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Gênes : Les procureurs italiens viennent à Berlin
by Bob Wan/traduc.tatahari Wednesday February 13, 2002 at 01:38 AM

Du 18 au 22 février, les victimes de l'attaque de police sur l'école de Diaz à Gênes seront entendues à Berlin comme accusé. Les interrogatoires par ordre du procureur italien Zucca sont exécutés à la lettre par le ministère public berlinois, "serviceDélits Politiques et Extrémisme".

Gênes : Les procureu...
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Du 18 au 22 février, les victimes de l'attaque de police sur l'école de Diaz à Gênes seront entendues à Berlin comme accusé. Les interrogatoires par ordre du procureur italien Zucca sont exécutés à la lettre par le ministère public berlinois, service "Délits Politiques et Extrémisme'.
Le procureur connu comme partial dirigera les interrogatoires.
Le groupe Berlinois des victimes de l'école de Diaz appelle à une manifestation contre ce procédé incroyable le 18 février à 16.30 h. devant le tribunal cantonal de Moabit
Le slogan retenu est "NOTRE ARME S'APPELLE LA SOLIDARITÉ" .
La répression se poursuit. Les victimes deviennent les accusés. L'Etat allemand se fait le complice du régime de Berlusconi.
En juillet dernier un sommet du G8 se produisait à Gênes où eurent lieu des manifestations contre la globalisation. Les jours du sommet devinrent un cauchemar du fait du vaste pouvoir de la police qui trouva son apogée dans l'exécution de Carlo Giuliani le 20 juillet et le blitz sur l'école de Diaz dans la nuit du 21 au 22 juillet. Cette école, pendant le sommet du G8, avait été mise à la disposition des manifestant(es), comme lieu de nuit. Elle fut attaquée par des unités du Ministère des affaires intérieures italiennes, la police et les Carabiniers. Tous les antiglobalistes présents y furent tabassés massivement et la plupart furent blessés, beaucoup d'eux furent conduits à la caserne Bolzaneto et là torturés. Quatre jours après sans accès à un avocat, ils furent tous extradés d'Italie avec des interdictions d'entrée de 3-5 ans.
Après la fin du sommet et des manifestations, les manifestants arrêtés arbitrairement à leur départ de Gênes, furent emprisonnés et maltraités jusqu'à dix semaines. Ils furent tous accusés d'appartenir au Black Bloc. De même toutes les personnes présentes à l'école. Comme preuves les autorités ont produit des habits noirs ainsi que des canifs et des briquets.
Bien qu'il y ait beaucoup de poursuites pénales conséquentes à des plaintes contre X et que des avocats italiens aient porté plainte contre les policiers, cela n'a donné aucun résultat en ce qui concerne l'identité des policiers s'étant livrés à des exactions sur les manifestants. Les fonctionnaires en chef suspendus ont été réhabilités ou ont même été promus. Contre toutes les personnes civiles présentes à l'école au contraire l'avenir s'annonce sombre car elles sont poursuivies pour dommages de choses, possession d'armes etc….
À Berlin, huit personnes vont être soumis à un interrogatoire dirigé par le ministère public de Berlin, service "Délits Politiques et Extrémisme". Puisque le ministère public enquête exclusivement sur les militants politiques de gauche, on peut craindre que l'intérêt des services publics d'enquête policière ne soit pas d'effectuer une mise en accusation de procédés policiers extrêmement brutaux, mais au contraire de se concentrer sur la répression du mouvement social.
Ainsi, le groupe Berlinois des victimes de l'école de Diaz exige :
- La suspension de tout procès et la fin de la répression contre les militants politiques !
- La suppression de toutes les interdictions d'entrée sur le territoire, pour les citoyens de l'UE ou non !
- La fin du fichage !
- L'éclaircissement complet des excès de police à Gênes !
- La punition des policiers coupables et le dédommagement des victimes !
- Publication et punition des chefs de police !
- La démission de tous les politiques responsables de ces exactions !