Le démentir-faux du Diplo : l'interview de Sharon par Amos Oz n'est pas un faux by do Friday June 14, 2002 at 04:37 PM |
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La fameuse interview d'Ariel Sharon par Amos Oz n'est pas un faux, contrairement à ce qu'a prématurément affirmé le Monde Diplomatique !
Bonjour
à toutes et à tous, La
fameuse interview de Sharon par Amos Oz serait un faux d'après le monde
diplomatique. Pour une fois, il est très probable que le Monde Diplomatique
se soit trompé : Voici
tout d'abord un lien où vous pouvez lire cette interview en français : J'ai
mis ce lien, et non un autre vers la même interview, pour que vous puissiez
vérifier le commentaire très intéressant qui la précède :
« Genie Trone - etrone@webtv.net
-, membre du groupe de discussion internet Together, fondé par le journaliste
israélien Israel Shamir, a déterré et transmis au groupe
une interview d'Ariel Sharon, actuellement premier ministre de l'Etat d'Israël.
Interview pour le quotidien israélien Davar par Amos Oz, l'un des écrivains
israéliens les plus connus, en 1982 encore un défenseur des droits
des Palestiniens, aujourd'hui adepte de la politique de Sharon [...] Le
commentaire du Diplo prétendant que cette interview est un faux est dans
le numéro de mai 2002 en sa page 2, en caractère gras,
en dessous d'un courrier de lecteur placé en haut et à droite.
Voici ce commentaire : [L'écrivain
israélien Amos Oz nous a affirmé n'avoir jamais rencontré,
et à fortiori interviewé, M. Ariel Sharon. L'interview
évoquée par le lecteur, et qui circule sur internet, est un faux.
Il s'agit en réalité de propos tenus par une personne anonyme,
décédée, qu'Amos Oz a rapportés dans son livre Les
Voix d'Israël (Calmann-Lévy, Paris, 1983).] Quand
on lit le démenti du Diplo, on voit que dans un premier temps, il est
dit que cette interview est un faux. Ensuite, il est dit que ces propos ont
tout de même effectivement été tenus ! C'est-à-dire
que l'interview
n'est pas un faux.
Ce qui serait faux, c'est seulement que ce soit Ariel Sharon l'interviewé.
Quand
on lit l'interview, on s'aperçoit que la description physique du personnage
correspond tout à fait à Sharon, et on voit aussi que la personne
qui a répondu aux questions ne peut qu'être quelqu'un de très
important et qu'il a dû jouer un rôle essentiel dans la guerre d'Israël
contre le Liban en 1982 (Il parle comme un chef et se compare à des grands
chefs : « Personnellement je ne veux pas être meilleur
que Khomeini ou Brejnev ou Kadhafi ou Assad ou Mme Thatcher, ou même que
Harry Truman qui avec deux belles bombes tua un demi million de Japonais ».
N'oublions pas que Sharon était ministre de la Défense lors de
l'invasion israélienne au Liban en 1982) et qui a fini comme on le sait
par le massacre de Sabra et Chatila. Massacre dont j'espère que Sharon
aura à répondre devant la justice Belge. [Note de do : le
témoin principal a été récemment assassiné
par le Mossad !] Cette
interview a été donnée en tant qu'anonyme.
Donc, moralement, Amos Oz ne
peut pas
dire au Diplo que c'est Sharon qui fut l'anonyme en question. De surcroît,
comme maintenant Amos Oz soutient Sharon contre le droit au retour des Palestiniens
qui ont été chassés de leurs terres par le nettoyage éthnique
qui fonde Israël et son expansionisme, il n'a par conséquent peut-être
pas trop envie de casser du sucre sur Sharon ; qui devrait bientôt
être conduit devant les tribunaux belges pour crime contre l'humanité.
D'autant plus que cette fameuse interview serait à charge contre
Sharon si Amos Oz reconnaissait
que l'interviewé était bien lui ! L'on sait de plus que Sharon
n'a eu aucun scrupule à éliminer le témoin principal du
futur procès. Par conséquent, il est possible qu'Amos Oz n'ait
pas envie de subir le même sort ! Les
éditeurs d'une traduction
plus complète, meilleure et agrémentée d'un texte d'Israël
Shamir, sont sûrs qu'il s'agit bien de Sharon à cause de diverses
raisons dont la description donnée dans le texte, et de ce qui est dit
(lire le début de la note des éditeurs pour le vérifier).
Voici, donnée par Amos oz, la description physique de l'interviewé : « Nous
devisons ainsi sur le balcon d'une belle maison de campagne appartenant à
S., dans un moshav prospère. À l'Ouest le soleil brûlant
se couche et il y a des effluves d'arbres fruitiers dans l'air. On nous sert
du café glacé dans de grands verres. S. est âgé d'environ
cinquante ans. Ses actions militaires l'ont rendu célèbre. Il
a un corps fort et lourd, vêtu d'un short mais sans chemise. Son corps
est bronzé, la couleur d'un homme blond vivant dans le soleil. Il pose
ses jambes poilues sur la table et ses mains sur la chaise. Il
porte une cicatrice dans le cou. Ses yeux survolent ses plantations.
Il expose son idéologie de la voix enrouée de quelqu'un qui fume
de trop » De
toute façon, même si après ce que je viens de dire certaines
personnes ne sont pas encore tout à fait sures que ce soit effectivement
Sharon qui ait répondu aux questions d'Amos oz dans cette interview (elles
devraient quand même relire, dans ce cas, le commentaire en caractère
gras en haut de ce texte), il n'est par contre absolument pas douteux que ce
soit un Israélien de très grande importance
qui ait exprimé là ses pensées profondes, et l'on peut
constater que ce que l'interviewé dit qu'il a fait ou va faire, Sharon
l'a effectivement fait... et continue à le faire ! A+ Annexes :
photo de Sharon et de sa cicatrice au cou : Sur la photo
ci-dessous, la cicatrice n'apparaît que légèrement : Par contre,
sur celle-ci, on la voit très bien :
http://www.local.attac.org/93sud/documents/2002_04_04.html
Ayant douté
à première vue de l'authenticité de cet incroyable document,
j'ai demandé à ma correspondante Genie Trone de bien vouloir vérifier
ses sources. Elle l'a fait amplement. L'article avait été envoyé
à Genie Trone, habitant à l'époque à Aman. Il est
reproduit dans un ouvrage d'Amos Oz, The Land of Israel, contenant de nombreux
articles et interviews. Dans son livre, Amos Oz a simplement remplacé
la lettre C., petit camouflage, par la lettre Z. Pour des raisons que tous,
sauf les naïfs incorrigibles, comprendront, cette interview n'a pas fait
la "une" de la presse mondiale. Bien que sur le plan verbal, à
côté de Sharon, Hitler était un enfant de chur. Manfred-C.
Stricker »
do
http://mai68.org
Lien originel : http://fr.news.yahoo.com/020610/74/2mjg8.html
Lien originel : http://fr.news.yahoo.com/020603/85/2m3d1.html