Alternative aux « petites vues » du Sommet des Amériques (II) by Collectif de réflexion sur l'air des lampions Wednesday March 06, 2002 at 04:55 PM |
Réaction à une déclaration du ministre québécois de la Sécurité publique à propos des événements de Gênes en juillet 2001.
Dans la foulée des événements de Gênes, le ministre de la Sécurité publique de l'époque, M. Serge Ménard, a fait une déclaration visant à blanchir les forces policières qui ont sévi à Québec en avril 2001. Le Collectif de réflexion sur l'air des lampions avait proposé une analyse de cette déclaration pour montrer en quel sens précis l'institution policière est devenue le bras de l'intervention politique autoritaire. À ce titre, la police n'est plus différente des forces armées militaires. En l'occurrence, le collectif montre à quel point les tactiques policières de contrôle de territoire à Québec se confondent à tout fin pratique avec les finalités de l'action militaire. Cette analyse - au demeurant aussi drôle qu'indignée - reste toujours pertinente dans le contexte où la rencontre de Kananaskis approche à grands pas, mais aussi parce qu'elle a saisi clairement ce que le gouvernement du Québec aurait voulu voir caché pour toujours : la collaboration nécessaire des forces policières du Québec avec les instances fédérales de sécurité s'est faite sur la base d'une compréhension de la mission de sécurisation de la ville comme une opération militaire exécutée par des policiers. C'est ce que l'on apprenait des services fédéraux lors de leur approbation publique de la légalisation des zones de sécurité « militaire » prévue par la loi C-42. La police n'aurait donc plus à enfreindre la loi comme ce fut le cas à Québec, entend-t-on dans cette déclaration. Cette déclaration a fait rougir le ministre québécois de la Sécurité publique, et pour cause : c'est comme si notre gouvernement péquiste était pris en flagrant délit de faire comme les libéraux de Bourassa en 1970.
Le collectif exprime également un point de vue réfléchi sur la résistance politique violente, point de vue qui, en aucune façon ne peut être assimilé à une promotion de la violence. Le collectif réfléchit sur les effets complexes de la violence politique de rue sur la classe politique, la police, les mass media, les militants. Il constatait à l'époque que la cause de la résistance avait effectivement été servie par certaines action dites « violentes » qui étaient en fait des actions de vandalisme mineur perpétrées à titre symbolique. Le collectif étant de toute évidence de gauche, il ne pouvait que s'enthousiasmer de cet état de fait - ce qui n'a rien à voir avec le fait de prescrire explicitement le recours aux actions violentes. Quoi qu'il en soit, l'esprit dialectique du collectif promet des perles dans notre nouveau contexte. On a bien hâte de voir les fruits nécessairement délicats de la réflexion à venir du collectif sur la violence politique après les événements du 11 septembre 2001 qui sont déjà indissociables de l'hystérie militaro-policière qu'ils ont provoquée et de l'adoption de lois liberticides par nos gouvernements dit « démocratiques », lois qui servent précisément à structurer la perpétuation de cette hystérie.
Laissons donc la parole aux « lampistes »...
