exposition sur le sommet du G8 à Gênes

Il y a un an déjà, des centaines de milliers de gens descendaient dans les rues de Gênes pour manifester contre l'arrogance des dirigeants des huit puissances les plus industrialisées, le G8, réunis en sommet dans une ville en Etat de siège. C'est au cri de "Ya basta - ça suffit", "un autre monde est possible!" que des manifestantEs de toute l'Europe ont défilé. Le gouvernement de Silvio Berlusconi, s'imaginant en guerre, a alors lâché l'appareil de répression italien sur les protestataires. Le résultat est connu: un manifestant a été tué, plusieurs ont été grièvement blessés et des centaines d'entre eux ont été détenus.

L'exposition "Le Geometrie della Memoria - réflexion sur le sommet du G8 à Gênes" se destine, un an plus tard, à interroger les évenements survenus dans la capitale ligure avec un regard d'artiste. les grandes installations multimédias, les sculptures d'acier, les projections, l'eau, les effets de lumières et les photos au sol visent à recréer la dynamique des rues de Gênes en juillet dernier.

En marge de l'exposition, qui durera trois semaines, seront organisés des ateliers, des discussions et des projections, ainsi que la tenue d'une manifestation contre la rencontre européenne du Forum économique mondial à Salzbourg, le 14 septembre. L'exposition s'achevera le 5 octobre, par la tenue d'un tribunal symbolique pour juger et exiger des comptes aux responsables des événements de Gênes.

La conception artistique de l'installation est l'oeuvre de Pino Scuro, un artiste italien vivant à Berne, qui se trouvait en juillet dernier à Gênes en tant que photographe. Créée en mai, l'Association pour la géométrie angewandte se charge de la production et du montage du projet. Sa vocation est de lier l'art et le politique ainsi que de soulever des questions politiquement et socialement relevantes. Le programme politiuque en marge de l'exposition est réalisé par la coordination anti-WTO de Berne.

Le fait que "Le Geometrie della Memoria" soient exposées dans la Reitschule de Berne ne découle en rien du hasard. Le centre culturel autonome est, depuis 15 ans, un point chaud de la vie politique et culturelle de la ville de Berne. Depuis l'occupation du bâtiment, en 1987, il y est vécu une culture qui questionne, expérimente et intervient. La grande halle propose un espace idéal pour accueillir le projet.

Plusieurs institutions ont jusqu'à présent accepté de soutenir financièrement l'installation: Pro Helvetia, la ville de Berne, la Communauté d'intérêt de l'Espace culturel de la Reitschule (IKuR), Veranstaltungsreihe Perspektiven nach Davos, Förderverien Reitschule. Plusieurs demandes sont encore pendantes.

Le projet disposera, dès le 18 juillet 2002, d'une page internet, à l'adresse http://www.memoria.ch. Elle pourra se consulter en allemand, en français, en italien, et dans un avenir proche, en anglais.

Nous vous prions de bien vouloir diffuser cette adresse dans votre média et, si possible, établir un lien électronique.

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