Interdiction du DHKP-C by DHKC Thursday May 09, 2002 at 08:01 PM |
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L'Europe à droite, toujours plus à droite...
L'UE COLLABORE
AVEC DES ASSASSINS ET DES TORTIONNAIRES
D'après la presse turque du 30 avril 2002, l'Union européenne aurait intégré le DHKP-C et le PKK dans la liste des organisations terroristes.
Cette nouvelle qualifiée de victoire diplomatique par le gouvernement et la presse turques démontre la collaboration entre l'UE et le régime des assassins et des tortionnaires.
Désormais, l'Etat turc peut faire la fête. Les tortionnaires de l'Etat turc peuvent désormais torturer selon les normes européennes.
Si l'Union européenne interdit le DHKP-C, c'est parce que le DHKP-C dénonce la torture, les assassinats et les viols perpétrés par le régime d'Ankara.
L'Europe sait pertinemment bien qu'en Turquie, la torture, les massacres et les viols relèvent d'une politique d'Etat. Ces pratiques ne sont pas exceptionnelles mais systématiques. Dans notre pays aussi, nous dénonçons les violations des droits de l'homme et nous combattons ces crimes contre l'humanité.
Nous interdire, c'est faire l'apologie du régime d'Ankara, de ses tortures, de ses massacres et ses viols.
Nous interdire, c'est salir la fierté des peuples d'Europe.
Pour ceux qui ne le savent pas encore, nous allons réexpliquer ce qu'est la Turquie et qui sont les dirigeants du gouvernement turc.
Mesut Yilmaz : président du parti de la mère patrie (ANAP) au gouvernement et vice-premier ministre. Il avait été ‘pistonné' par Abdullah Catli, un assassin d'extrême-droite, membre du réseau de contre-guérilla « Gladio » mort durant une collision survenue en 1996 à Susurluk (ouest de la Turquie) qui avait révélé les collusions entre les milieux criminels et les instititutions de l'Etat. Catli, lui-même, qui était recherché par Interpol pour ses pratiques criminelles, fréquentait régulièrement le parlement turc (TBMM). Muni d'un passeport diplomatique, il a joué un rôle central dans l'élection de Yilmaz à la présidence de l'ANAP, tout en étant impliqué dans le trafic de drogue, dans le racket, dans le prélévement des pots-de-vin sur des adjudications, …
Imaginez un tel président de parti : il est noyé dans toutes sortes de pratiques frauduleuses et dans toutes sortes de malversations. Mais voilà que l'UE nous interdit des suites d'une demande effectuée par un tel personnage.
Devlet Bahçeli : président du parti d'action nationaliste (MHP) et vice-premier ministre. Le parti de Bahçeli est connu en Europe pour être le parti des hordes d'assassins fascistes appelés les Loups Gris. Le MHP a fait assassiner des milliers de personnes avant et après le coup d'état du 12 septembre 1980. Véritable führer, Bahçeli est le chef d'un parti que la CIA a formé et dirigé. Mais voilà que l'UE nous interdit des suites d'une demande introduite par ce même Bahçeli.
Bülent Ecevit : le président du parti de la gauche démocratique (DSP) au gouvernement et le premier ministre. Ecevit est le chef d'un parti responsable de la mort de dizaines de milliers de personnes, organisateur de la contre-guérilla.
Le DSP et son leader sont aussi fascistes que le MHP. A travers le personnage d'Ecevit, on reconnaît Sharon, et vice-versa. Ils ont tous deux reçu leurs formations tactiques et stratégiques des Américains. Les seules choses qu'ils connaissent, ce sont les massacres et la torture et surtout la démagogie sur le terrorisme pour masquer leurs exactions. Mais voilà que l'UE nous interdit parce qu'un certain Ecevit l'a désiré.
Cette démagogie est destinée à camoufler leurs crimes. Et c'est eux qui osent parler de terrorisme.
Voyez donc leurs agissements et vous verrez qui sont les terroristes, comme vous le voyez en Palestine. Avez-vous diplomates européens, un quelconque pouvoir, du courage, des principes de démocratie et de justice ? Si vous ne voyez toujours pas qui sont les terroristes, c'est que vous agissez selon vos intérêts primaires et non pas au nom de vos beaux principes de justice et de démocratie.
