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Le gouvernement du Canada au centre d'un scandale international!
by COBP Thursday May 16, 2002 at 02:21 AM
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Document du Collectif Opposé à la Brutalité Policière Informateurs et terroristes : L'UN N'EMPÊCHE PAS L'AUTRE! LA VASTE ESCROQUERIE DE L'ANTI-TERRORISME CANADIEN

Document complet avec sources : (disponible aussi en pdf)
http://www.tao.ca/~cobp/La-Vaste-escroquerie-fra.html

" Plus un mensonge est gros, plus il y aura de gens pour y croire " Joseph Goebbels, chef de la propagande nazie sous le régime d'Adolf Hitler

Seriez-vous surprisE si l'on vous disait que les menaces d'attentat à l'arme biologique contre le métro de Montréal avaient été l'œuvre d'un agent de renseignement des services secrets canadiens (SCRS -- Service canadien de renseignement de sécurité)? Et si l'on vous disait que c'est un informateur de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) qui avait suggéré d'utiliser un camion-citerne pour faire sauter une mégabombe dans le quartier d'Outremont?

Ce n'est pas nous qui avons inventé ça. Ce sont des juges d'instruction français qui ont pointé d'un doigt lourdement accusateur l'agent du SCRS Joseph Gilles Breault, alias Youssef Mouammar, au cours d'un procès antiterroriste à Paris, l'automne dernier. Et c'est un grand jury de New York qui vient d'inculper pour complot terroriste Samir Aït Mohamed, celui que CBC (Canadian Broadcasting Corporation) et La Presse présentent comme un informateur de la GRC

Ne faites pas d'erreur; ces affaires sont plus grosses que le scandale des activités illégales de la GRC au Québec dans les années '70, qui a donné lieu à deux commissions d'enquête (Keable et Macdonald) et a abouti à la création du SCRS, en 1984. Car il n'y a pas de doute, nous nous retrouvons face à un scandale d'une ampleur internationale impliquant vraisemblablement les plus hauts responsables de l'appareil d'État et qui s'attaque à la crédibilité même du Canada auprès des autorités françaises et américaines.

Une chose demeure sûre. C'est qu'à la lumière de révélations aussi renversantes, il n'est plus possible de voir la politique antiterroriste canadienne de la même façon. Ces dernières années, ce furent surtout des politiciens de droite -- comme le chef de l'opposition parlementaire canadienne Stockwell Day -- qui eurent le loisir d'interpréter, selon leur propre agenda politique, les déboires des services secrets dans la lutte antiterroriste.

L'opinion publique fut livrée aux discours démagogiques des adeptes de la loi et de l'ordre, qui reprochèrent à plusieurs reprises l'État canadien de faire preuve de laxisme sécuritaire, allant même jusqu'à l'accuser d'être devenu un refuge pour terroristes, un exportateur de kamikazes, une plaque tournante et une base arrière pour la filière d'Al-Qaeda, ce qui ferait de lui le maillon faible de la lutte antiterroriste internationale.

Cette réputation est reliée à un événement précis, soit l'arrestation, il y a plus de deux ans, d'un ex-résident montréalais dénommé Ahmed Ressam.
Ressam avait tenté de pénétrer aux États-Unis au volant d'une Chrysler transportant 60 kilos de matières explosives afin de réaliser un attentat à l'aéroport de Los Angeles à la veille de l'an 2000. Dans cette affaire, l'intervention de la police secrète canadienne n'a pas été d'un grand secours.
Ni avant, puisque c'est le zèle d'une douanière américaine qui a permis d'éviter le bain de sang, ni après, puisqu'en l'espace de deux ans l'enquête policière canadienne n'a mené à aucune arrestation...

Et pourtant, à la section des enquêtes de la sécurité nationale de la GRC, on maintient que " l'enquête est toujours ouverte ".(1) En fait, en décembre dernier, la dizaine d'enquêteurs affectés au dossier ont pris la décision d'épingler un dénommé Mourad Ikhlef... trois jours après que La Presse eût publié son nom dans le cadre d'une série d'articles portant sur le terrorisme à Montréal!(2) Bref, la lutte antiterroriste se porte bien... au journal La Presse!

