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DHKC: La terreur d'Etat et la concentration des pouvoirs
by DHKC Sunday May 12, 2002 at 11:23 PM
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Voyez les partenaires de l'Union européenne. Voyez avec qui l'UE collabore quand elle interdit des organisations telles que le DHKP-C. Dans l'article qui suit, un dirigeant de l'Etat reconnaît que les politiciens sont terrorisés par l'armée. Qui sont les terroristes: à vous de juger.

EN TURQUIE, C'EST L'ARMEE QUI FAIT LA POLITIQUE
L'ARMEE EST PUTSCHISTE. LE DROIT DE FAIRE UN PUTSCH LUI EST GARANTI PAR LA CONSTITUTION

Le gouvernement qui est l'interlocuteur apparent de l'Union européenne est le laquais de l'armée. Les politiciens turcs n'agissent pas selon les principes de la démocratie mais par peur. Et en plus, ils reconnaissent être des des menteurs.
Les lignes qui vont suivre concernent un personnage qui a marqué la vie politique du pays pendant quarante ans, qui a hissé les fascistes du Parti d'action nationaliste (MHP) au pouvoir et qui a légitimé et banalisé la torture et les massacres. Il a été l'un des pontes de Gladio dans notre pays. Il a occupé la fonction de premier ministre et même de président de la république: il s'agit de Süleyman Demirel. Il a été interviewé par le quotidien Radikal. Nous dédions cet article émaillé de révélations effroyables aux institutions européennes.

- (…) Les politiciens disent-ils tout le temps la vérité à la population?

- Non. Ils ne disent que ce qui est nécessaire.

- Quelle est la mesure du nécessaire?

- Ils disent ce qui est nécessaire pour éclairer la population. Dire plus, ce serait du bavardage.

- Cela veut dire que vous n'avez pas dit pas toute la vérité à la population. Que n'avez-vous pas dit?

- Nous n'avons dit que ce qui était nécessaire. Nous n'avons rien caché à la population. Vous ne pouvez pas vous attendre non plus à ce qu'après les heures de travail, nous ouvrions les portes et que nous montrions tout sous prétexte de transparence et puis que le lendemain, nous rendions service au peuple.

- Avec le recul, auriez-vous voulu être un politicien différent qui avoue que 'les politiciens ne disent pas toute la vérité'?

- Absolument pas. Je suis un homme de mesure, pas de la démesure. J'agis selon les nécessités.

- Dire la vérité n'est tout de même pas une démesure.

- Je toujours dit juste ce qu'il faut dire. Cela ne veut pas dire que j'ai caché la vérité. En fait, nous n'avons rien caché.
(…)

- Est-ce qu'en Turquie les politiciens ressentent l'inquiétude d'entendre un jour les plaintes d'une population qui leur demanderait des comptes?

- Ils ne ressentiraient pas cette inquiétude. La raison? Dans les pays où l'on pratique la politique ouverte, où règne la démocratie...

- Vous décrivez la Turquie?

- Non, je décris le monde. Dans le monde, les politiciens rendent des comptes sur les places publiques(…). Les politiciens travaillent, ils vont sur les places pour rendre des comptes. Leur punition, c'est de ne pas être élu.
(…)

- Contrairement à tous les pays européens, l'armée a un poids dans la politique. Est-ce que vous trouvez cela normal?

- C'est l'oeuvre du temps. Ce n'est pas l'oeuvre d'aujourd'hui. Dans un pays comme la Turquie qui a été dominé par un parti unique, qui est né des suites d'une Guerre d'Indépendance, compte tenu des conditions historiques et géographiquesde la Turquie, de la défaite du multipartisme, de l'affaiblissement de la nation en raison de son morcellement et des gouvernements instables, vu de l'extérieur, une telle impression est inévitable.
(…)

- Durant votre mandat en tant que premier ministre, il y a eu des coups d'Etat. Vous aviez eu un memorandum.

- Les coups d'Etat sont des événements exceptionnels. Les coups d'Etat ne sont pas dirigés contre un individu ou un gouvernement mais découlent d'un dysfonctionnement du régime.

- Quand je vous parle du poids de l'armée en politique, je parle précisément du régime. Je ne parle pas du poids de l'armée sur Demirel, mais sur la politique en général.
On ne peut parler de légitimité quand il s'agit d'un coup d'Etat mais en Turquie, cette légitimité est donnée.

- En Turquie, les politiciens ont-ils peur des militaires?

- Oui, ils ont peur.

- Et vous, avez-vous eu peur des militaires durant vos différents mandats?

- Non, je n'ai pas eu peur

- Pourquoi n'avez-vous pas peur, pourquoi les autres politiciens auraient eu peur?

- Les événements de 1960 sont toujours aussi vivants. La Turquie a du mal à se défaire de cette peur. Si vous embastillez un parlement élu, si vous envoyez un premier ministre élu à la potence, si vous imposez une nouvelle constitution et si vous, en tant qu'intellectuels et en tant que peuple, vous applaudissez de tels agissements, alors ne venez pas me demander en l'an 2000 le poids de l'armée sur la politique. Seulement, il ne faut pas se tromper: la volonté suprême est celle de la nation. J'ai défendu cette thèse pendant 40 ans.

(quotidien Radikal, 6 mai 2002, Neþe Düzel)

LA POLITIQUE DONT L'UNION EUROPEENNE FAIT SIENNE: UN PARLEMENT DOCILE, DES POLITICIENS POLTRONS ET MENTEURS …
C'EST A LA DEMANDE D'UN PAREIL REGIME QUE LE DHKP-C A ETE INCLUS DANS LA ‘LISTE' DE L'UE.
INSTITUTIONS EUROPEENNES : SAVEZ-VOUS QUI VOUS DONNENT VOS DIRECTIVES ?
EXIGEONS LE RETRAIT DU DHKP-C DE LA ‘LÝSTE' !

Le 6 mai 2002
DEVRÝMCÝ HALK KURTULUÞ CEPHESÝ
Bureau d'information d'Amsterdam