- Claude Pupitre
Commando de
l'opération Critique immuable
Nous sommes un groupe de réflexion qui croit avoir trouvé un angle de vue relativement peu remarqué sur la question de la violence politique exprimée dans la rue. Nous avons commis l'audace de prétendre qu'il y a différents genres de violence et qu'en l'occurrence, la violence expressive des manifestations contre la globalisation économique néolibérale et la violence structurelle de l'institution policière ne pouvaient absolument pas être amalgamées. Nous nous sommes donnés comme mission de désarticuler cet amalgame prôné par la classe politique et relayé par les mass media, et de dénoncer la violence intimidatrice, voire terroriste des agents de la paix engagés dans des opérations essentiellement militaires de défense de territoires exclusifs lors des rencontres au sommet des promoteurs de la globalisation néolibérale. L'effort de distinction conceptuelle et d'analyse de la vie concrète que nous proposons connaît déjà un certain succès auprès du mouvement militant qui, avec raison, n'en peut plus de crier sa légitimité en réponse à la profusion de sophismes et de mensonges qu'il doit encaisser (cf. notamment « La Banque mondiale recule : réplique à Paule des Rivières »). Ce que nous n'avions pas prévu cependant, c'est de voir notre cher ministre québécois de la Sécurité publique, M. Serge Ménard, littéralement nous damer le pion dans les mass media. Seulement, il ne s'agit plus pour lui de distinguer la violence des militants et celle de la police mais de comparer et distinguer la violence exercée par différents corps policiers. C'est qu'aussitôt les événements de Gênes terminés, M. le ministre a cru opportun de faire une déclaration où il dit en substance que comparativement aux opérations policières de Göteborg et de Gênes, celles de Québec ont certainement été moins violentes au point qu'il se demande maintenant de quoi parle la Ligue des droits et libertés lorsqu'elle parle de la violence policière à Québec (La Presse, 25 juillet 2001). En somme, il prétend donc trouver une réelle légitimité à la violence de la police à Québec alors que les opérations des forces suédoises et italiennes en seraient dépourvues. Son entreprise s'appuie sur une étude comparative minute à propos de l'état de « préparation » des forces policières d'Italie et du Québec. Si l'exercice est risible, il est cependant extrêmement révélateur du danger réel que représentent les forces policières que l'on retrouvera désormais sur le chemin de la mobilisation toujours grandissante. Aussi avons-nous cru qu'il n'était pas inutile de faire la déconstruction minute de l'intervention scandaleuse de notre ministre et d'en tirer toutes les leçons.
Nous ne nous étendrons pas sur la lâcheté du ministre, que ne laissait nullement présager l'auto-proclamation de sa qualité de « maître es contrôle de foule » au service du monde après les événements de Québec. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'après avoir eu l'immense générosité d'envoyer ses précepteurs armés enseigner aux italiens l'art de la violence non-violente - ce qui a été crié sur tous les toits - , il n'entend pas prendre quelque part que ce soit du blâme pour les dérapages de la police italienne. Il n'est pas question qu'il remette en cause ses enseignements ni sa pédagogie. Il sait de toute façon que l'échec de la police italienne est l'échec d'une « police délinquante » qui aurait bien plus besoin de l'école de redressement que de ses enseignements ou celui de ses vassaux. Cela, il préfère par contre nous le laisser deviner ; c'est moins gênant pour lui. Cependant, il ne fait aucun doute qu'il veut nous convaincre que sa doctrine aura été fructueuse au moins à Québec. Mais l'enseignement du ministre et ses résultats pratiques sont si profonds et inédits que la non-violence de la police de Québec ne nous était pas intelligible avant d'avoir pris connaissance de la violence dont Göteborg et Gênes ont été le théâtre. Qui plus est, même le maître est surpris des résultats pratiques de sa doctrine. Car en effet, si le ministre s'est fermement opposé à la tenue d'une enquête publique sur les agissements de la police à Québec, ce n'était pas, jusqu'à présent, parce qu'il croyait réellement que la police n'a posé aucun acte violent - ce qui aurait été une négation de la réalité. Nul besoin d'un tel délire pour le ministre : jusqu'aux événements de Gênes, le ministre a certainement sondé soigneusement l'opinion publique afin de mesurer le niveau d'indignation. Il aurait pu éventuellement céder à la pression si elle avait été importante et il n'aurait pas perdu ses avantages et sa légitimité parce que, de toute façon, tout le monde s'entendait déjà pour dire que 906 balles de plastique et aucun mort, c'est un bon compte. Mais voilà que les événements de Gênes lui révèlent la signification profonde de ce pointage : il n'y a tout simplement pas eu de violence policière à Québec !