Devant une performance aussi questionnable, les autorités américaines se sont naturellement misent à regarder de ce côté-ci de la frontière pour trouver des réponses à leurs questions sur les attaques du 11 septembre 2001. Évidemment, la GRC affirme n'avoir identifié aucun lien. Est-il nécessaire de rappeler qu'il ne serait pas à son avantage d'en trouver?

N'empêche qu'après l'écroulement du World Trade Center, Washington fait comprendre à Ottawa que l'heure n'est plus aux paroles, mais bien à la mise en place de mesures ultrasécuritaires sans précédent. Christopher Sands, du Centre d'études stratégiques internationales, pose la chose simplement : " Le problème, c'est que si le Canada n'est pas en sécurité, nous ne sommes pas en sécurité. "(3)

Et pour obtenir satisfaction, le gouvernement des États-Unis joue sur la principale faiblesse du Canada : sa dépendance économique vis-à-vis du géant américain, où sont destinées 80% de ses exportations. En effet, en ralentissant drastiquement le flux des échanges commerciaux canado-américains dans la foulée du 11 septembre, Washington affaiblit délibérément l'économie canadienne dans le but d'obliger Ottawa à livrer la marchandise.

Ce faisant, Ottawa se retrouve devant une position intenable : comment amener l'opinion publique à consentir à sacrifier certaines libertés et à applaudir l'adoption d'une politique ultrasécuritaire draconienne alors qu'aucun acte de terrorisme, ni même aucune tentative en ce sens, n'ont été recensés dans ce pays depuis au moins quinze ans? Et c'est justement à cette étape-ci que les coups tordus de certains informateurs à la solde de la police secrète canadienne viendront à la rescousse du gouvernement fédéral.

Des faux renseignements au service de l'insécurité nationale

Tout d'abord, le 1er octobre 2001, il y a eu l'annonce qu'une mystérieuse cellule montréalaise du réseau Al-Qaeda d'Oussama ben Laden aurait menacé de prendre pour cible le métro montréalais en mars 1998. Est-ce le fruit du hasard si une semaine après, le premier ministre Jean Chrétien déclara pour la première fois que " le Canada risque d'être la cible des terroristes "?(4)

Pourtant, quelques semaines plus tard, il sera dévoilé que l'auteur de ces menaces n'était nul autre qu'un informateur du SCRS, qui avait même pris l'habitude, depuis plusieurs années, d'envoyer de telles menaces aux quatre coins de la planète, le tout en bénéficiant de la puissante protection des services secrets canadiens!

Puis, près de deux mois après l'affaire des pseudo-menaces d'attentat contre le métro de Montréal, une autre nouvelle retentissante s'empare des manchettes : un complot terroriste contre la communauté juive d'Outremont. Cependant, ce 'pétard' s'avérera être aussi mouillé que le premier. En effet, quelques jours plus tard, une révélation encore plus explosive atterrit au beau milieu des pages de La Presse, dans un article signé par André Noël, intitulé : " L'homme qui voulait poser la bombe à Outremont était un agent double. "

Ainsi, les deux seules menaces d'attentat terroriste contre des cibles situées en sol canadien n'étaient ni plus ni moins que des canulars fabriqués par des informateurs rémunérés par la police secrète! Et compte-tenu du climat de psychose d'attentat soigneusement entretenu par une fixation de l'information sur le sujet brûlant du terrorisme, ces fausses-nouvelles furent reprises avec très peu ou pas du tout d'esprit critique.

Par ailleurs, la médiatisation de ces deux affaires présente plusieurs troublantes similarités. Dans un premier temps, ceux qui connaissaient la vérité, c'est-à-dire les corps policiers, ont tenté de minimiser l'importance de ces deux projets d'attentats, mais avec peu de succès puisque les porte-paroles policiers se sont bien gardés de partager avec un public inquiété toutes les informations qu'ils avaient à leur disposition. Ensuite, on note que dans les deux cas, les médias ont accordé davantage de publicité aux canulars alarmistes et beaucoup moins de couverture à les démentir une fois qu'a éclaté la vérité.

