Liège : soirée de soutien aux sans ticket ce samedi 23/02 by CST-Liège Monday February 18, 2002 at 10:45 PM |
acteurs.ombre@swing.be (0032) 4 / 344.58.88 24 rue Méan, 4020 Liège |
Plus que jamais, les usagers réunis dans la promotion de l'accès libre aux transports, entre autres par une pratique de désobéissance civile, ont besoin de soutien, pour supporter les frais de fonctionnement des Collectifs, les frais de justice, la préparation des actions futures. Et, dans les deux prochaines années, le développement d'un large réseau européen, déjà en cours de constitution. Dans la perspective aussi d'un recours devant la Cour européenne de Justice de Luxembourg.
Ce SAMEDI 23 FEVRIER à LIEGE à partir de 17h :
soirée de débat-soutien-fête-repas-danse autour du et avec le Collectif sans ticket.
17h : rencontre avec et entre les "sans ticket"
Après le premier tour de carrousel des procès STIB et SNCB, quel devenir pour le Collectif sans ticket ?
Reportage photos et court métrage sur la "Marche des gueux sans ticket"
19h : petite restauration
20h : soirée festive, poétique et musicale, avec
Daniel Hélin - Quanta Rabia - Christian Duray - Twisted System + surprise !
dès 00h : "bal gueuthique" avec DJ CRI-CRI
P.A.F. : 5 zeuros
Où ? Au centre culturel La Zone - 42 B Quai de l'Ourthe - 4020 Liège
Infos : Collectif sans ticket-Liège - 24 rue Méan - 4020 Liège - (0032) 4 / 344.58.88 - c/o acteurs.ombre@swing.be
Après le procès du 7 décembre 2001...
Certains s'y attendaient. D'autres espéraient. Nous savions la Justice partiale et non souveraine. Nous lui avons offert explicitement l'occasion de basculer à nos côtés, du côté d'une jurisprudence libérant des possibles : plus de mobilité pour tous, oser la gratuité, permettre à tous le voyage et par là, la rencontre, le lien, la découverte, l'échange des savoirs, des histoires et des cultures.
Outrecuidance des gueux : proposer à un Juge de rentrer dans l'Histoire, alors qu'il EST l'Histoire !
Le couperet est donc tombé, lourdement. La Justice a gardé son "parti prix" : celui de l'immobilisme, des ghettos sous contrôle, de la marchandisation des désirs...
Certains des usagers condamnés le 18 janvier se voient infligées des peines de plus de 2250 euros (90.000 fb), pour une douzaine de voyages sans titre de transport, et 96 jours de prison en cas d'insolvabilité !
"Gueux insolvable, nous t'enfermerons, te ferons taire, te réduirons aux déplacements en pantoufles, de ta cellule au parloir et du parloir au préau".
Plus que jamais, les usagers réunis dans la promotion de l'accès libre aux transports, entre autres par une pratique de désobéissance civile, ont besoin de soutien, pour supporter les frais de fonctionnement des Collectifs, les frais de justice, la préparation des actions futures. Et, dans les deux prochaines années, le développement d'un large réseau européen, déjà en cours de constitution. Dans la perspective aussi d'un recours devant la Cour européenne de Justice de Luxembourg.
De quoi s'agit-il ? De questionner publiquement et juridiquement le concept de service public, de droit d'usage des équipements collectifs, du droit à une mobilité librement choisie et responsable en terme de développement durable. Valoriser l'éthique de l'usage par rapport au pouvoir souverain du paiement clientélisé. Refuser que l'accès à la terre, aux moyens de se transporter dans l'espace (à quand un accès payant aux trottoirs ?), à la circulation des savoirs et des idées (le web), à la santé, au logement, à l'expérience culturelle, à la justice... soit conditionné par les capacités financières individuelles ou familiales. Nous n'avons à payer ce dont nous avons besoin et ce que nous désirons utiliser que par notre engagement pratique à l'améliorer ou, à tout le moins, à le préserver.