L'asymétrie du rapport de force n'a jamais été aussi lourdement affirmée que dans cette proposition. Pendant que l'on entend parler de façon incessante d'« escalade de la violence » nourrie par le radicalisme prétendument « terroriste » d'une partie de la gauche - ce qui engage évidemment à contrecoeur la police dans l'usage de techniques plus violentes pour la seule protection des citoyens - , une interprétation atténuatrice des agissements violents de la police est pourtant produite, interprétation qui se veut proportionnelle à l'« escalade de la violence » chez les militants. Mais dans les faits, qui a vraiment les moyens de faire augmenter de manière exponentielle l'intensité de la violence, sinon la police ? Alors que les militants les plus « durs » en restent très majoritairement à la force d'impact de la pierre dans la vitrine ou sur le bouclier d'un policier qui a tout le temps de voir venir, chacun des policiers peut passer de l'agression d'une personne avec du poivre de Cayenne à l'arme à feu en un rien de temps. Minimiser l'importance de la violence de la police, n'est-ce pas essayer de cacher le fait qu'il n'y a qu'elle qui, par les moyens mêmes qu'elle met en oeuvre, est toujours sur le seuil de l'intensification exponentielle de la violence ? C'est en tous cas ce que révèle de manière éclatante l'observation du ministre à propos du meurtre politique de Carlo Giuliani à Gênes : « on voit ce que ça donne quand on n'a pas d'armes d'impact qui ne sont pas mortelles [les fusils tirant des balles de plastique]. On passe rapidement à l'arme ultime et mortelle ».
Attardons-nous sur cette ahurissante observation et voyons tout ce qu'elle implique : les fusils à balles de plastique nous protègent non pas d'abord par leur propriété intrinsèque qui est de tirer des balles qui ne serait pas fatales - ce qui est évidemment discutable - , mais ils nous protègent surtout des policiers eux-mêmes qui ont tout bonnement la gâchette facile ! - ce que le meurtre de Gênes rend évident. On n'aurait jamais espéré avoir un tel aveu du ministre il y a deux mois, au moment où tout le monde était scandalisé d'apprendre qu'il s'était tiré 900 et quelques balles de plastique à Québec et que tout le monde se demandait pourquoi. On le sait maintenant, c'est pour être protégé de la police elle-même. Mais on notera que celle-ci a tout de même à l'occasion tenté de rendre plus meurtriers les projectiles de plastique en tirant à bout portant et au visage alors qu'il était recommandé de n'en faire usage qu'à bonne distance et sous la ceinture ! Mais même ces faits radicalement incriminants doivent être oubliés. Nous avons eu une leçon de vie incontournable : 900 balles de plastique ne tuent pas mais deux balles réelles dans la tête sont fatales. C'est assez pour dire qu'il n'y a pas eu de violence à Québec et que les balles de plastique ne sont tout simplement pas mortelles. Nous ne somme pas convaincus. Il nous semble d'abord que la prudence pointilleuse dont les représentants politiques font si souvent montre afin de donner l'impression qu'ils ont les mêmes soucis que le reste des concitoyens fait ici défaut. Si l'on décide de retirer du marché des jouets guerriers sous prétexte qu'ils peuvent causer des lésions ou même la mort, il n'y a qu'une raison pour décrire le fusil à balle de plastique comme une « arme d'impact non mortelle » : c'est la mauvaise foi. Personnellement, nous ne faisons pas confiance à l'expertise empirique du ministre qui lui fait dire que les balles de plastique ne sont pas mortelles et nous ne nous offrirons certainement pas comme cobayes pour une étude comparative afin de constater la différence d'impact de deux balles de plastique à bout portant sur la tête par rapport au résultat bien connu de deux balles d'acier. Le militant qui a perdu l'usage de la parole à cause de cette arme n'en sera pas non plus.
