arch/ive/ief (2000 - 2005)

Réflexions insolentes sur la Palestine
by un commando « Critique immuable » Sunday April 14, 2002 at 02:21 AM

Oyez ! Oyez ! Voici un texte écrit par un combattant d'élite mobilisé pour la nouvelle opération de réflexion radicale : « Critique immuable ». N'hésitez pas à vous rendre aux quartiers généraux de la résistance de la raison : www.critiqueimmuable.org. Le texte qui suit contient des réflexions blessantes pour les médias sur le pouvoir de signifier des attentats-suicides dans le conflit israélo-palestinien.

De la tentation génocidaire israélienne aux misères de la gouvernance hégémonique d'Arafat

Réflexions blessantes pour les médias sur le pouvoir de signifier des attentats-suicides dans le conflit israélo-palestinien.

L'aggravation récente de la situation en Palestine a fini par faire sortir de sa torpeur le secrétaire général de l'ONU qui a demandé franchement qu'Israël se retire des territoires palestiniens. Il est certain que cela a à voir avec un autre geste généreux inattendu, cette fois du Conseil de sécurité de l'ONU - à l'initiative des É.-U. s'il vous plaît. En effet, les Yankees ont proposé au Conseil de sécurité une résolution affirmant le droit des Palestiniens et des Israéliens de vivre côte à côte dans des pays en sécurité et aux frontières claires. C'est plutôt rafraîchissant après l'opposition systématique du veto américain (au moins 15 fois) qui bloquait toute possibilité de reconnaissance claire de l'État de la Palestine, et cela depuis 50 ans.

Il ne s'agit pas de laisser entendre que l'on est sur la voie d'un règlement de la situation. Je voudrais plutôt souligner que, malgré tout, c'est le génie de la misère qui a tracé le chemin de cette initiative. Peu de gens osent le dire, mais c'est l'expression suicidaire de l'absolu désespoir des Palestiniens qui force la mise au jour du vrai danger du plan israélien de « colonisation » des territoires palestiniens, c'est-à-dire la tentation génocidaire. C'est le spectre de cette éventualité qui crée l'inconfort américain.

Avant même d'évaluer si cette thèse est juste, on m'opposera que j'exagère en parlant en ces termes du « projet israélien ». Certains concéderont qu'il y a certes chez les Israéliens un esprit «  colonialiste », mais une tentation génocidaire, c'est pousser un peu loin. Je répondrai d'abord que la tentation génocidaire n'est pas encore un génocide. Il ne faut donc pas me voir comme un alarmiste mais comme une personne prudente. Tout ce dont je veux avertir, c'est que la tentation génocidaire est là comme un fantasme inavouable qui obsède ceux qui ont le pouvoir de destruction requis pour commettre un tel génocide. Deuxièmement, demandons-nous quelle évidence il y a à reconnaître l'État d'Israël comme un État colonisateur. Quand des prétendus « colons » sont implantés, protégés, nourris et privilégiés par l'État israélien, non pas en pleine forêt vierge d'où sourdent à l'occasion de pauvres peuplades hostiles, mais au beau milieu de la multitude miséreuse palestinienne, on peut dire que d'appeler ces gens des « colons » c'est euphémiser grandement leur statut. Il n'y a pas de « sauvages » à civiliser en Palestine - après tout, les Palestiniens sont héritiers d'une grande civilisation et ont un taux de scolarisation record. Les prétendues « colonies » sont en fait des châteaux forts qui arrachent un bout de terre palestinienne aux Palestiniens et où des gens s'obstinent à vouloir jouer à la vie normale dans la plus parfaite dénégation de la misère qui les entoure quotidiennement, souvent à quelques mètres. Pendant que l'armée harcèle les populations palestiniennes, les dits « colons » réalisent dès aujourd'hui, dans 500 mètres carrés, le pays de demain, celui qui sera débarrassé non pas de fragiles peuplades « sauvages » - ce qui serait déjà inadmissible - mais de ce qui tient précisément lieu de forêt vierge épaisse et dangereuse : le peuple palestinien représentant pour les israéliens une « menace démographique ». La tentation de la coupe à blanc est forte et c'est précisément le fantasme qui obsède Sharon depuis six mois, fantasme qui commence à montrer son ombre à travers les annonces répétées, depuis la troisième semaine de mars 2002, d'une opération d'envergure sans précédent à venir dans les territoires palestiniens.

