens heureux."
Il s'est battu avec courage et conviction et c'est avec le bonheur aux lèvres qu'il est tombé martyr.
Il a laissé derrière lui une vie exemplaire pour tous nos camarades, sympathisants et pour tous ceux qui désirent en finir avec l'ordre établi.

Devrimci Halk Kurtulus Cephesi