Comme si ce n'était pas assez, M. le ministre ajoute que contrairement à ce qui s'est passé à Gênes, la police n'a pas eu recours à la tactique de la charge sauvage à Québec - charge sauvage qu'il désigne de manière colorée comme un « free for all ». Cela veut probablement dire que lors de cette opération, les brutes italiennes jouissaient du privilège de l'immunité. Et cette retenue, nous la devons au cours préparatoire de 15 jours dispensé par le « maître es contrôle de foule » où nos agents de la paix québécois ont été initiés à la retenue à « grands coups de madrier »( !), affirme M. le ministre. Ils ont également été formellement avertis qu'il fallait respecter la chaîne de commandement et ne pas prendre d'initiative personnelle en plus d'être soumis à la surveillance vidéo. Bref, sachant très bien que les « fusils-jouets » ne feraient pas tout le travail de prévention du carnage, on a décidé de battre préventivement la police à coup de madrier (afin que les policiers comprennent par renforcement négatif qu'il ne faut pas utiliser la matraque, l'autre grand plan du ministre) et de l'intimider en lui rappelant qu'elle était sous haute surveillance. Tout cela pour nous protéger !
Enfin, M. le ministre a eu la bonne idée d'inclure dans sa formation la « sensibilisation des policiers aux droits des manifestants ». Mais on croit rêver ! Qui sont ces policiers qui, en plus de devoir être battus, intimidés et divertis avec des armes prétendument inoffensives, doivent encore être « informés » à propos des droits des citoyens qui prennent la rue pour manifester leur opposition politique ? Comment est-il possible que les représentants de l'ordre, qui ont le privilège de porter une arme à feu, doivent encore être informés sur nos droits ? Ne doivent-ils pas les connaître et les comprendre - ce qui permet de ne pas en oublier la substance - avant de porter quelque arme que ce soit et d'avoir le privilège d'en user le cas échéant ?
La déclaration post-Gênes du ministre Ménard est, dans l'ensemble, d'une grossièreté inquiétante. Comme la petite séance ministérielle d'encouragement des troupes armées du 20 avril 2001, dans le théâtre de l'action, cette déclaration exhibe un orgueil triomphaliste nouveau genre absolument déplacé qui ne peut que conforter l'esprit fascisant naissant des forces policières du Québec, esprit qui s'est révélé à l'occasion des événements d'avril 2001 - rappelons que tout le dossier de l'intimidation et de l'humiliation des détenus à Orsainville ainsi que des personnes circulant les soirs des 20 et 21 avril dans le quartier St-Jean-Baptiste reste ouvert.
Cette déclaration témoigne du dérapage sans précédent qui guette l'institution policière non pas seulement à partir d'une faiblesse interne mais à force des pressions exercées par la classe politique sur celle-ci. La tendance spontanée et dangereuse à l'esprit de corps dans l'institution policière ne peut être que confortée dans un contexte où elle est appelée par les instances politiques à jouer un rôle pour lequel elle n'est pas faite. Si la stratégie visant à contrer l'auto-légitimation de la police par l'esprit de corps a pris la forme d'une procéduralisation de toutes les interventions et actions ainsi que d'une évaluation suivie du « rendement » procédural des policiers et que cette stratégie n'a pas fonctionné, ce n'est certainement pas en demandant aux policiers de participer à des opérations telles que celles de Québec ou de Gênes que l'on peut y remédier. Alors qu'ils sont en principe des agents de la paix à qui l'on demande de « protéger » les citoyens, la propriété privée et les biens publics contre des méfaits et agressions perpétrés par des individus ou des petits groupes d'individus, voilà que les policiers sont mis dans la situation de devoir protéger des territoires à la façon des militaires contre des mobilisations massives de citoyens tout en essayant de conserver l'apparence de « générosité » envers le citoyen dont l'agent de la paix est censé faire preuve. En quelque sorte, on demande aux policiers de faire la guerre aux citoyens sans avoir le droit de les tuer alors qu'en fait la mission l'exige. On leur demande de voir les citoyens tactiquement comme des agresseurs alors que chaque policier sait qu'ils ont un droit réel et inaliénable de circuler où ils sont susceptibles de pouvoir faire entendre de manière significative leur opinion - ce que les policiers avaient appris lors de leur formation mais qui n'est plus vrai lorsqu'ils défendent comme des militaires une forteresse. Pas surprenant que la police, qui ne sait plus où donner de la tête, prenne sa revanche la nuit et dans les coins sombres des centres de détention.
