arch/ive/ief (2000 - 2005)

Ce qui revient à dire que les services d'immigration étasuniens peuvent décider de qui peut ou ne peut être candidat à des élections. Souveraineté bafouée ! Une fois de plus ! Cette mesure permettra ainsi à la classe dominante d'empêcher Evo Morales, leader des remuants cocaleros du Chapare, d'être réélu et d'utiliser son poste au profit des paysans cultivateurs de coca.

Pour de nombreux secteurs populaires, la Bolivie s'est maintenant divisée en deux camps : d'une part, l'immense majorité qui n'a pas les ressources nécessaires pour justifier un visa étasunien et une extrême minorité qui, avec l'argent qu'ils possèdent, ont droit à un visa et à gouverner le pays.

Rappelons que, suite à une nouvelle mobilisation des cocaleros il y a quelques semaines et la mort, dans d'étranges circonstances, de deux membres des services de sécurité de l'Etat, s'était formé au sein de la mafia parlementaire bolivienne une sainte alliance pour destituer (et lui enlever de fait son immunité) le député « hors-norme » Evo Morales en l'accusant d'être responsable de la mort des policiers boliviens. Il avait alors entamé une grève de la faim et une mobilisation de soutien s'était déclenchée dans le pays afin de le soutenir et de faire reculer les nouvelles mesures du gouvernement interdisant le commerce de la coca dans le Chapare. Le gouvernement a reculé retirant son décret et le Congrès devrait revoir l'expulsion de Morales.