arch/ive/ief (2000 - 2005)

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by Carlos Perez Friday December 06, 2002 at 08:53 AM
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Nous, écoliers, étudiants, éducateurs, professeurs, animateurs sportifs ou du monde associatif et parents, nous nous opposons aux projets de guerres actuels made in USA contre l'Irak ou ailleurs. Ces guerres anéantissent des moyens financiers gigantesques pour détruire des vies humaines alors que les moyens pour l'éducation et la santé des enfants d'ici et d'ailleurs ne cessent de diminuer partout dans le monde. Nous soutenons une autre logique : pas d'argent pour la guerre mais plus pour l'enseignement et le bien être de nos enfants.

Pour qu'un autre monde soit possible

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1. Depuis 1989 et la disparition du bloc de l'Est, on assiste à une multiplication de guerres un peu partout sur la planète. Cette tendance est orchestrée par les Etats-Unis et ses multinationales afin de s'approprier et de contrôler les ressources du monde entier.

2. Pour mener leur politique guerrière les USA n'ont cessé, ces dernières années, de grossir leur budget militaire. Aujourd'hui, il représente 45 % de l'ensemble des budgets militaires du monde. Les USA sont prêt à dépenser 100 milliards $ pour la guerre en Irak. C'est trois fois ce que le gouvernement fédéral consacre à l'éducation des enfants de moins de 12 ans.

3. En Europe, les gouvernements ont aussi fait leur choix entre les besoins de nos enfants et la guerre. En 1999 déjà, la participation belge à la guerre des Balkans était évaluée à 5 milliards de francs belges. Au même moment, les ministres de l'enseignement criaient à tous ceux qui les écoutaient encore qu'il n'y avait pas d'argent pour l'école !

4. Aujourd'hui, les ministres européens veulent utiliser la construction européenne pour développer une politique de guerre made in USA. « On pourra augmenter les budgets (militaires) et recueillir l'adhésion de l'opinion si l'on s'inscrit dans une logique européenne. [Car] sans défense, l'Europe ne sera jamais une puissance. » déclarait il y a peu le ministre belge de la défense. Les projets d'armée européenne et les interventions militaires répétées aux côtés des USA (Irak, Yougoslavie, Afghanistan) ne peuvent que nous convaincre de cette tendance.

5. Si en 1999, le budget militaire de la Belgique a connu ses premières nouvelles augmentations, on ne peut pas en dire autant de l'enseignement. Depuis 1981, les budgets de l'enseignement n'ont cessé de décroître relativement au PNB. On est passé de 6,9 % à 4,8 % en 2000. Cette décroissance continue à se poursuivre malgré toutes les promesses de refinancement. Aucun budget n'est prévu pour récupérer les 6000 postes d'enseignants francophones perdus dans les années 90 ni pour récupérer les 1000 postes d'enseignants du supérieur néerlandophone perdus dans la même période

6. Ces conditions financières précaires engendrent une multitude de problèmes et de l'insécurité pour les jeunes à l'école et leurs familles ainsi que pour les enseignants et les éducateurs: classes surpeuplées, manque de matériel didactique, bâtiments insalubres, infrastructures sportives insuffisantes avec des graves conséquences sur la condition physique des enfants[1].

7. L'insécurité permanente et le manque de moyen entraînent également des comportements catastrophiques au niveau psychologique et physique chez nos enfants ainsi qu'une médicalisation de problèmes de société. En Flandre un enfant défavorisé sur trois aboutit souvent sans raison valable dans l'enseignement spécial, souvent avec l'étiquette d'handicapé mental léger où d'enfant souffrant de dysfonctionnement du comportement[2].

8. Cette tendance n'est pas un phénomène belge : En France, on estime à plus de 400.000 le nombre d'enfants dépressifs. Le suicide des 15/24 ans en France constitue la deuxième cause de mortalité dans cette tranche d'âge. De plus en plus d'enfants sont étiquetés hyperkinétiques : aux USA, leur nombre atteint 9 millions. Jusqu'à présent, les autorités ont nié le caractère social du problème en l'individualisant et en le médicalisant. En s'attaquant aux symptômes et jamais aux causes. Ceci leur permet de faire intégralement supporter le coût par les familles, se libérant du même coup de leurs responsabilités.

9. Cette situation touche tous les enfants, notamment des enfants en situation précaire et particulièrement des enfants issus de l'immigration. Au niveau de l'école, des enquêtes ont montré que le fossé augmente entre les écoles de quartiers riches et de quartiers populaires, entre quelques écoles élitistes et le reste des écoles.

10. Nous demandons une limitation stricte des budgets militaires et une augmentation des budgets de l'enseignement. Un retour à la situation du début des années 80, où encore 7 % du PNB, est un minimum pour répondre aux besoins individuels et collectifs de l'ensemble de la jeunesse. Cet argent est nécessaire pour construire un enseignement de qualité qui tienne compte de l'épanouissement intégral, cognitif, psychique et physique, de l'enfant.

Initiateur : Carlos Perez * Président de Fire Gym

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[1] Livre Blanc de la Fondation Roi Baudouin
[2] Evaluation faite le docteur Nicaise, membre de l'institut supérieur du travail.