arch/ive/ief (2000 - 2005)

Photo: Manifestation pour la Palestine, le 3 avril, à Anvers. Zohra Othman, porte-parole de la plate-forme anversoise: «Le lobby sioniste définit toute la politique de la ville. Il n'est pas question d'Intifada, mais plutôt de Tel Aviv sur l'Escaut.»
(Photo Solidaire, Ward Coenegrachts)

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En avril 99, lorsque les bombardiers de l'Otan détruisent les villes yougoslaves, la bourgmestre SP.A Detiège interdit une manif contre la guerre qui devait avoir lieu sur le Grote Markt. En référé, le tribunal lui donne tort. Le 3 avril 2002, lorsque les chars israéliens commettent une boucherie à Jénine, 2.000 personnes se rassemblent dans le centre-ville d'Anvers. Après la manif, des incidents éclatent au cours desquels sept bus, cinq abribus et une dizaine de vitres volent en éclats. Ces incidents sont le prétexte à une nouvelle interdiction de manifester, décidée le 15 avril,à la demande de Filip Dewinter. «Ceux qui utilisent le droit à la libre expression pour cette sorte de choses doivent se taire», ajoute le président du SP.A, Patrick Janssens.1 Quant au chef de la fraction Agalev, Dirk Geldof, il déclare: «Le droit à la libre expression est important. C'est pour cette raison que, dans certaines conditions, il faut pouvoir interdire une manifestation. C'est le cas aujourd'hui.»"2

*** Et une troisième interdiction de manif... ***

Sur ce, plusieurs forces ont demandé de pouvoir organiser une nouvelle manifestation pour la Palestine, le 8 juin. Mais le 22 mai, la Commission «Sécurité Intégrale» du conseil communal d'Anvers reconduisait l'interdiction. La bourgmestre Detiège (SP.A) et les échevins Marc Van Peel (CD&V) et Hugo Coveliers (VLD) estiment que la manifestation doit se dérouler à Malines, puisque l'échevin malinois Ali Salmi a lui aussi signé la plate-forme pour la Palestine.3 Dans les coulisses du collège échevinal anversois s'agitent des intérêts plus élevés. L'échevin du Port et du Diamant, le baron bleu Leon Delwaide, s'explique: «Toute sanction contre Israël est une sanction contre Anvers.»4

Zohra Othman, porte-parole de la plate-forme anversoise, déclare: «Le lobby sioniste définit toute la politique de la ville. Il n'est pas question d'Intifada, mais plutôt de Tel Aviv sur l'Escaut. Après le refus du droit de vote, plus de 10% des habitants d'Anvers perdent aussi le droit de s'exprimer et ce, pour ne pas indisposer le secteur du diamant.»

*** ...n'empêche pas de se mobiliser pour le 8 juin ***

Le 27 mai, la Plate-forme anversoise pour une Paix juste en Palestine a mené une action au conseil communal.

Zohra Othman: «Nous continuons à mobiliser pour la manifestation du 8 juin. Entre-temps, 11.11.11 Anvers, le Comité flamand pour la Palestine et Agalev-Anvers ont signé notre plate-forme. Les seules forces qui s'enrichissent en dormant sur le compte de cette censure de la ville sont le Vlaams Blok et le lobby sioniste. Nous avons le droit et le devoir de dénoncer l'occupation illégale des territoires palestiniens. Seuls le retrait des territoires occupés, l'arrêt de la colonisation israélienne et le retour des réfugiés palestiniens peuvent mettre un terme à cette situation absurde. Nous vous donnons donc rendez-vous le samedi 8 juin, à 14h, place Leopold De Wael à Anvers.»

· 1 Gazet van Antwerpen, 16 avril 2002
· 2 GVA, 16 avril 2002
· 3 GVA, 20 mai 2002
· 4 GVA, 18 avril 2002
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