On sait que, depuis le 11 septembre 2001, Sharon a prêché à la manière de Bush et a déclenché l'opération « Occupation immuable » pourrait-on dire. Cette opération oppressante a provoqué à dessein les ripostes de plus en plus fréquentes des commandos-suicides contre lesquelles le monde bien portant de la planète s'est indigné religieusement après le traumatisme de New York. Bref, Sharon a bénéficié de circonstances très favorables à la perpétuation d'une opération de harcèlement et d'humiliation. L'opportunisme post-11 septembre de Sharon faisait le travail encore pour plusieurs ignorants de l'histoire jusqu'à ce que le cynisme complaisant des Israéliens devienne flagrant. En effet, c'était pousser le bouchon un peu loin que de canarder joyeusement les impuissantes autorités palestiniennes, de les humilier symboliquement en immobilisant Arafat, tout en se disant irrité par un prétendu laxisme des autorités palestiniennes qui ne maîtrisaient pas les résistants radicaux - l'ironie a voulu que l'un des assassins d'un ministre israélien abattu il y a quelques mois (assassin qu'Israël voulait absolument voir derrière les barreaux) a profité d'un bombardement israélien sur la prison palestinienne où il était détenu pour prendre la poudre d'escampette.

À voir les moyens mobilisés par l'armée israélienne au début de mars 2002 dans les territoires occupés - les plus importants depuis plus de 20 ans - ainsi que les arrestations massives qu'Israël croit nécessaires pour se protéger, il est clair qu'à aucun moment Israël n'a sincèrement pensé que les autorités palestiniennes pouvaient faire ce qu'il leur demandait. Aurait-il fallu procéder à des arrestations massives arbitraires, tuer des dizaines de civils chaque jour et considérer cela comme les « dommages collatéraux » de l'opération ; détruire des maisons parce qu'il est dangereux pour les « inspecteurs à la recherche de terroristes » de passer par la porte principale ? Tout cela ressemble à un début de génocide qui mime la « guerre juste » de Bush. Pour Sharon, chaque Palestinien dans une maison est l'équivalent d'un combattant d'Al Qaeda tapi dans une grotte.

Mais revenons à mon propos initial qui était de faire comprendre comment les terroristes suicidaires palestiniens sont peut-être le levier pour un changement dans la mesure où ils contribuent à démasquer la tentation génocidaire des Israéliens radicaux qui se trouvent de toute évidence à avoir les moyens de leur désir inavouable. Les suicidaires forcent les Israéliens radicaux à entrer dans un travail d'assumance de la réalité de leur fantasme génocidaire et c'est ce qui gêne les gens qui connaissent la force de frappe réelle des Israéliens, c'est-à-dire les Américains qui leur font cadeau de tout leur joujoux meurtriers.

