arch/ive/ief (2000 - 2005)

L'Afrique du Sud dément avoir été contactée par l'Irak pour lui vendre de l'uranium, l'Ukraine sur la sellette

LE CAP, Afrique du Sud (AP) - Le gouvernement sud-africain a démenti jeudi que l'Irak a cherché à acheter de l'uranium dans le pays pour fabriquer des armes nucléaires, répondant ainsi aux allégations, qualifiées de "floues", contenues dans le rapport sur la question rendu public par Londres.

Dans ce dossier diffusé mardi, le Premier ministre britannique Tony Blair avançait que le régime de Bagdad avait tenté de se fournir en uranium en Afrique. Or l'Afrique du Sud est le seul pays ayant officiellement la capacité à produire l'uranium enrichi nécessaire à la production d'armes nucléaires, et s'est donc sentie visée.

"On ne nous a pas demandé de vendre, tout du moins sous ce gouvernement démocratique, de l'uranium à l'Irak", a lancé le ministre adjoint des affaires étrangères Aziz Pahad. "Et nos contrôles sont si stricts qu'il est très diffile pour quelque entreprise que ce soit de vendre ce genre de matériels".

"S'ils ont plus de preuves, ils doivent nous les donner pour que nous puissions enquêter", a-t-il ajouté à destination des Britanniques. "Nous avons besoin d'éclaircissements sur des déclarations floues".

De son côté, l'Ukraine, montrée du doigt en raison de ventes présumées d'armes à l'Irak, a promis à la Grande-Bretagne qu'elle fournirait toutes les informations nécessaires aux organismes internationaux prouvant que rien de cela n'est vrai.

Le président Leonid Koutchma "a fait savoir que l'Ukraine n'avait fourni aucune arme à l'Irak", a déclaré sa porte-parole Olena Hromnytska, et il a ajouté que son pays avait "un système strict de contrôle sur la production et l'exportation de ces armes".

Le président Koutchma a fait ces déclarations lors d'une rencontre avec le ministre britannique de la Défense Geoff Hoon. Le Département d'Etat américain a pour sa part dit être en posséssion d'enregistrements fournis par des anciens agents secrets ukrainiens, selon lesquels le président Koutchma aurait personnellement approuvé le transfert d'un système radar anti-aérien à l'Irak, en violation des sanctions de l'ONU.

Ces ventes d'armes présumées sont devenues un sujet de contentieux supplémentaire pour le président ukrainien, confronté à une opposition intérieure de plus en plus virulente. AP