arch/ive/ief (2000 - 2005)

Au deuxième anniversaire de la grève de la faim des prisonniers politiques en Turquie, des activistes de Tayad Komite se sont enchaînés aux grilles du Parlement européen.

Après deux ans de grève de la faim, jour pour jour, les détenus révolutionnaires en Turquie sont toujours soumis à la torture blanche et aux humiliations dans les prisons de type F. Au cours de cette grève de la faim "jusqu'à la mort" menées contre l'isolement carcéral, 97 détenus et leurs proches ont perdu la vie et plus de 500 prisonniers ont été mutilés suites aux interventions médicales forcées. Si la plupart des victimes sont décédées des suites de leur jeûne, un nombre considérable de résistants ont été tués au cours d'assauts militaires et policiers perpétrés tant dans les prisons qu'à l'extérieur, notamment, dans le quartier stanbouliote d'Armutlu.
Durant ces "opérations de retour à la vie", comme les a baptisé l'Etat fasciste, l'armée a tiré sur des détenus pourtant squelettiques, les a torturé, gazé ou immolés sans aucune pitié.
Malgré le terrorisme militaire de l'Etat mais aussi le terrorisme du silence des médias et des soi-disant forces de gauche, les résistants restent plus que jamais déterminés à mener leur combat jusqu'à leur dernier souffle, tant que leur dignité n'est pas respectée.
Hier, un groupe d'activistes de Tayad Komite se sont enchaînés aux grilles du parlement européen à Bruxelles, pour protester contre la complicité de l'Union européenne dans la politique pénitentiaire de l'Etat fasciste de la Turquie et pour rappeler l'hécatombe en cours dans les prisons et dans les hôpitaux.
Les membres de Tayad Komite ont déployé un calicot sur lequel il était inscrit en anglais: "Arrêtez les assassins".
La police est intervenue et a arrêté les dix activistes de Tayad Komite parce que leur action pacifiste de sensibilisation aurait troublé l'ordre public.