Chaque fois qu'un Palestinien se sacrifie, la plupart d'entre nous voit là l'expression troublante d'une ultime poussée désespérée de la vie faite au nom de la misère du peuple palestinien entier. Pour les radicaux israéliens cependant, c'est plutôt l'expression d'un fou qui ne donne pas plus cher de sa peau qu'eux-mêmes ne donneraient. Ils se disent en prime que si tous les Palestiniens en étaient rendu là, leur désir serait en voie d'être comblé. Mais le problème est que si, symboliquement, le sacrifié va au-delà des espérances génocidaires des radicaux israéliens en se supprimant lui-même, il commet l'ultime affront par le fait qu'il emporte des vies israéliennes avec lui. Ce n'est absolument pas l'indignation de voir d'innocentes personnes être victimes du terrorisme que les radicaux israéliens éprouvent devant ces attaques. Les radicaux israéliens ont plutôt un sentiment trouble. À la fois, leur tentation inavouable de génocide se voit, comme on l'a dit, par l'initiative du suicidaire, en quelque sorte trouver un commencement de satisfaction dans la mesure où le suicide réalise un peu de leur espérance sans qu'ils aient à se commettre. Mais que des citoyens israéliens paient le prix de leur vie est évidemment insupportable dans la mesure où ils y voient des manoeuvres génocidaires contre eux-mêmes. Ce sentiment trouble les fait cheminer vers l'essentiel : le suicide terroriste leur dément la possibilité que l'inavouable tentation génocidaire puisse être compensée par le souhait tout aussi inavouable que le peuple palestinien meure simplement de désespoir - ce qui suppose bien sûr une oppression méticuleuse et assidue de la vie quotidienne des Palestiniens, oppression qui a l'avantage d'user l'indignation à force de s'allonger sur des années. Les Israéliens radicaux sont ainsi mis devant la possibilité vertigineuse d'assumer la réalisation de leur fantasme tout en sentant leur forces - amplement suffisantes - prisonnières d'une retenue sécrétée par un mélange de morale et de réalisme géopolitique. La psychose qui fait voir dans l'agression terroriste des civils israéliens un plan de génocide se trouve même relayée par les intellectuels sionistes qui remettent en branle l'idée que ce sont eux et eux seuls qui ont toujours été l'objet d'une persécution ultimement génocidaire. Bien sûr, qui pourrait contredire l'idée que dans la situation où le nombre de victimes des attentats-suicides dépasse celui des kamikazes, on a potentiellement un génocide en Israël... Heureusement, ce délire passe pour ce qu'il est. Mais pendant que les grands penseurs de la misère juive continuent de prophétiser l'imminence du génocide juif, l'armée israélienne installée dans les territoires palestiniens s'assure que la comptabilité des morts dément la prophétie. Cela soulage sans doute un peu la soif de sang des radicaux mais cela a également tout pour inquiéter les gens sensés.

Parmi les gens à qui on est parfois tenté d'accorder un peu de jugement, malgré tout, on compte tout ceux qui s'inquiètent de la « spirale de la violence au Moyen-Orient ». On aura compris que c'est une des formules consacrées des médias pour nous réintroduire chaque soir à la chronique du ronron sanglant du Moyen-Orient. Il est intéressant de voir cependant que c'est précisément le rituel du « hook » de la « spirale de la violence » qui a fait perdre tout jugement à nos journalistes. Eux qui se veulent les fidèles reporters de la réalité, ils se sont trouvés en fait à masquer l'essentiel, c'est-à-dire l'asymétrie des moyens violents autant que des pertes en vie humaines de part et d'autre. Au tout début de l'Intifada, les médias tenaient le compte de l'accumulation des victimes des deux côtés, ce qui était un indice objectif de l'asymétrie de la situation et, du coup, la possibilité d'une compréhension qualitative de cette asymétrie ; éventuellement la possibilité d'une prise de conscience de la souffrance des Palestiniens. Mais pendant plusieurs mois, la multiplication des attentats-suicides et des « répliques » israéliennes n'était plus, selon les médias, que l'expression de cette « spirale de la violence » simplement motivée par l'esprit de vengeance de part et d'autre. C'est comme si les journalistes s'étaient mis à penser de la façon dont ils présument que leur clientèle pense - on sait le peu de respect que les médias témoignent pour leur clientèle. Tout fût laminé dans l'inconfort qu'occasionne la répétition du scénario sanglant, d'autant plus qu'il était difficile depuis six mois de faire quelque chose de plus impressionnant que l'attentat du 11 septembre 2001. Alors, plutôt que d'inviter à comprendre, les médias n'ont fait que mimer que notre présumée impatience devant le fait qu'il y ait tant de violence là-bas.

L'ère de la compréhension du conflit israélo-palestinien à l'aune de notre présumée susceptibilité à la « spirale de la violence », alors que l'on nous prend d'habitude pour une bande de voyeurs, a été l'occasion pour certains « journalistes » de devenir de véritables moralistes. Mais attention, ce moralisme n'est encore une fois qu'une réalisation de notre prétendu fantasme d'intervention à nous. Quand un Stéphane Bureau interroge un représentant de l'Autorité palestinienne et qu'il lui demande avec impatience : « mais quand est-ce que toute cette violence va finir ? », le journaliste prétend parler en notre nom. Mais en même temps, il devient opportuniste : il insiste auprès de son interlocuteur d'une manière qui montre clairement que son but - bien qu'irréaliste - est d'arracher un compromis sur les ondes de Radio-Canada.

