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DHKC 290: A propos du meurtre du Dr Hablemitoglu, s' adresser aux généraux
by DHKC Thursday December 26, 2002 at 01:30 PM
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Date: Le 21 décembre 2002 Communiqué: 290 A propos du meurtre de Hablemitoðlu, adressez-vous à Abdülkadir Aksu et à l'état-major!

Suite au meurtre du Dr. Necip Hablemitoðlu, les théories sur le rôle des « forces obscures » et le « danger de la charia » se sont ravivées. Tandis que la famine et l'oppression continuent, que le sol de notre pays est loué aux Etats Unis pour servir de base d'attaque contre l'Irak, qu'une procession de cercueils quitte les prisons de type F, certains alimentent le "conflit entre la laïcité et les partisans de la charia".
En fait, il n'y a pas de véritable « controverse » de ce genre.
Il s'agit d'un débat factice fomenté par l'état-major soucieux de faire durer son règne.
On peut produire d'innombrables spéculations et théories du complot concernant le(s) meurtrier(s) de Necip Hablemitoðlu mais cela ne changera rien à la réalité suivante:
En Turquie, ce genre de meurtres est à demander à l'Etat.
Certains appellent cela « l'Etat en profondeur », or celui-ci ne comporte pas de strate en « profondeur ». En effet, les événements de Susurluk (du nom de la ville où un accident révéla les collusions entre l'Etat et la mafia fasciste) ont mis à nu le caractère véritable de l'Etat. En d'autres termes, on a pu constater de visu la nature de cet Etat qui n'a jamais enfermé un mystère impénétrable.
De même, le meurtre de Hablemitoðlu est à situer dans la continuation des meurtres visant des intellectuels comme Muammer Aksoy ou Uður Mumcu.
‘L'Etat de Susurluk' est un Etat de la contre-guérilla par excellence; un Etat qui pratique la terreur fasciste, qui a pour centre de commandement l'état-major de l'armée et qui se compose de maffieux, d'assassins fascistes, des politiciens bourgeois ou encore des seigneurs fonciers; un Etat qui utilise et manipule des organisations religieuses comme le Hizbullah (à ne pas confondre avec le Hesbollah libanais !), ou des protecteurs de villages (la ‘contra' kurde).
Dans ce pays, des dizaines d'intellectuels ont été assassinés et à chaque fois, on a désigné des organisations prônant la charia ou des pistes iraniennes.
Dans ce pays, près de dix mille personnes ont été assassinées par des « auteurs inconnus ». Parmi celles-ci, une grande partie a été identifiée comme des victimes du « Hizbullah ».
C'est pourtant le régime qui a créé le Hizbullah et qui lui a fait commettre ces crimes.
C'est ce régime qui a fait des commissariats de police, des postes de gendarmerie et des camps du service de renseignement lié à la gendarmerie (JÝTEM) de véritables quartiers généraux de la torture et du meurtre.
Ce sont les militaires de l'Etat-major qui déterminent les auteurs et les cibles de ces attentats « obscurs ». Eux, ils connaissent de très près, ces « meurtres obscurs » et l'identité de ces « auteurs inconnus ».
Dans ce pays, s'il y a quelqu'un qui n'a pas à parler de « danger de la charia », c'est bel et bien l'état-major. Nous savons pertinemment bien comment ceux qui aujourd'hui, parlent de charia, ont déversé par avion, sur « monts et vaux », des tracts contenant des versets du Coran (pour isoler la guérilla de la population). C'est un secret pour personne que ceux qui parlent du danger de la charia ont formé et entraîné les militants du Hizbullah.
Abdülkadir Aksu est le ministre dont le mandat précédent correspond à la période où ces réseaux ont été mis sur pied et utilisés.
S'il existe un tel "danger de la charia", c'est l'ETAT-MAJOR qui l'entretient et l'utilise.
Alors, que personne ne se lance dans de vaines théories du complot concernant le meurtre de Hablemitoðlu!

Devrimci Halk Kurtuluþ Cephesi