Pour vous aider à voir clair, voici les véritables terroristes : Ecevit, Yilmaz, Bahçeli, Sharon et Bush. Ce sont eux qui mettent le monde à feu et à sang.
Qualifier de terroriste les organisations qui veulent la libération et la justice, c'est la volonté des Américains et de leurs collaborateurs. C'est la volonté des ennemis de la justice et de la démocratie. Les terroristes, ce sont Ecevit et Sharon, avec leur patron US en tête.
Si vous, eurodéputés, avez une pincée de justice dans l'âme, comptez-vous les juger ? Allez-vous les déclarer terroristes ? Si votre réponse est ‘non', cela signifie bien que vous n'êtes pas contre le terrorisme mais bien que vous êtes partenaires de ce tapage démagogique.
A TOUS LES EUROPEENS
Tout au long de votre histoire, vous avez vécu tant de souffrances et d'injustices.Vous avez connu la dictature féodale et l'Inquisition. Vous avez vécu la tyrannie des Mussolini, Hitler et autres Franco, assassins de millions d'hommes, de femmes et d'enfants.
C'est vous qui avez le plus vécu l'horreur du fascisme. Vous avez subi les persécutions des SS et des chemises noires. Vous avez connu les camps de concentration. A propos du fascisme, lorsque vous dites « PLUS JAMAIS CA », êtes-vous vraiment sincères ? Etes-vous contre les nouveaux Hitler ? Si vous dites toujours « PLUS JAMAIS CA », vous devez être à nos côtés contre l'intégration du DHKP-C à la liste des organisations terroristes.
La décision d'interdiction du DHKP-C, du PKK et du FPLP a été prise par « fait accompli », sans la moindre consultation populaire. On comprend mieux cette pratique quand on voit les auteurs de cette interdiction. Ceux qui nous interdisent, ce sont les ambassadeurs et autres représentants des états-membres regroupés dans le COREPER, le comité des représentants permanents qui préparent les décisions du Conseil de l'Union européenne. Le COREPER a délibéré à huis clos en faisant un arrangement avec les assassins, les tortionnaires et les violeurs moyennant quelques avantages. L'UE s'apprête à imposer cette décision à tous ses citoyens.
Si personne ne s'oppose à cet arbitraire, il sera TROP TARD pour demain. Car l'intégration à cette « liste des organisations terroristes » n'est pas une question de besoins concrets mais relève plutôt d'arbitraire politique.
Aujourd'hui, l'Europe nous interdit le droit d'être des dissidents du régime qui sévit dans notre pays. Cette décision est bassement politique.
Or, l'histoire nous montre que lorsque l'on fait des concessions à la peste brune, tous les opposants deviennent des cibles à éliminer.
Quoiqu'il arrive, nous continuerons à dénoncer le régime inhumain de notre pays. Si défendre la démocratie, son indépendance politique et la justice recquiert un sacrifice, nous sommes prêts à le payer. Si s'opposer à la torture est passible de prison, nous sommes prêts à l'emprisonnement.
Quoi qu'il nous arrive, aucune interdiction, ni aucune force ne pourra nous criminaliser et nous empêcher de combattre le fascisme.
Se battre contre le fascisme est légitime voire obligatoire. Le crime n'est pas de se battre contre le fascisme mais de collaborer avec le fascisme et de le soutenir.
INTERDIRE LE DHKP-C, C'EST SOUTENIR LE REGIME FASCISTE DE LA TURQUIE
CLAMONS ENSEMBLE « PLUS JAMAIS LE FASCISME »
LE DHKP-C, C'EST LE PEUPLE
A BAS LE FASCISME, VIVE NOTRE COMBAT
VIVE LE DHKP-C, FORCE D'AVANT-GARDE DES PEUPLES DE TURQUIE
Le 30 avril 2002
DEVRIMCI HALK KURTULUS CEPHESI
Bureau d'information d'Amsterdam