La prétention à l'objectivité chez les journalistes, qui commanderait dans le contexte de comprendre non seulement la complexité historique qui entretient la crise depuis des décennies, mais encore les raisons pour lesquelles la résistance palestinienne et la stratégie israélienne ont pris, au fil des années, la forme qu'elles ont maintenant, cette objectivité donc est troquée pour une sensiblerie où les journalistes se croient transformés en émissaires de paix. Ont-ils espoir d'obtenir un prix Nobel pour un « scoop de paix » sur les ondes ? Croient-ils vraiment que les officiels israéliens et palestiniens qu'ils interrogent avec insolence vont éventuellement se mettre d'accord pendant leur émission d'information sous prétexte de leur impatience ?

En tout cas, comme je l'ai dit plus tôt, sous prétexte de se battre pour la paix, les journalistes masquent alors complètement le problème de l'asymétrie des forces en présence, ce qui serait de loin plus intéressant à aborder quand on a un panel représentant les belligérants.

Parfois les journalistes vont plus loin encore : en vertu du fait que les médias exigent que la réalité soit simple, on les voit profiter de l'idée commune qui veut que la « guerre défensive » se défend mieux moralement que l'« agression terroriste » ; c'est-à-dire que nos journalistes deviennent, bon gré mal gré, pro-Israélien. On les voit consentir à l'idée que tout ceux qui peuvent être utiles à la cause de « l'éradication » du terrorisme et qui ne le sont pas à la mesure de ce qu'Israël espère, peuvent être soupçonnés de complicité. C'est un précepte de Bush qui, encore une fois, sous-tend la dynamique perverse non seulement de la propagande israélienne mais des médias eux-mêmes - rappelons la déclaration on ne peut plus transparente de Bush qui dit « vous êtes avec nous ou alors contre nous dans la lutte anti-terrorisme ».

Ainsi, à chaque fois que l'on entend dire dans les médias qu'un attentat-suicide est revendiqué par les « brigades des martyrs d'al Aqsa », s'ajoute une petite remarque insidieuse qui tient lieu de preuve médiocre de l'effort d'enquête de nos journalistes, remarque trop sibylline pour signifier quoi que ce soit d'informatif mais, à demi-mot, ô combien condamnatoire : systématiquement, les journalistes ajoutent que « les brigades des martyrs d'al Aqsa sont proches du Fatah de Yasser Arafat ». On insinue ni plus ni moins qu'Arafat a commandé l'attentat sous prétexte qu'il donne parfois une impression de compassion pour la misère suicidaire de son peuple. Ce n'est plus étonnant qu'il soit ainsi soupçonné dans la mesure où si l'on n'est pas franchement anti-terroriste, c'est que l'on est terroriste, d'après Bush-Sharon.

Mais on ne peut pas excuser les journalistes qui font alors fi des exigences de la « Realpolitik » : pour que la communauté internationale continue de penser qu'Arafat est « le seul porte-parole légitime » du peuple palestinien, il faut qu'il ait encore une certaine crédibilité au sein de son peuple. Cela suppose qu'il sache trouver des stratégies pour contrecarrer la sympathie qu'une partie importante du peuple palestinien témoigne pour les positions radicales du Hamas islamiste entre autres. En l'occurrence, Arafat soutient une opposition avec laquelle il peut dialoguer - ce qui n'est pas le cas avec le Hamas. Nationaliste plutôt qu'islamiste, cette opposition est constituée de membres du Fatah ayant participé à la première Intifada et qui sont en rivalité avec ceux qu'ils considèrent comme les corrompus de l'OLP, c'est-à-dire les opposants en exil qui sont débarqués dans les territoires après les accords d'Oslo, accords que les membres du Fatah voient plus ou moins comme une trahison. Si Arafat a réussi à intégrer certains de ces résistants de l'intérieur, d'autres veulent conserver l'autonomie de leur lutte armée. Pour que cette autonomie n'en fasse pas des rivaux déclarés, il a fallu que le Fatah reconnaisse cette autonomie. Ces autonomistes ont alors été reconnus à titre d'organisateur d'une milice du Fatah qu'on appelle le Tanzim. Ils sont au fond des opposants qui, ultimement, restent loyaux à Arafat, c'est-à-dire qui sont capables de se rallier publiquement au Fatah quand celui-ci perd trop fortement la cote au profit du Hamas. C'est par un soutien financier qu'Arafat s'assure la loyauté de cette « opposition » qui organise des activités communautaires similaires à celle des groupes islamistes mais aussi des actions armées contre Israël, précisément pour rivaliser en prestige auprès du peuple palestinien avec le Hamas. Arafat n'intervient pas dans les décisions exécutives du Tanzim et il est indéniable que cela lui fait courir le risque d'avoir à réparer les pots cassés à l'occasion. C'est que la lutte d'Arafat pour l'hégémonie se fait contre des radicaux musulmans extrêmement souples, capables d'un jugement pragmatique très sûr et d'une cohésion qui n'existe pas dans les rangs mêmes du Fatah, où l'on trouve beaucoup de bandits plus ou moins contrôlables (cf. cet article sur le Hamas ) - on se rappellera l'appel au cessez-le-feu d'un mois proclamé par Arafat pendant lequel effectivement aucun attentat n'avait été commis, mais pendant lequel également rien ne s'est réglé entre Arafat et Sharon : d'une certaine façon, ce sont les radicaux capables d'une telle retenue qui ont alors fait mordre la poussière à Arafat.