Normal; les médias n'ont pas intérêt à passer pour des désinformateurs qui sèment la panique!

La fabrication de fausses alertes terroristes appartient au domaine de l'art de la manipulation dont est passé maître tout service de police secrète digne de ce nom. En semant la peur et l'insécurité, les gestes des informateurs, perpétrés sous la couverture de la clandestinité, deviennent les instruments privilégiés de la mise en place de la politique ultrasécuritaire du gouvernement canadien. Le modus operandi est simple : les masses s'affolent et recherchent la protection du côté de l'État -- pourtant lui-même derrière ces fausses menaces. Bref, une manipulation complète et pas à petite échelle.

Après la guerre des motards, la psychose de l'attentat terroriste est devenue la nouvelle vache à lait de l'appareil sécuritaire. Et ce n'est pas à cause que le Canada est une cible qui ne semble pas digne d'intérêt aux yeux du djihad international que la police secrète entend se priver de brandir un épouvantail aussi lucratif! Si payant et utile que si le terrorisme n'existait pas, il ne resterait plus qu'à l'État de l'inventer.

Un paradis pour informateurs

Le sous-financement et la faiblesse des lois, additionnés au degré de sophistication des réseaux clandestins de lutte armée islamiste sont les excuses qu'offre le SCRS pour expliquer ses apparents déboires en matière de lutte antiterroriste. De pareilles explications relèvent non seulement du mythe, mais aussi d'un ignoble chantage qui se formule comme suit : tant que nous n'obtiendrons pas ce que nous demandons, nous ne livrerons pas la marchandise.

Les révélations sur la surveillance d'Ahmed Ressam par le SCRS et l'affaire Youssef Mouammar démontrent plutôt que les voies du djihad islamiste sont pénétrables, infiltrables et manipulables. Aussi " fanatiques " qu'ils puissent paraître, les guerriers du djihad ne sont pas plus à l'abri des espions de la police secrète que peuvent l'être les opposantEs au capitalisme ou les marchands de paradis artificiels prohibés. En fait, le SCRS se cantonne délibérément dans un rôle contemplatif.

C'est l'une des principales constatations qui ressort de l'intéressante série de quatorze articles produite par le journaliste André Noël de La Presse en décembre 2001, qui raconte que : " Pendant des années, Montréal a été le cœur d'une enquête policière internationale sur un réseau terroriste islamique. "(5) La spécialité de ce réseau qu'aurait dirigé un résident d'Outremont, Fateh Kamel, est le trafic de faux documents, en particulier de passeports canadiens falsifiés devant venir en aide à des combattants islamistes en cavale.

Selon les documents judiciaires français auxquels Noël a eu accès, les ramifications du réseau Kamel s'étendaient jusqu'en Turquie, où de faux passeports canadiens étaient destinés à protéger la fuite de militants islamistes soupçonnés de participation à une tentative d'assassinat contre le président Suleyman Demirel, le 18 mai 1996. Le SCRS est alerté durant l'été de 1996, suite à l'interpellation de présumés complices du réseau en France.

Noël écrit : " Les documents judiciaires français révèlent en fait que le SCRS connaissaient toutes les allées et venues de Kamel dans les moindres détails. L'agence de renseignement savait aussi que Saïd Atmani, son bras droit, dirigeait un groupe de petits voleurs à Montréal pour financer le GIA [Groupe islamique armé, en Algérie] et le djihad. " Les agents du SCRS n'ont pas le pouvoir de faire des arrestations, leur mandat se limite à la collecte de renseignements.

