arch/ive/ief (2000 - 2005)

Les deux parents d'une famille marocaine de Schaerbeek ont été abattus par un sympathisant de l'ex-commissaire fasciste Demol. Pourtant la police n'a jamais donné suite aux nombreuses plaintes contre cet homme qui terrorisait le quartier et surtout, elle n'est pas intervenue assez vite pour faire arrêter le massacre. Heureusement, le courage d'un voisin a permis de sauver le reste de la famille.

David Pestieau
10-05-2002

Les habitants du quartier en ont déjà tiré la conclusion: "quand il y a un problème, je n'appelle plus la police mais mes voisins".

Et quand quelques jeunes ont malheureusement incendié trois voitures la nuit dernière, l'autopome et les policiers étaient là en nombre après 5 minutes alors qu'ils avaient mis une heure à venir à deux mardi matin... pour éloigner les pompiers!

La police dans ce système ne sert pas à protéger le peuple des malfrats et des fascistes en tout genre. Elle sert avant tout à réprimer toute expression de révolte. Les autopompes ne servent pas à éteindre les incendies mais à doucher les manifetstants. La police ne peut décidément pas apporter de véritable sécurité au peuple.

Le bourgmestre de la commune Clerfayt (MR) a organisé, à la va-vite, une assemblée avec les habitants ce mercredi. 20 chaises avaient été prévues mais près d'un millier d'habitants ont transformé cette réunion en une dénonciation de l'action de la police et de la commune. Mais les responsables politiques des grands partis et le commissaire de police sont restés muets sur les véritables questions. Ils ont appelé seulement au calme et au dialogue.

Mais un dialogue sur quelle base? Celui où aucun responsable, y compris le bourgmestre chef de la police, n'est sanctionné? Ou celui où la police devrait rendre des comptes à la population et ses dirigeants pouvoir être révoqués par des assemblées populaires?

Toutes les plaintes de racisme doivent être traités avec plus de sérieux, de la police jusqu'à la justice. Tous les éléments racistes et fascistes de la police doivent être expulsés et, à Schaerbeek, ils sont nombreux depuis la période de Nols et de Demol. Les responsables de la non-intervention policière de mardi, y compris les responsables politiques, doivent être sévèrement sanctionnés.

Il faudra s'en prendre aux racines du problème où le racisme est encouragé par "nos" gouvernements" insidieusement, à travers les guerres contre l'Irak, l'Afghanistan, le peuple palestinien; à travers la privation des droits à une partie de la populatioin en raison de son origine.

Et tout ceci ne sera possible que si les travailleurs d'origine belge et immigrée prennent eux-mêmes leur sort en mains, s'unissent pour s'opposer au racisme et à la guerre pratiquées par les gouvernements, les polices et les grands médias de tous les pays impérialistes d'Europe et des Etats-Unis.