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Sur l'Iraq et l'écologie
by Dominique Wednesday November 27, 2002 at 02:59 PM

Le site du Courrier présente de nombreux articles intéressants. Parmis ceux-ci, j'en ai relevé deux.

Le site du Courrier présente de nombreux articles intéressants. Parmis ceux-ci, j'en ai relevé deux.

Le premier est sur l'Iraq est informe le lecteur que les États-Unis connaissaient dés le début de la guerre du Golfe les effets désastreux que cette guerre allait avoir sur la population. Ils ont détruits en toute connaissance de cause le réseau d'approvisionnement en eau du pays. Ils ont fait pression en toute connaissance de cause pour obtenir l'embargo qui allait permettre de réduire à néant les capacités iraquiennes de purification d'eau.

De même à l'heure actuelle. ils sont en train de planifier une nouvelle guerre qui va détruire les infrastructures mises en place par la coopération internationale, et priver ainsi d'eau par exemple, dans la seule région de Bagdad, quelques 6 millions d'individus.
Bref, avec une déconcertante lucidité, on s'apprête à exécuter un deuxième massacre. Après leur victoire, les Etats-Unis songeront, certes, à (re)construire un réseau d'approvisionnement, mais ce ne sera pas pour acheminer de l'eau. Par ses nouveaux tuyaux, Washington fera, avant tout, circuler du pétrole.
http://www.lecourrier.ch/essai.htm?/Selection/sel2002_838.htm

Le deuxième parle de l'empreinte écologique de notre société et des individus et pays la composant.
Qu'y a-t-il dans un verre de jus d'orange? De l'eau, du concentré d'oranges, des conservateurs, de la vitamine C et... 5 décilitres de pétrole! Soit la quantité de carburant nécessaire à la récolte des fruits, à leurs conditionnements multiples, à leur transport, à leur emballage, à leur publicité, à leur achat au supermarché, à leur réfrigération et, enfin, à l'évacuation des déchets... Et l'impact écologique de ce petit plaisir matinal ne s'arrête pas à la seule énergie consommée. Encore faut-il y ajouter les engrais, l'eau et la surface agricole mobilisés pour la production des oranges ainsi que la pollution engendrée par les déchets...

L'empreinte écologique désigne la surface terrestre nécessaire pour produire ce que consomment réellement les hommes de façon durable. Cette empreinte est utilisée comme intrument d'évaluation du développement durable.

Exprimée en Surface biologiquement productive (SBP), elle désigne, en fait, la production possible dans le respect durable des terres, des mers et des sous-sols qui nous la fournissent.
Finalement, la comparaison de ces deux surfaces nous indique la viabilité – ou non – de nos activités humaines sur le long terme.

Se basant sur des données récoltées de manière internationale, onze chercheurs, dirigés par le professeur Wackernagel, ont ainsi estimé l'empreinte écologique moyenne de la population mondiale à 2,3 hectares (ha) par habitant (chiffre le plus optimiste). Or ce rapport rendu public en juin dernier évalue la SBP disponible pour chaque Terrien à 1,9 ha. «Ce qui signifie que l'humanité dépasse la capacité de la planète de 20%», résume Redefining Progress, l'ONG fondée par le chercheur suisse basé à Oakland.

Autre intérêt de ce concept: l'empreinte peut être calculée pour toute zone disposant des données statistiques nécessaires. Ainsi, selon le Conseil de la Terre4, l'empreinte écologique de la Suisse se situait, en 1997, à quelque 5 ha/habitant contre une capacité productive de seulement 1,8 ha/hab. En d'autres mots, pour être durable, le niveau national de consommation de la Suisse nécessiterait de multiplier par trois le territoire actuel de la Confédération.

Plus parlant encore: le rapport consommation locale/SBP de la Terre laisse entrevoir des inégalités criantes dans l'impact relatif sur l'environnement. Ainsi, un Etasunien puise onze fois plus dans le patrimoine commun qu'un Ethiopien. Et si tous les habitants de la planète consommaient de la même façon que ceux des Etats-Unis, il faudrait pas moins de cinq Terres pour assurer une production durable...

http://www.lecourrier.ch/essai.htm?/Selection/sel2002_835.htm

Les articles originaux proposent des liens sur les références.