Pas de guerre pour le pétrole! by Peter Delsing Sunday, Oct. 06, 2002 at 4:05 PM |
Stop à l'embargo! Pas de guerre pour le pétrole!
Stop à l'embargo!
Pas de guerre pour le pétrole!
Beaucoup de travailleurs et de jeunes observent avec crainte la politique jusqu'au-boutiste de George W. Bush. Bien qu'il ne soit pas capable de maintenir la stabilité en Afghanistan, pour ne pas parler du reste du monde, le cow-boy du Texas est de nouveau prêt à dégainer. C'est le dictateur irakien Saddam Hussein qui est cette fois dans le collimateur. C'est pourtant la population irakienne qui va payer le prix du sang et des larmes.
Six-mille enfants meurent chaque mois à cause de l'embargo imposé par l'ONU à l'Irak. Les grandes puissances font ainsi payer à la population irakienne l'invasion du Koweit - un puits de pétrole érigé en état - par Saddam au début des années '90. Les USA avaient alors maintenu délibérément le dictateur au pouvoir par crainte d'un éclatement de l'Irak. Les Kurdes opprimés n'auraient pas manqué de revendiquer leurs droits nationaux, ce qui était inacceptable pour la Turquie qui est un allié fidèle des USA. De plus, la chute du régime aurait ouvert la voie à une prise du pouvoir par les Chiites (65% de la population), ce qui risquait de renforcer la position de l'Iran et du fondamentalisme islamique dans la région.
Bush a tenté de gagner l'ONU - un forum dominé par une poignée de grandes puissances et leurs auxiliaires dans le "Tiers-Monde" - et le Congrès américain à sa cause, car il avait besoin d'une couverture légale pour sa guerre con-tre l'Irak. Mais il semble bien qu'il devra y aller seul. Des troupes et des engins de guerre sont en train de rejoindre le Qatar. On parle d'attendre l'hiver pour ouvrir les hostilités, car les soldats américains pourront alors utiliser leurs lourdes combinaisons censées les protéger contre les armes chimiques et biologiques. L'Etat-Major US opterait pour une "opération chirurgicale" dans Bagdad, mais les Américains courent le risque de s'enliser dans des combats de rue sanglants avec les troupes d'élite de Saddam Hussein.
Bien qu'un putsch contre Saddam Hussein ne soit pas à exclure, il a perfectionné son système répressif tout au long des années. Une guerre de longue durée se heurterait d'autant plus à des mouvements de masse dans le Proche et le Moyen-Orient que la région n'a cessé de voir Israël fouler systé-matiquement aux pieds les résolutions de l'ONU sans que les USA ne bougent le petit doigt.
Le renversement de Saddam Hussein est l'affaire de la population irakienne. Les USA et leur caniche Blair s'engagent sur un chemin extrêmement dangereux sous prétexte de contrer une éventuelle menace dans le futur dont il n'y a pourtant aucune preuve concluante d'après les inspecteurs de l'ONU. Ils veulent en fait installer une marionnette à Bagdad et reprendre pied dans une région d'une importance fondamentale en raison de ses réserves pétrolières. Dans l'Afghanistan de Karzaï la Charia est toujours en vigueur, bien que dans une version allégée (les pendaisons publiques durent moins longtemps...), et la façade de "démocratie" y porte la mar-que des seigneurs de la guerre.
Une guerre en Irak va, du fait de la hausse des prix du pétrole, aggraver la crise économique et déclencher des mouvements de protestation en Europe comme aux USA qui pourraient atteindre l'ampleur des années '60 quand le mouvement d'opposition à la guerre du Vietnam battait son plein. Résistance Internationale et le MAS/LSP appellent à la mise sur pied de comités anti-guerre dans les entreprises, les écoles et les quartiers pour organiser le plus efficacement possible la lutte contre les fauteurs de guerre capitalistes. Rejoignez- nous et luttons tous ensemble pour un monde socialiste débarrassé de la guerre et de l'exploitation!