Et lorsque des cibles qu'ils espionnent posent des actes criminels, le SCRS devient très pointilleux quand vient le temps de mettre à contribution ses précieux renseignements au service d'enquêtes policières. C'est ce qui est arrivé durant un procès pour vol intenté contre Kamel à la Cour municipale de Montréal. " Non seulement le SCRS s'oppose-t-il farouchement au dépôt des photos de Kamel et des cinq autres 'barbus' qu'il a fournies au Service de police de la Communauté urbaine de Montréal (SPCUM), mais aucun agent ne vient expliquer au tribunal qui est vraiment Kamel. " , écrit Noël.(6)

Le procès aboutira à l'acquittement de Kamel. Celui-ci sera arrêté en Jordanie, en avril 1999, à la demande des autorités françaises qui l'extraderont et le condamneront à huit années d'emprisonnement. Aucun de ses complices montréalais ne sera inculpé par les autorités canadiennes pour leur participation au réseau international de trafic de faux-papiers. Les services secrets canadiens n'ont pas fait preuve de laxisme; ils avaient tout simplement une seule et unique priorité : la collecte de renseignements.

Au SCRS, cette activité est une fin en soi. La confidentialité de ses informateurs et de ses méthodes de surveillance a été élevée au rang de monomanie obsessionnelle. Que cela porte un frein à des enquêtes policières ou à des procédures judiciaires lui importe peu! Comme l'a justement confié une 'source' à Noël, " (...) il peut être tentant de laisser courir les terroristes pour continuer d'obtenir des renseignements. "(7)

Le Canada n'est pas un " paradis pour terroristes ", comme veulent nous faire croire les partisans de l'ordre sécuritaire. Le Canada est un paradis pour informateurs. Grâce à la protection de leurs parrains au SCRS ou d'officiers de police, les mouchards peuvent briser la loi comme bon leur semble -- comme nous le verrons dans l'affaire Youssef Mouammar et l'affaire Samir Aït Mohamed -- ... même quand cela implique " de laisser courir les terroristes " pour protéger leurs 'sources' sacrées.

Il a été dit et redit que la principale leçon à retenir des attaques du 11 septembre fut l'apparente défaillance des agences de renseignements des États-Unis. Il a été dit et redit que le renseignement est la clé de la lutte antiterroriste. Conséquemment, de nombreux commentateurs et hommes politiques ont exprimé l'opinion que les agences d'espionnage doivent recommencer à recruter des informateurs parmi les organisations terroristes.

La réalité est que le travail d'infiltration s'accompagne d'un effet pervers. Pour pouvoir bien se fondre dans les cellules clandestines de lutte armée, les agences de renseignement n'hésitent souvent pas à procurer de nombreuses ressources (fric, armes, contacts, etc.) à leurs agents d'infiltration afin de les valoriser auprès de leur nouvelle 'famille d'accueil' ". Plus les informateurs et autres agents secrets exercent l'infiltration avec talent, plus il devient difficile de distinguer qui, de la taupe ou du combattant du djihad, se cache derrière les bombes, le trafic de faux passeports et le détournement d'avions.

Ce faisant, les services secrets se placent en position de manipuler la menace; de la fabriquer s'il le faut. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il s'en passe des belles dans la police secrète canadienne! C'est pourquoi elle mérite d'être surveillée de plus près. D'autant plus que les services de renseignement sont appelés à jouer un rôle de premier plan, tout en se drapant dans l'ombre du secret, afin de livrer une guerre à finir contre le djihad international, et par extension toute dissidence un peu trop agitée au goût des autorités.

Nos accusations

Nous accusons le SCRS d'avoir délibérément, et sans excuses raisonnables, manipulé et trompé la justice française, la direction de la police de Montréal et de la GRC, les journalistes des massmedias, les politiciens du Comité de surveillance des activités du renseignement, les membres de la communauté musulmane de la région montréalaise, en particulier, et la population en général. Nous accusons le SCRS d'avoir fait activement la promotion d'actes terroristes meurtriers au Canada et à l'étranger.

La preuve recueillie par cette recherche démontre que le SCRS est responsable de la production et de la diffusion d'un grand nombre de faux-communiqués à forte teneur terroriste, un nombre qui pourrait facilement aller au-delà d'une centaine. De plus, la preuve recueillie démontre que cette entreprise criminelle a transcendé les frontières nationales puisqu'il ressort que lesdits communiqués ont voyagés jusqu'en Espagne, en France, en Allemagne, en Italie, aux États-Unis, au Liban et ailleurs.