Cela dit, qui, parmi ceux qui considèrent Arafat comme le seul représentant légitime des Palestiniens - c'est-à-dire toute la communauté internationale (sauf, évidemment, Israël sous Sharon) - , peut logiquement lui reprocher d'user de la tactique « Tanzim » dans la mesure où sa reconnaissance internationale dépend d'une hégémonie toujours à assurer dans une Palestine dévastée. Si Arafat semble faire double jeu en parlant de paix et en finançant une milice armée, ce n'est pas tant contre Israël qui, de toute façon, a le temps de voir venir (cf. un article publié par un think tank anti-terroriste israélien de prestige d'où je tire la majeure partie des informations exposées ici sur le Tanzim). C'est bien plutôt contre le dynamisme interne des groupes radicaux islamistes - et donc contre une partie de la population solidarisée par un mode de vie, un mode de lutte de libération - qu'Arafat lutte avec le Tanzim : il s'agit de diviser pour régner et le règne d'Arafat est aussi l'assurance pour la communauté internationale qu'elle n'ait pas à considérer des revendications trop onéreuses ; le règne d'Arafat, c'est l'assurance que les revendications palestiniennes se cantonnent définitivement à celles d'Oslo. C'est dire que si Arafat est coupable de terrorisme, il faut avouer que c'est par complaisance avec les groupes radicaux dans le seul but d'assurer son hégémonie, c'est-à-dire ce par quoi les accords d'Oslo, auxquels tient le plus fermement la communauté internationale, continuent d'être à l'agenda du peuple palestinien. La communauté internationale ne serait-elle pas alors elle aussi un peu complice des attentats des Brigades des martyrs d'al Aqsa « proches du Fatah d'Arafat » ?

Au cas où certains seraient enclins à me trouver un dangereux penchant anti-sémite - ce qui serait évidemment erroné - à cause de mes raisonnements paradoxaux qui veulent faire parler les événements d'une manière originale, j'aimerais simplement rappeler quelques lignes écrites par le correspondant de guerre, Amir Oren, publié dans le quotidien israélien Ha'aretz le 25 janvier 2002 : « In order to prepare properly for the next campaign, one of the Israeli officers in the (occupied) territories said not long ago, it's justified and in fact essential to learn from every possible source. If the mission will be to seize a densely populated refugee camp, or take over the casbah in Nablus, and if the commander's obligation is to try to execute the mission without casualties on either side, then we must first analyze and internalize the lessons of earlier battles - even, however shocking it may sound, even how the German army fought in the Warsaw ghetto. »


Il s'agissait de la misson 43 contre l'opération américaine « liberté immuable ».

Ce texte a été écrit par un auteur qui tient à rester anonyme et qui ne doit pas être confondu avec Denise Bombardier. Il oeuvre pour la nouvelle opération de réflexion radicale : « Critique immuable ». N'hésitez pas à vous rendre aux quartiers généraux de la résistance de la raison : http://www.critiqueimmuable.org.