Que la police soit utilisée comme une force militaire est aussi évident dans la transformation du statut de la violence dans leur opération. Alors que pour n'importe quelle intervention policière, les procédures prescrivent très précisément les moyens violents « limités et légitimes » ponctuellement nécessaires pour rétablir la paix dans les rues, la police se voit maintenant appelée à faire usage de moyens violents exceptionnels - non normés - non pas parce qu'elle ramènerait plus rapidement la paix dans les rues, mais plutôt parce qu'elle est elle-même engagée dans une opération qui trouble la paix. La police n'use pas alors du minimum de force requise pour rétablir la paix, mais de la « quantité nécessaire » pour qu'elle puisse elle-même maintenir la situation illégale d'occupation exclusive de territoire par des gens qui n'ont aucun droit pour ce faire - en l'occurrence, des chefs d'État étrangers dont se font complices nos propres représentants politiques. Les moyens violents illégaux que prendront les policiers seront les plus efficaces et les moins dommageables dans le projet de préserver cette occupation au sens d'une souveraineté sur un territoire pris par la force. La police défend bel et bien des occupants belligérants et a alors pour tâche de prendre les moyens nécessaires afin de confisquer l'espace public à ceux qui ont un droit légitime d'y circuler. En fait, les moyens violents exceptionnels et susceptibles de modification technique et tactique selon les transformations de l'expression d'indignation des citoyens sont littéralement les mesures nécessaires minimales pour faire la guerre aux citoyens sans qu'ils aient l'impression que ce soit le cas. On notera que dans une logique tout à fait militaire, ces moyens « exceptionnels » ne le seront plus jamais du fait même de leur efficacité : on les utilisera chaque fois que le « champ de bataille » des citoyens récalcitrants l'exigera et s'il le faut, on « raffinera » les moyens. On oublie alors que l'usage « légitime de la violence » ne l'est vraiment plus s'il n'est pas en soi tout à fait exceptionnel et rigoureusement codifié par une institution en principe entièrement imputable auprès de la société civile. Le ministre n'a que faire des questions de principe concernant l'usage de la violence par la police. Il nous convie plutôt à comprendre combien c'est l'esprit pragmatique qui a présidé à l'élaboration des moyens violents exceptionnels (900 balles de caoutchouc, plus de 6000 policiers, 5000 bombes de gaz lacrymogènes) qui ont paradoxalement permis qu'il n'y ait pas de carnage à Québec. Voilà comment s'explique, à la québécoise, le détournement de la mission de la police pendant les événements d'avril 2001 à Québec.
Sans d'aucune façon avoir l'espoir de voir la police devenir une « bonne police », nous demandons tout de même de la voir désormais exemptée de cette tâche militaire et aimerions bien que les vrais professionnels de la guerre gardent les châteaux forts de la globalisation de l'économie néolibérale. Cela aurait l'avantage d'expliciter, parce que cela est encore nécessaire pour certains, le fait que « l'overclass » politique est entrée en guerre contre la société civile.
Il est plus réaliste cependant de harceler le ministre de la Sécurité publique pour voir ce qui peut arriver. Témoignons de notre dégoût au Conseil des ministres du gouvernement Landry et informons-en le ministre de la Sécurité publique. Faisons-leur parvenir ce texte ! ! Et disons-leur que nous exigeons plus que jamais la tenue d'une enquête publique indépendante sur les agissements de la police à Québec. Elle saura probablement confirmer quelque chose dont nous nous doutons bien, mais que les politiciens persistent à nier. Qui sait, peut-être en prime permettra-t-elle le débusquement de quelques psychopathes policiers, ce qui saura nous protéger ultérieurement... bien plus que les balles de plastique.
À propos du collectif de réflexion sur l'air des lampions
Ce collectif se propose de réfléchir sur les nouvelles formes expressives des revendications populaires qui reprennent la rue. « L'air des lampions » est un nom qui sert à désigner les slogans revendicatifs populaires et qui en évoque un très célèbre datant de 1848, revendiquant un meilleur éclairage des rues de Paris.
Vous pouvez maintenant trouver les analyses du Collectif sur le site de l'opération Critique immuable.