NOUS PRENONS LA CAPITALE ! by Lucho Wednesday June 26, 2002 at 08:51 PM |
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Prenons la capitale 2 journees d'actions contre le G8 dans la capitale nationale du Canada, centre administratif du G8.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
- Pour diffusion immédiate -
Ottawa, le 25 juin 2002
Depuis le début de notre campagne, Prenons la capitale! a établit très clairement ses objectif politiques: s'opposer et résister activement au capitalisme global sur plusieurs fronts; et perturber le fonctionnement quotidien du G8 à Ottawa. Les récentes annonces concernant la fermeture d'Exportation et développement Canada (EDC) et le fait que plusieurs agences gouvernementales encouragent leurs travailleurs-euses à rester à la maison durant les journées d'action confirment notre efficacité, montrent à quel point la simple menace d'une forte opposition au G8 est efficace!
EDC organise l'exploitation des marchés dans les pays « en voie de développement », jouant dans les ligues majeures de la violence globale du G8. Ils sont coupables de financer des projets économiques d'une extrême violence pour les peuples qu'ils déplacent, affament, assassinent, criminalisent, empoisonnent et emprisonnent… Ils sont coupables d'avoir financé la construction de barrages hydroélectriques en Colombie qui ont détruit les récoltes de nourriture de la nation autochtone Embara Katio… Ils sont coupables de l'assassinat de 12 organisateurs-trices autochtones qui luttaient pour la survie de leur communauté. Par notre mobilisation, perturbons les opérations de EDC comme nous perturberons l'ensemble des institutions qui mettent en application l'agenda meurtrier du G8.
La perturbation du fonctionnement de EDC ouvre le bal aux deux journées d'actions contre le G8 de Prenons la capitale! La campagne «Prenons la capitale!» fait partie d'un mouvement de résistance global et entreprendra des actions contre l'agenda du G8 les 26 et 27 juin à Ottawa. Ces deux jours coïncident avec le Sommet du G8 à Kananaskis où les chefs d'États des huit pays les plus riches de la planète se rencontreront pour faire progresser leur agenda capitaliste, impérialiste et raciste. Lors des deux journées d'action, des gens de partout à travers la région du Nord-Est américain convergeront à Ottawa et s'uniront contre la guerre livrée par les pays du G8. À Ottawa, en Alberta et partout à travers le monde, nos manifestations créeront des espaces où les gens peuvent se réunir pour s'opposer à la guerre incessante menée par les pays du G8 et leur alliés corporatif.
Prenons la capitale dénonce la richesse et le pouvoir concentré au sein des nations du G8. Cette puissance mondiale est le résultat de centaines d'années d'exploitation colonialiste des Amériques et de l'Afrique et tout particulièrement les communautés autochtones. Celles-ci sont encore assujetties au génocide et aux répressions par l'entremise d'un impérialisme à la fois économique et militaire.
Prenons la capitale! s'inscrit au sein d'un vaste mouvement s'opposant à la discrimination ciblée des individus selon l'origine ethnique ainsi que la criminalisation des immigrantEs et réfugiéEs, la plupart desquels ne sont pas blancs, et ce à l'intérieur même des pays du G8. Pour les organismes qui travaillent avec les immigrantEs et les réfugiéEs, on assiste actuellement a une accélération du nombre d'arrestations, de détentions et de déportation des personnes vivant au Canada sans statut officiel, et ce, souvent sans avoir accès à aucun recours légal.
Le 28 juin prochain, le gouvernement de Jean Chrétien votera en faveur de la loi C-11, plus répressive et plus raciste que les lois actuelles contre les immigrantEs et les réfugiéEs. Certaines sections du projet de loi permettent la déportation d'individus dans des pays où ils seront persécutés, torturés, voire tués. Il s'agit d'une violation des obligations du Canada en matière des droits humains. Le Canada est en faveur de l'emprisonnement à vie des « passeurs », ces individus qui, souvent pour des raisons humanitaires, font entrer des gens clandestinement au Canada.
Aussi, le gouvernement aura des pouvoirs accrus lui permettant de déporter les personnes qui ont un statut de résident-résidente permanent. Aux frontières près de Montréal, de plus en plus de familles tentent d'échapper à des conditions de vie misérable, à des menaces de mort et à des climats de guerre et de crise en entrant au Canada. Le nombre de ces personnes à doublé depuis la fin mai puisque les gens cherchent à entrer au Canada avant que le projet de loi C-11 soit adopté.
Non seulement le Canada et les pays du G8 mettent en application ces mesures mais ils sont aussi responsables des raisons qui provoquent cette migration en masse de personnes. En ce moment, 150 millions de personnes se trouvent obligéEs de traverser des frontières nationales. Des centaines de millions de personnes doivent aussi se déplacer à l'intérieur des frontières, de régions rurales à des centres urbains, tentant désespérément d'améliorer leur sort.