Combien d'autres organisations clandestines basées au Canada peuvent prétendre avoir à leur actif une aussi grande quantité de communiqués de menaces d'attentats terroristes? Nous mettons quiconque au défi d'en nommer une autre qui soit autant prolifique que le SCRS La compétition est d'autant plus inégale et déloyale que le SCRS dispose de tous les atouts nécessaires pour court-circuiter la concurrence afin de régner sans partage au sommet du podium. Ce qui nous amène à nous demander si le terrorisme ne serait pas un monopole d'État au Canada?

La preuve recueillie démontre que le SCRS a délibérément alimenté la psychose de l'attentat terroriste, avec pour mobile apparent de renflouer ses coffres en drainant les fonds publics et d'entraîner un durcissement des lois fédérales tout en dépouillant les citoyenNEs de certaines protections juridiques constitutionnelles.

De plus, l'actualité démontre que la vaste entreprise de tromperie et de manipulation du SCRS a amplement porté fruit. Sans elle, le gouvernement libéral de Jean Chrétien aurait eu davantage de fil à retordre à faire voter en quatrième vitesse la loi antiterroriste C-36 et à faire adopter, le 10 décembre 2001, un budget consacrant des dépenses de l'ordre de 7,7 milliards$ pour la lutte antiterroriste. Ces fonds incluent une augmentation de 159% du budget du SCRS pour les cinq prochaines années. Il n'est pas assuré que l'ampleur des attaques du 11 septembre aux États-Unis serait parvenue à elle seule à un tel résultat.

Nous accusons le gouvernement canadien, non seulement de protéger délibérément l'entreprise criminelle dirigée par le SCRS, mais de plus, d'en être politiquement responsable. Nous n'accusons pas les membres du cabinet fédéral d'en être les cerveaux. Nous ne faisons que constater une chaîne de commande qui dicte qu'un informateur relève de son officier contrôleur, que l'officier contrôleur relève de son supérieur hiérarchique, que le supérieur hiérarchique relève d'un directeur de service, et que le directeur du service relève du haut fonctionnaire, et que le haut fonctionnaire relève du ministre responsable.

En résumé, le gouvernement canadien a arnaqué les islamistes de Montréal en les infiltrant. Le gouvernement canadien a arnaqué deux puissances étrangères, la France et les États-Unis. Le gouvernement canadien a arnaqué le grand public en laissant libre cours à la diffusion de fausses menaces d'attentat. Bref, c'est la triple arnaque.

Il faut toutefois retenir une troublante ironie dans toute cette affaire. C'est que ceux qui en sont les principaux bénéficiaires sont aussi ceux qui ont le plus à perdre. Oui, il est indiscutable que la médiatisation des fausses alertes terroristes servent la politique ultrasécuritaire du gouvernement canadien et l'agenda du SCRS Mais oui, aussi, ce même gouvernement et ses services secrets ont beaucoup à perdre en laissant imprudemment s'ébruiter ces canulars, car en les examinant de plus près on découvre qu'ils sont couverts de leurs empreintes!

Allons-nous laisser ce gouvernement nous dépouiller de nos droits constitutionnels tout en augmentant les pouvoirs de la police secrète?
Allons-nous le laisser nous intimider avec ses lois fachos?
Allons-nous laisser les services de renseignements importuner davantage les communautés immigrantes originaires du Moyen-Orient en raison du climat de psychose qu'ils ont eux-mêmes généreusement alimenté?

Allons-nous laisser planer les menaces sur l'intégrité physique des demandeuses et demandeurs de statut de réfugié tandis que les mouchards agissent au-dessus des lois, au vu et au su des plus hautes autorités?

Ce gouvernement ne peut s'en tirer comme ça! Le SCRS doit rendre des comptes!
Ceux qui savent doivent parler! Ça suffit tout ce silence!
Il n'en dépend que de nous. Il est temps de renverser la vapeur.

NOTE : Ce texte s'intéressera beaucoup moins à la chronologie des faits pour s'attarder plutôt à la chronologie dans laquelle sont apparus les faits. La raison derrière ce choix rédactionnel est simple : c'est la meilleure façon de faire ressortir l'aspect manipulatif de la nouvelle inquisition antiterroriste.