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Fidel et le 911
by do Sunday June 09, 2002 at 04:23 PM
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La confession «spontanée» de la Maison-Blanche (peut-être provoquée par les dernières recherches du sénateur Graham sur le sujet) rompt définitivement le statut d'« intouchabilité » que George W. Bush s'était acquis avec le 11 septembre. Le président non-élu aura maintenant beaucoup à affronter.

22 mai 2002

UN RAPPORT DE LA CIA ANNONÇAIT UN « 11 SEPTEMBRE »
Que savait de plus la Maison-Blanche ?

Publié dans Granma International (journal de Cuba)

Lien originel : http://www.granma.cu/frances/mayo02-4/21usa-f.html

DANS les heures qui ont suivi les catastrophiques attentats du 11 septembre 2001, Ari Fleischer, porte-parole de la Maison-Blanche, se présentait face à la presse nationale et internationale et affirmait catégoriquement que George W. Bush n'avait jamais reçu d'avertissements de l'imminence de tels actes terroristes.


Furieux, le
porte-parole de la
Maison-Blanche,
Ari Fleischer, a
appelé l'éditeur du
New York Post pour
se plaindre de cette
page frontispice
portant le titre
« Bush savait ».
Il l'a qualifiée
d'« irresponsable ».

 

Après avoir attendu huit mois, pour des raisons jusqu'ici inconnues, le même porte-parole a revélé que oui, il y avait eu des avertissements, sous la forme d'un rapport top secret de la CIA qui signalait l'intention bien claire d'Oussama Ben Laden d'ordonner des attentats aux États-Unis avec l'utilisation d'avions. Il convient donc de se poser maintenant la question: que savait de plus la Maison-Blanche ?

Selon Fleischer, le document présenté au président en août, s'intitulait : « Ben Laden, déterminé à frapper les États-Unis ». Dans sa livraison de samedi dernier, le Washington Post corrigeait le fonctionnaire. Le titre véritable était : « Ben Laden, déterminé à frapper aux États-Unis » La nuance aura sans doute échappé au porte-parole.

De la même manière, Condoleezza Rice, la Conseillère pour la Sécurité nationale, avait indiqué que le rapport décrivait principalement des menaces dirigées vers des objectifs nord-américains à l'extérieur du territoire. Mais des sources du Pentagone ont par la suite signalé que, au contraire, les informations de la CIA signalaient des dangers à l'intérieur du territoire national.

Jusqu'à maintenant, Fleischer affirme que la Maison-Blanche ignorait ce que voulaient faire les conspirateurs d'Al-Qaeda avec les avions qu'ils allaient pirater.

À Washington, les révélations de la Maison-Blanche ont déchaîné une tempête d'interrogations et un questionnement intense de l'attitude de l'Administration Bush comme l'on n'en avait pas vu depuis les tragiques événements.

De la même façon, on a éveillé une série de préoccupations au sujet des différentes informations qui signalaient de graves négligences des agences de sécurité en plus d'un manque général de coordination de leurs activités.

Entre autres éléments qui font sursauter :

Un memorandum destiné à la direction du FBI par un agent de Phoenix, dans l'État de l'Arizona, qui signalait il y a des mois que Ben Laden pourrait utiliser des écoles de pilotages pour entraîner des terroristes et qui suggérait une vérification urgente de tous les étudiants des instituts d'aviation provenant du Moyen-Orient.

Ce dernier document n'a jamais été porté à la connaissance des enquêteurs du FBI du Minnesota qui avaient repéré Zacarias Moussasoui, un étudiant de pilotage franco-marocain, soupçonné de faire partie d'une conspiration d'Al-Qaeda.

En août, la CIA signalait au FBI que deux hommes liés à l'organisation Al-Qaeda se trouvaient en territoire étasunien. L'information n'a pas fait l'objet d'une enquête et Khalid Al-Midharn et Nawaq Alhazmzi sont demeurés à San Diego jusqu'au 11 septembre lorsqu'ils ont participé à l'attaque contre le Pentagone.