Ces chiffres sont les plus élevés de toute l'histoire de l'Humanité, et depuis la déclaration de la «guerre au terrorisme» mené par George W. Bush et Tony Blair, les gens ont de plus en pus de raisons de vouloir fuir des situations de guerre et de survie. Une des trois priorités de l'agenda du G8 à Kananaskis est cette « guerre contre la terreur ». Cette guerre est responsable de la mort de plus de 4000 civilEs AfghanNEs et de la création d'une crise de réfugiéEs en déplaçant des dizaines de milles d'AfghanNEs.
En plus de la guerre et de la militarisation, il y a d'autres raisons qui obligent le déplacement de personnes, toutes sont inhérentes à l'agenda du G8. Parmi ces causes nous pouvons identifier la destruction de communautés rurales et de leurs économies, la hausse de chômage et la pauvreté, l'expulsion forcée de la part de gouvernements et de leurs forces ainsi qu'une profonde violence patriarcale et le fondamentalisme.
La promotion agressive que fait le G8 du « Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique » (NEPAD) est un exemple de la corrélation entre l'agenda du G8 et de l'accroissement de la pauvreté et le déplacement des peuples africains. Le NEPAD n'est rien d'autre qu'un nouveau nom pour les programme d'ajustement structurel du Fond Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale. Ces politiques ouvre l'ensemble de l'économie des pays Africains à la compétition sur les marchés internationaux et engendrent la privatisation des services sociaux, dont les services de base comme l'électricité, l'eau et les soins de santés encore moins accessibles à la population africaine.
Nous devons suivre l'exemple des détenuEs et de leurs familles qui ont publiquement décrié les politiques d'immigration racistes du gouvernement canadien et du gouvernement des États-Unis. On doit être solidaires et avoir le courage de dénoncer la guerre raciste que mène le G8 contre les communautés immigrantes et réfugiées. Il faut immédiatement condamner les politiques étrangères qui ne font que creuser un fossé entre les peuples, les sexes, les ethnies à l'échelle internationale, retirant peu à peu toute possibilité pour des population entières de répondre à leurs besoins fondamentaux.
Le 27 juin, dans le cadre de «Prenons la capitale!», nous unirons nos voix à celles des centaines de groupes communautaires d'Ottawa, de Montréal, de Toronto et de toute la région pour affirmer «Personne n'est illégal!». Nous convergerons à 13h au Parc Major pour «Personne n'est illégal. La marche des 1000 drapeaux de la résistance» avec des groupes tels que Solidarité pour les droits humains des palestiniens (SDPH-SPHR), Canada-Colombia Solidarity Campaign, Ontario Committee for Human Rights in the Philippines et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
«Personne n'est illégal !» se déroulera en solidarité et avec les communautés qui sont la cible des lois et des pratiques racistes de l'État canadien. La marche «Personne n'est illégal!» sera physiquement non-confrontationelle contre les forces auxquelles nous sommes en opposition. Nous demandons aux participantEs prendre conscience des risques élevés auxquels font face certains groupes et individus et d'agir de façon à ne pas compromettre leur sécurité. Les enfants sont les bienvenues.
Nous demandons également aux participantEs d'être conscients du fait que la police (et les autres défendeurs de la violence d'État, de la guerre et du colonialisme) pourraient potentiellement agir de manière provocatrice. En ce qui a trait à cette provocation potentielle, nous demandons aux participantEs de se comporter en tenant compte de la sécurité de touTEs les participantEs, d'agir de façon à maintenir notre unité et notre solidarité et de respecter le caractère spécifique de la marche PERSONNE N'EST ILLÉGAL!.
Cette marche fait partie de la campagne « Prenons la capitale! » se tiendra en solidarité avec les actions du 26 juin.
Le 26 juin sera une journée d'actions autonomes décentralisées qui visent à confronter les multiples quartiers généraux du pouvoir politique et économique qui logeant dans la Capitale nationale. Notre opposition au G8 s'exprimera de façon aussi variée que les institutions qui formulent, protègent et mettent en oeuvre l'agenda du capitalisme global à Ottawa. Le 26 juin, à partir de 13h00, une marche zig-zag parcourra la ville et des groupes d'affinités s'organisent en vue de perturber les opérations bureaucratiques du G8 à Ottawa.
Sachant que des sociétés d'État comme EDC ferment leurs portes les 26 et 27 juin et que les fonctionnaires sont invités à rester à la maison en raison des manifestations contre le G8 que nous organisons, nous ne pouvons qu'imaginer quels effets auront ces deux journées d'action sur les bureaux exécutifs du capitalisme et de l'impérialistes concentrés à Ottawa. Mais notre campagne ne s'arrêtera pas le 27 juin. Chaque jour, à travers le monde, nous affirmerons notre opposition aux forces meurtrières du capitalisme et de l'impérialisme, et nous iront confronter les forces comme EDC et comme le Gouvernement du Canada, qui sont activement impliqués dans les pillages et les génocides au nom de la gouvernance globale. Nous affirmerons qu'il n'y a pas d'humains illégaux, que des lois inhumaines.
Tant qu'on n'abolira pas ces limites artificielles appelées frontières, tant que les décisions ne seront pas prises collectivement par les personnes qui en sont directement affectées, tant que des gens ne seront pas libérées des forces écrasantes du capitalisme et de l'impérialisme, nous nous battrons ensemble pour notre libération. Ce n'est qu'un début …
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