Mais l'information qui étonne le plus porte sur un rapport préparé par le National Intelligence Council, affilié à la CIA, qui prévenait (déjà en 1999!) que des terroristes associés à Ben Laden pourraient détourner des avions dans le cadre d'un scénario presque identique à celui du 11 septembre.

« Des commandos suicides appartenant au Bataillon du Martyre d'Al-Qaeda pourraient lancer des avions pleins d'explosifs (C-4 et Semtex) contre le Pentagone, le quartier général de la CIA ou la Maison-Blanche », disait textuellement le vaste rapport intitulé : « Sociologie et Psychologie du terrorisme : qui devient terroriste et pourquoi ? »

Le document rappelait des cas connus de telles conspirations, y compris un projet d'agents d'Al-Qaeda, élaboré en 1995 et découvert à Manille dans l'ordinateur de Ramzi Youssef, un terroriste condamné aux États-Unis pour le désastreux attentat de 1993 contre le World Trade Center.

Ce rapport contredit totalement une déclaration faite par Condoleezza Rice au cours des derniers jours : « Je crois que personne n'aurait pu prévoir que ces gens allaient prendre un avion et le lancer sur le World Trade Center, en prendre un autre et le lancer contre le Pentagone; qu'ils allaient essayer d'utiliser un avion comme un missile, un avion détourné comme un missile », a déclaré avec toute son ingénuité la Conseillère pour la Sécurité Nationale.

Pour le New York Times, la soudaine confession de Bush permet de comprendre plusieurs choses : « L'avertissement de la CIA (à la Maison-Blanche) explique aussi pourquoi les aides de M. Bush étaient aussi certains que M. Ben Laden se trouvait derrière les attaques à peine s'étaient-elles produites ».

« Nous n'avons jamais eu de doute », a dit, il y a quelques mois, un responsable impliqué dans les décisions cruciales de la Maison-Blanche, le 11 septembre.

Hors de la « grande presse » officielle, plusieurs informations continuent à paraître sur des sites internet alternatifs, tels que www.indymedia.org , qui rappellent un certain nombre de nouvelles publiées antérieurement sans que les organes de presse leur aient accordé beaucoup d'espace :

Les services de renseignement allemands, le BND, ont averti la CIA et Israël que « des terroristes du Moyen-Orient ». se proposaient de détourner des vols commerciaux pour les utiliser comme des armes pour attaquer de grands symboles de la culture nord-américaine et israélienne (Frankfurter Allgemeine Zaitung, 14 septembre 2001).

En août 2001, le président russe Vladimir Poutine a ordonné aux services d'intelligence de prévenir le gouvernement des États-Unis «dans les termes les plus forts possibles» de l'attaque imminente d'aéroports et d'édifices du gouvernement. (MS-NBC)

Plus grave encore, d'autres souces affirment que le Département de la Justice a refusé aux agents du FBI le mandat qu'ils réclamaient pour réviser le matériel informatique du suspect Zacarias Massaoui. Après les attentats, on allait y trouver des informations directement liées aux attaques.

Enfin, d'autres sites tentent de lier l'ensemble des événements avec une conspiration des grandes pétrolières nord-américaines (associées à la famille Bush) pour s'emparer de l'accès, à travers l'Afghanistan, au pétrole du Kazakhstan.

On signale, entre autres choses, comment ExxonMobil, Texaco, Unocal, BP Amoco, Shell et la « célèbre » Enron ont investi des milliards de dollars au Kazakhstan pour s'assurer les droits sur l'extraction de pétrole dans cette région. Et comment, incapables d'arriver à un accord avec les talibans, ils avaient besoin d'urgence d'un changement de gouvernement en Afghanistan.

La confession «spontanée» de la Maison-Blanche (peut-être provoquée par les dernières recherches du sénateur Graham sur le sujet) rompt définitivement le statut d'« intouchabilité » que George W. Bush s'était acquis avec le 11 septembre. Le président non-élu aura maintenant beaucoup à affronter.

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Note de do :

Pour le 911, vous pouvez visiter mon site.

A+
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